Nikola Karabatic : « La douleur était devenue tellement forte qu’il m’était impossible de jouer »

Comment s’est déroulée l’opération ? 
Elle s’est bien passée. J’avais confiance dans le corps médical. Mais on pourra vraiment dire que tout s’est bien déroulé le jour où je reprendrai la course et le handball avec beaucoup moins, voire plus aucune douleur.

L’opération, une décision difficile à prendre
La douleur était devenue tellement forte qu’il m’était impossible de jouer ou de m’entraîner. Les premiers maux sont apparus en décembre 2016, ça fait donc un moment que je compose avec. On a réussi, avec le staff médical du club et de l’Équipe de France, à les gérer, mais j’ai dû serrer les dents. La saison dernière s’est plutôt bien passée jusqu’au Final4. A ce moment-là, les douleurs sont réapparues. J’ai donc dû disputer les derniers matchs de la saison en club et en sélection avec une forte gêne. On s’était dit qu’avec les vacances et du repos, les symptômes s’estomperaient… Mais à la reprise, elles étaient toujours là. Malgré les efforts du corps médical, il a fallu se résoudre à ce que je sois opéré. D’autant que le chirurgien nous a averti qu’il ne fallait pas tarder à intervenir sous peine d’aggraver la situation.

Sa déception de rater les championnats du monde (4 à 6 mois d’absence)
C’est dur et très décevant… J’ai essayé, j’ai serré les dents à plusieurs reprises, hélas ça n’a pas suffi ! Ça va être la première compétition internationale que je vais manquer avec les Bleus. C’est un Mondial organisé en Allemagne et au Danemark, terres de handball, qui offre une place qualificative pour les Jeux Olympiques. Difficile de devoir renoncer à tout ça. En même temps, je savais aussi qu’en poursuivant sur cette voie, je n’avais aucune chance de pouvoir disputer cette compétition. Pire, si j’avais continué à jouer, j’aurais très bien pu aggraver ma blessure et peut-être dû mettre un terme à ma carrière. Je suis très triste de rater tout ça, de ne pas pouvoir être aux côtés de mes amis et coéquipiers en janvier prochain. Mais je n’aurais pas été en état de jouer, j’aurai été un poids pour l’équipe.

L’après opération :
Pour ce type de blessure, il n’y a pas vraiment de protocole préétabli chez un sportif de haut niveau. Je fais confiance à l’ensemble du staff médical du club pour trouver la voie qui me conviendra le mieux. Aujourd’hui, la priorité est de retrouver l’usage de mon pied sans être parasité par toutes ces douleurs. Je ne peux plus composer avec elles, comme j’ai pu le faire par le passé avec d’autres blessures. J’aimerais évidemment revenir le plus vite possible. Malgré tout, avec le club, nous ne prendrons aucun risque. Et si nous devons attendre un peu plus longtemps pour que je sois de retour, ça ne posera pas de problème. L’essentiel, c’est d’avoir trouvé une solution qui met fin à cette blessure.

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