[L’édito d’Antoine] Une légende se construit à coup d’exploits

Midi, c’était Juampi. Antoine Ballet prend la relève. Il vous propose ce mois-ci un édito chaque jour, à la mi-journée.

Le tirage a donc rendu son verdict. L’histoire entre le PSG et Barcelone connaîtra un nouveau chapitre. Comme un fil rouge depuis le retour des Parisiens en Ligue des Champions. On se teste, on se chamaille. Des belles histoires, comme cette victoire 3-2 en 2014, de moins belle comme l’élimination sèche (5-1 score cumulé) cette même saison. Au final, quoi de mieux qu’un soir de Saint-Valentin pour continuer une histoire d’amour ?

Il fallait le baptiser. Après tout, Carlo Ancelotti et Laurent Blanc avaient croisé la route du Barça lors de leurs joutes européennes, pas de raison qu’il n’en soit pas de même avec Unai Emery. L’espagnol connaît bien l’équipe catalane, pour l’avoir rencontrée à 23 reprises. Sans beaucoup de succès, une victoire, 16 nuls et 6 défaites. Mais il faut souligner que le Basque n’a jamais eu sous la main un effectif de la qualité du PSG d’aujourd’hui (quoi qu’on en dise), et qu’il a toujours su embêter les Catalans. Sur les deux dernières saison, avec Séville, le bilan est plus nuancé, surtout à domicile (1 victoire, 1 nul, 1 défaite), et le Barça a toujours été mis en difficulté.

D’autant plus que cette saison, le Barça semble plus friable (ils ont traversé eux aussi une période de creux due à l’absence d’Iniesta). La charnière centrale, malgré sa grande qualité, est vieillissante, de même que Jordi Alba, mois percutant, le poste d’arrière droit cherche toujours un titulaire indiscutable, et Ter Stegen est capable de fulgurances comme de trous d’air.

Alors bien sûr, si on regarde le PSG d’aujourd’hui, ce n’est pas beaucoup mieux. Mais il y a encore deux mois presque jour pour jour avant le match aller. Beaucoup de choses peuvent changer d’ici là. Un mercato hivernal réussi, une blessure, une prise de conscience, une série de résultats positifs ou négatifs… Autant d’éléments qui peuvent influer sur le cours d’un match.

Il serait aussi déplacé d’enterrer les Parisiens que d’entretenir des espoirs déraisonnables. Le PSG ne sera clairement pas favori de cette rencontre. Mais c’est dans ce type de match que les Parisiens sont capables de faire la différence. Ils l’ont montré contre ce même Barcelone en 2013, faisant douter les Catalans jusqu’à l’entrée de Messi. Ils l’ont prouvé contre Chelsea, en s’imposant 3-1 au Parc alors que tout le monde leur prédisait une raclée, et contre ces mêmes Blues la saison suivante avec ce 2-2 désormais mythique. Paris n’aime pas le costume de favori, et c’est clairement dans la peau d’un outsider qu’il se présentera lors de cette double confrontation.

Une légende se construit à coup d’exploits. Si le PSG venait à éliminer Barcelone le 8 mars prochain, ce serait à coup sur une pierre de plus dans l’histoire. Dans le cas contraire, il faudrait se remettre à travailler pour préparer la saison suivante mieux que celle-ci ne l’a été. On l’a vu contre Nice, et dans une moindre mesure contre Ludogorets, cette équipe du PSG sait quand même se rebeller. Et c’est tant mieux, car il faudra au moins ça pour espérer une nouvelle chance de dépasser les 1/4 de finale de cette Ligue des Champions.

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