Motta/Diarra, Di Maria/Draxler, deux matches pour le grand match
Mardi 6 mars, le PSG a rendez-vous avec son histoire. Il doit remonter un 3-1 face au Real Madrid, il doit le faire avec ou sans Neymar. Cette très probable défection (il est logique de garder le flou sur le sujet pour l’instant) ouvre un match à deux ou trois.
Angel Di Maria, Julian Draxler et Javier Pastore peuvent prétendre à remplacer l’attaquant brésilien. Leurs trois profils correspondent à trois approches potentielles du match. Le « Fideo » est celui qui ressemble le plus à Neymar, plus dribbleur, plus buteur, plus percutant. Il est en forme et piaffe d’impatience de se frotter à son ancien club. S’il préfère partir de la droite, il n’est pas interdit qu’avec Kylian Mbappé, les deux hommes permutent. Angel Di Maria est l’option pour un PSG puncheur.
Julian Draxler est quelque part plus complet dans son profil. L’Allemand, cantonné ces derniers temps dans l’entre-jeu, peut retrouver son poste de prédilection, à gauche. Avec Draxler, c’est moins de verticalité, et plus de maîtrise. Ce qui ne veut pas dire pas de verticalité. Comme cela ne veut pas dire pas de maîtrise avec Di Maria. Les nuances sont importantes, comme les détails dans le football. Mais pour schématiser, Di Maria c’est plus de folie, Draxler plus de raison. Reste l’option de l’artiste capable de tout, Javier Pastore. La tendance n’est pas favorable au Flaco. Et aujourd’hui il apparaît plus comme le joker à sortir, à tenter, en cas d’urgence.
Autre match avant le grand match, celui qui oppose Thiago Motta à Lassana Diarra. Deux monstres d’expérience, de sens du jeu, de vista, de vice. Les deux sentinelles proposent aussi un jeu de passes précis, des transmissions rapides au sol quand il faut apporter de la verticalité. L’international italien offre en plus du vécu avec l’équipe, une connivence avec Marco Verratti, mais également avec ses axiaux. Il défend plus bas que l’international français. Lass est lui plus chasseur que Thiago Motta, il va plus chercher le ballon dans les pieds, à l’impact. Ce qui peut être intéressant pour un PSG qui voudra prendre à la gorge les Madrilènes. La rencontre mercredi face à Marseille devrait apporter de nouvelles indications. On peut penser que le temps de jeu 60/30 sera inversé avec la première heure pour Thiago Motta. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’Unai Emery a tranché.
Ces deux matches pour le grand match ne sont pas les seuls. Une place se joue entre Layvin Kurzawa et Yuri Berchiche. Mais dans ce cas, on parlera peut-être de choix par défaut.
