Leproux : « Je n’ai viré personne du Parc »

Sa parole est rare dans les médias. Président du PSG de 2009 à 2011 (le dernier de l’ère Colony Capital), Robin Leproux restera dans l’histoire du club comme l’homme du « plan de pacification » ayant décomposé les virages Auteuil et Boulogne. C’était il y a dix ans. Il se confie longuement sur le site du Parisien.

« La seule manière de régler ce problème était de casser cette funeste opposition géographique entre Auteuil et Boulogne », explique Robin Leproux via leparisien.fr. « Les gens sont amnésiques : dans l’histoire du PSG, il y a 20 ans de violences aux alentours du Parc avec des moments dramatiques et funestes. Il y avait eu un mort lors de la présidence d’Alain Cayzac. J’étais dans ce contexte. Quand il y a eu le deuxième mort (Yann Lorence), je ne peux pas vous dire. C’est un choc très personnel, un tournant dans ma vie. Je me suis engagé auprès de la famille du défunt à faire évoluer les choses. J’ai tenu parole. […] A l’époque, il se dit ou s’écrit qu’il faut dissoudre le PSG, l’exclure du championnat, etc. Je suis formel : le PSG a failli disparaître. Pour certains, c’était la manière de résoudre le problème. […] Je n’étais plus un développeur du club, j’étais celui qui devait le sauver. J’ai trouvé une solution. Je ne dis pas qu’elle est parfaite. Elle a ennuyé beaucoup de monde, beaucoup de supporters mais au moins aujourd’hui, il n’y a plus de violence autour du Parc. […] On dit que j’ai viré des gens du Parc. Je n’ai viré personne du Parc, d’abord parce que je n’en ai pas le droit. J’ai simplement dit que je commercialisais pendant 5 mois, jusqu’en décembre, les places de manière aléatoire. Je reconnais que j’ai ennuyé tout le monde, je veux bien m’en excuser auprès des supporters qui n’ont rien à voir avec tout cela mais je ne voyais pas une autre manière de sauver le club. Le PSG était infréquentable. Chaque fois qu’il se déplaçait, les villes étaient en état de siège. […] Ceux qui ne sont pas revenus au Parc sont ceux qui ne voulaient pas revenir. Je n’ai viré personne. […] Je fais une différence entre les ultras et les ultras violents. Moi, j’ai été confronté aux ultras violents, des deux côtés. Quand il n’y a pas de violence, les ultras sont essentiels à la vie du PSG. […] Sans ce plan, le Qatar n’aurait pas racheté le club…. Mon plan a rendu possible son arrivée. »

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