Le Monde traite le PSG « de mauvais perdants, d’équipe arrogante » et « prête à tout »

Voilà le PSG rhabillé « pour l’été » à venir… Le Monde, par la plume d’Erwan Le Duc, propose un article à charge contre le club de la capitale. On peut même y voir de la haine. Alors que le discours de Nasser Al-Khelaïfi (lire ici), le président du PSG, est tout autre…

« Les Parisiens sont non seulement tombés de leur piédestal de champions de France, qu’ils occupaient depuis quatre ans, mais ils ont aussi renvoyé une image de mauvais perdants et d’une équipe arrogante, enfermée dans ses certitudes, lit-on. Ils sont privés de la manita espérée, cette main que les supporteurs espagnols aiment à ouvrir pour célébrer un quintuplé, un titre pour chaque doigt. Il en manque donc un au PSG. Serait-ce le majeur ? Car si les Monégasques font de l’avis général de beaux – en plus d’être de « vrais » – champions, les Parisiens n’ont pas convaincu dans le rôle du perdant magnifique, se drapant trop souvent dans les oripeaux du sale gosse, gâté de surcroît, qui perd ses nerfs en même temps que le respect du jeu, des adversaires, des spectateurs et, en premier lieu, du corps arbitral. Edinson Cavani aura passé beaucoup de temps à lever les mains lors de cet exercice. […] Il va terminer meilleur buteur de la saison avec un total exceptionnel, égal ou supérieur à ses 35 réalisations avant la dernière journée, samedi 20 mai. Mais l’Uruguayen, comme trop de ses coéquipiers, a pris la mauvaise habitude de foncer vers l’arbitre, les mains au ciel, éructant à la moindre décision. […] Paris pointe pourtant au tableau d’honneur de la LFP à la troisième place du classement du fair-play, derrière Montpellier et Monaco. Ce qui témoigne surtout de la patience des hommes en noir vis-à-vis de la culture du coup de pression et de la harangue arbitrale côté parisien. Le comique de répétition atteignant son sommet lors de la finale de la Coupe de la Ligue. […] La défaite concédée par les Parisiens sur le terrain de l’autre rival, l’OGC Nice, apparaît aujourd’hui comme le nadir de leur saison en Ligue 1 et le témoin de leur incapacité à s’extraire d’eux-mêmes, de leur propre résultat, pour perdre en beauté, les armes à la main et surtout la tête haute. […] Le but de Verratti (contre Bastia, ndlr) grossissant le trait de ce PSG prêt à tout. Une sorte d’entorse aux règles du jouer ensemble, une faute fêtée et fatalement révélatrice d’un état d’esprit que l’on dira de compétiteur pour éviter de dire égoïste. Rien de surprenant, pas de quoi être fier non plus. […] Le champion destitué devra aussi se convaincre que sa fin de règne lui donne une occasion unique, celle de véritablement grandir. En acceptant la concurrence, l’existence des autres, bref en renonçant au monde d’avant, qu’il s’était bâti : celui d’un PSG isolé dans une tour d’argent autant que de Babel, un club enfermé dans sa propre bulle, qui à vaincre sans péril, triomphait peut-être sans gloire. »

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