Le football par le « professeur » Unai Emery

Les échos venus d’Espagne annonce un Unai Emery très proche du PSG. Un technicien adepte du jeu, qui propose un grand travail tactique à ses joueurs et qui se donne comme principe d’insuffler du cœur à ses joueurs. Le Basque, né à quelques kilomètres de la frontière avec la France, présente l’avantage de parler le français.

Un joueur français du FC Séville, Timothée Kolodziejczak, présentait ainsi sur RMC le coach : « C’est un pur tacticien, on fait beaucoup de vidéo. Il se base sur tous les détails. On voit que les détails qu’on travaille à l’entraînement se retrouvent en match, et ça paye. Il se base beaucoup par rapport à Simeone, je pense que c’est le même style de coach. Je parle dans la mentalité, l’état d’esprit, ce qu’il inculque à ses joueurs ».

Cette approche mêlant « science, jeu et cœur », Emery la revendique.

« J’utilise beaucoup les différentes technologies et je tiens à être à la pointe de ce qui se fait. Je travaille beaucoup sur le terrain, mais aussi beaucoup avec la vidéo. J’exploite différents programmes et j’essaie d’analyser autant de données que possible: GPS, datas, statistiques… Un peu comme ils le font en NBA, expliquait Emery à Tuttosport. Mon staff et moi-même nous étudions les 4 derniers matchs de nos adversaires, ceux à la maison si nous les affrontons sur leur terrain ou les 4 derniers si c’est chez nous. Ensuite, nous préparons les vidéos à analyser avec l’équipe : une heure de vidéo la veille et 20 minutes le jour du match. Je prends soin d’illustrer les stratégies, les mouvements et schémas collectifs. Un de mes adjoint fait un travail individuel avec chaque joueur. Comment je travaille le pressing? De manière analytique, puis avec opposition. Les deux sont toujours accompagnés de vidéos. J’ai un adjoint qui « forme » les joueurs individuellement en salle. Le pressing est un point clé sur lequel j’insiste beaucoup: j’aime que l’équipe ait la capacité d’exercer un pressing. Quand nous effectuons des exercices tactiques, j’ai déjà étudié l’ adversaire et donc j’explique comment, quand et où il faut appuyer. Je me déplace avec des ballons sous les bras et tout à coup j’en jette un dans une zone. Je suis dans le jeu et je demande une certaine manière de jouer. Il faut aussi transmettre du dynamisme. Cette transmission part de moi. Je crois que vous jouez exactement comment vous vous entraînez. Si vous vous entraînez d’une manière dynamique et ciblée , alors vous serez bien en match. Les joueurs, sans l’impulsion de l’entraîneur, ils ne répondent pas toujours. La part de ballon à l’entraînement ? Mis à part s’il faut prendre des précautions, où s’il faut faire un travail sur la force ou l’aérobie, c’est avec le ballon. Je dirais 80-85 %. (…) L’entraîneur un peu un professeur, il doit enseigner et ravir les joueurs avec ses idées. »

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