Infantino (FIFA) veut réformer les transferts, les masses salariales, les calendriers…

Le mois dernier, douze clubs majeurs du continent (Arsenal, Atlético de Madrid, Chelsea, FC Barcelone, Inter Milan, Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Milan, Real Madrid et Tottenham) décidaient de faire leur ligue européenne, privée et fermée. Un séisme, un putsch contré en 24 heures, dont le PSG était sorti vainqueur grâce à son président Nasser al-Khelaïfi. Quelles conséquences après cela ? Gianni Infantino, le président de la FIFA, se dit plutôt défavorable à des sanctions contre ces séparatistes.

« Je pense que nous n’aurions jamais dû en arriver là, juge Infantino dans L’Equipe. Je suis le président de la FIFA et il est de mon devoir et de ma responsabilité de faire tout ce qui est possible pour protéger le football mondial et son unité. La création d’une ligue fermée, “séparatiste”, est évidemment non seulement inacceptable, mais tout simplement inimaginable. Un leader doit aussi se poser la question de pourquoi on en est arrivé là. […] Certaines actions devraient avoir des conséquences et chacun doit assumer ses responsabilités, mais… il faut toujours faire attention quand on parle de sanctions. C’est vite dit qu’il faut punir. C’est même populaire – ou populiste – parfois. Mais il faut aussi réfléchir aux conséquences d’éventuelles sanctions : en punissant par exemple un club, vous punissez aussi des joueurs, des entraîneurs, des fans, qui n’y sont pour rien. Il appartient en premier lieu aux différentes instances de prendre les mesures appropriées. Ceci dit, je préfère toujours privilégier le dialogue par rapport au conflit, même dans les situations les plus délicates. »

Dialogue toujours. Le patron de la FIFA veut offrir aux clubs des moyens de stabilisation. « À la FIFA, nous sommes en train de réviser le système des transferts, explique Gianni Infantino. Discutons sérieusement de l’introduction de plafonds salariaux, de plafonds sur les indemnités de transfert, ou encore de plafonds sur les commissions versées aux agents. La transparence doit être totale sur ces sujets. Discutons aussi d’une limitation du nombre de joueurs par équipe, ainsi que de l’obligation d’avoir un certain nombre de joueurs formés localement ou encore du nombre maximum de matches que les meilleurs peuvent disputer par saison. Mettons-nous aussi d’accord sur une période de repos minimum. Ces mesures favoriseraient la stabilité économique du système mais aussi l’équilibre compétitif. Discutons enfin du calendrier international et du format des compétitions. Moins de quantité et plus de qualité devrait être notre devise. Au niveau national, moins d’équipes et des play-offs, par exemple, pourraient rendre les compétitions plus passionnantes. »

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