Tribune CS – « Parce que le foot, parce que la vie ! »

Sur Canal Supporters s’expriment les « Blogueurs Parisiens » (#BP), les CSiens, comme Loïc alias PSG Rocks. Il nous propose un billet, différent et spécial.

Parce que le foot, parce que la vie !

Pour la première fois, j’écris pour Canal Supporters sans aucun rapport au PSG. Enfin si puisqu’il sera question de Kylian Mbappé mais c’est à peu près le seul lien entre ce papier et le club de la capitale. Pardonnez-moi. Ce papier il est l’impression pure de sentiments, de cette joie, de cette intensité, du football quoi. Rien de tactique, seulement un partage d’émotions.

Contextualisons un peu tout d’abord, né juste après 98, trop jeune pour 2000, ma vie footballistique c’était la frappe fracassée de Trezeguet, Eder, la remontada, le 352 malgré quelques joies intenses : Pastore contre Chelsea, Silva contre cette même équipe, le 4-0 au Barça, le France-Allemagne de 2016. Mais jamais le Graal… Jamais l’occasion de se dire, il n’y a rien plus haut, on est tout là-haut dans les étoiles malgré les nombreux titres du PSG. L’occasion de se dire, tout le monde nous regarde et nous admire, nous sommes en haut ! Au sommet !

Jusqu’à hier… Le football est en ce sens si magique et il procure tant d’émotions, tant de bonheur. L’équipe de France de handball a beau être sextuple championne du monde, elle n’a jamais drainé des milliers de personnes au Champs de Mars et sur la plus belle avenue du monde. Hier soir, j’étais à ces deux endroits. Et tout le monde était beau, tout le monde souriait et chantait : « Benjamin Pavard, Je crois pas que vous connaissez, Il sort de nulle part, Une frappe de bâtard, On a Benjamin Pavard » ou des Marseillaises à n’en plus finir. Quelques « champions mon frère » aussi, hommage à notre Rodriguez Moura da Silva local !

Hormis cela, le match en fanzone est exceptionnel à vivre, tout le monde vibre ensemble, explose de joie ou de tristesse ensemble. Devant les prodiges d’un môme de 19 ans qui appartient bien au PSG, c’est l’extase, jusqu’au coup de sifflet final où l’explosion de joie emmène 66 millions de français au paradis ! Tout le monde se parle, s’enlace, se tape dans les mains, oui, on est champions du monde ! Ce 12 juillet 98 enfin je le connais ! Pourtant, je retiendrai de cette journée deux images particulières. Tout d’abord le « bravo à vous » d’un supporter à priori anglais au vu de l’accent et un autre beaucoup plus personnel.

Avant d’entrer dans la fanzone, on attend une heure devant. Plein cagnard, je n’ai pas mangé depuis la veille au soir. Vous le sentez venir ? Malgré la casquette, coup de chaud, je tombe par terre. Quand je reprends conscience, je suis assis, au milieu de pas mal de gens. Et outre mes potes, il y a pleins d’inconnus, qui me versent de l’eau sur la tête, l’un me donne son paquet de Haribo, source sûre de sucre, un dernier me donne à boire. La France dans ce qu’elle a de plus beau, la communion, l’unité, l’union. Ces dernières années, ces valeurs avaient malheureusement été trouvées que lors des attentats. Mais hier, la France ne formait qu’un derrière le drapeau tricolore, derrière Antoine, Hugo, Kylian, Corentin, N’Golo, Lucas, Benjamin, Samuel, Blaise, Paul et Olivier. Et enfin parce que le football permet d’oublier un peu ses problèmes quotidiens, il est magique ! Merci les Bleus et allez Paris !

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