Les Parisiennes doivent refaire vibrer le PSG

Ce jeudi soir (19h), du côté de Munich, les joueurs du Paris Saint-Germain disputeront le quart de finale aller de la Women’s Champions League, la C1 au féminin. Le tout, contre les Allemandes du Bayern Munich, rien que ça.

Pour la première confrontation de l’histoire entre les deux formations féminines, les Parisiennes auront sur leurs épaules le poids de deux missions de taille.

D’abord, il s’agira de faire oublier leur récente déroute face à l’OM (2-0, le week-end dernier, lors de la 16e journée du championnat de France de D1 féminine) dans un Classico visiblement encore en travers de toutes les gorges. Mercredi, en conférence de presse d’avant-match, le coach Patrice Lair n’a pas caché son amertume avant d’entamer ce choc européen : « Le couac de Marseille, j’ai toujours du mal à le digérer. C’est vrai que je suis revenu dimanche soir assez énervé parce que je n’aime pas perdre un Classico. Moi, je veux porter très haut les couleurs du PSG. »
De son côté, Laura Georges était très claire concernant son état d’esprit : « Le match à Marseille a intérêt à être digéré, on est des professionnelles, on fonctionne par étape, et là on dispute a une autre belle compétition. On sait ce qui nous a manqué à Marseille, et au niveau de l’état d’esprit on est motivées. Nous sommes des compétitrices, c’est notre métier. »

Mais aussi et surtout, les joueuses auront à cœur d’effacer la déroute de leurs homologues masculins du côté de Barcelone et redonner au PSG ses lettres de noblesse. Comme si ce quart de finale européen pouvait le temps d’une soirée, soulager les cœurs de la capitale. Et même si les Parisiennes n’ont encore jamais soulevé de trophée continental, Patrice Lair semble déterminé à faire oublier la contre-performance des hommes d’Unai Emery : « J’ai eu du mal à digérer certains commentaires sur les garçons, et avec les filles on va tout faire pour redonner une belle image du club en Ligue des champions. Il faut avoir un orgueil, de la fierté, pour le PSG. Et j’espère que mes joueuses vont tout donner pour le club demain soir. Je fais partie intégrante du PSG et quand je suis dans un club je suis a 100% dedans, donc j’ai forcément envie de prouver. Le weekend dernier, j’ai entendu des réflexions qui blessent, on est un grand club avec une très bonne équipe masculine. » Même son de cloche chez Laura Georges, qui assure toutefois être sereine à ce sujet : « Les gens attendent beaucoup, sûrement, parce que ça a été compliqué pour les garçons, parce qu’on espère que les filles redorent le blason du club. Mais on ne va pas essayer de se mettre une pression supplémentaire. Nous n’avons pas attendu que les gars soient en difficulté pour prouver que le PSG est un grand club. »

Ce jeudi soir, les Parisiennes devront donc mettre de côté leur propre déception et celle engendrée par l’élimination du PSG côté masculin, pour effacer l’ardoise et donner un peu de lumière à notre championnat national féminin. La mission s’annonce compliquée, tant les équipes allemandes dominent les débats sur la scène européenne (elles ont remporté neuf fois la compétition contre trois pour les équipes tricolores). « Ce qui m’effraye le plus ? C’est une équipe allemande. Le foot allemand est un football de qualité Que ce soit chez les filles ou chez les garçons, l’Allemagne est un grand pays de football. On ne peut pas arriver la fleur au fusil, mais on arrive conquérants, parce que j’ai confiance en mon groupe », a d’ailleurs prévenu Patrice Lair.

La bonne nouvelle, c’est que pour arriver jusque-là, les joueuses franciliennes ont montré qu’elles avaient faim de victoire et de revanche. Largement victorieuses au en huitièmes de finales face aux Kazakhs du BIIK Kazygurt (0-3 au match aller et 4-1 au match retour), elles sont arrivées déterminées en terre bavaroise, avant de recevoir le Bayern Munich le 29 mars au Parc des Princes. D’autant plus que pour ce retour dans la capitale française, les Ultras parisiens ont déjà prévu d’être présents en nombre pour honorer le maillot rouge et bleu, et afficher leur soutien inconditionnel au club dans les compétitions continentale, qu’importe la section.

Dernier paramètre à prendre en compte, leurs plus grandes rivales hexagonales, les Lyonnaises, affrontent de leur côté Wolfsburg dans une autre confrontation franco-germanique. De quoi donner, s’il en manquait, encore davantage de piment à ce match.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page