BlogCS – Pourquoi cela ne s’est pas fait entre le PSG et Stoichkov
Chaque jour de la semaine à midi, d’ici la fin août, Loïc vous propose de vous replonger dans l’Histoire du PSG. Aujourd’hui avec Hristo Stoichkov qui avait failli signer au PSG.
Qui est-il ?
Un, sinon le meilleur joueur bulgare de l’histoire du football. Un peu oublié de nos jours, le natif de Plovdiv a pourtant fait les beaux jours du Barça pendant sept ans et joué dans des clubs plus modestes aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, au Japon ou en Bulgarie. Finalement, il a été joué une année en Serie A à Parme. L’année 92 marque le summum de sa carrière lorsqu’il joue sous les ordres de Cruyff au Barça dans ce qui demeure encore aujourd’hui l’une des meilleures équipes de l’histoire du football. Il a ainsi gagné la Ligue des Champions avec son club. Le talentueux bulgare au pied gauche fantastique remporte le Ballon d’Or en 94 et l’aurait surement aussi gagné en 92 si ça n’était pas pour ses frasques sur le terrain à base d’insultes régulières et de brutalités qui font de lui un collectionneur d’avertissements à la hauteur d’un Marco Verratti.
Le contexte
Le contexte de l’époque a été rappelé au cours de l’article sur
Laurent Blanc (lire
ici). Par conséquent, attardons-nous dans cette partie à
parler un petit peu des joueurs d’Europe de l’Est ayant joué au
PSG. Ils sont bien évidemment moins nombreux que les
Brésiliens mais certains d’entre eux auront marqué de leur
empreinte le club. Le plus ancien d’entres eux est Lukic qui
ne joua qu’un match au club en 70. Vint ensuite Pantelic
(Ilija), gardien serbe de Bastia qui trois ans durant
garda la cage parisienne dans les années 70. Il y eu un autre
Pantelic au PSG en 97 qui ne disputa que trois matchs.
Surjak joua lui entre 80 et 82 avant d’être
remplacé par son compatriote yougoslave et désormais légende
du club Safet Susic. Vahid
Halilhodzic joua également au PSG en mettant 9 buts en 22
matchs en 1996. Plus récemment, le Paris Saint-Germain a recruté
des joueurs comme Bisevac, Ljuboja, Rozenhal, Boskovic,
Ibisevic, ou formé Murati.
Hormis Susic, Pantelic puis Halilhodzic (en tant
qu’entraineur) aucun n’a laissé une trace
mémorable dans l’esprit des supporters. Qu’importe, ils ont
bel et bien tous joué pour notre club de cœur et défendu les
couleurs rouge et bleu.
Pourquoi cela ne s’est pas fait ?
Là encore, une fois n’est pas coutume, cela a été signé
mais ça ne s’est pas fait. Enfin pour être
plus clair, cela a été pré-signé. En 1992,
Stoichkov veut un nouveau défi et avec une unique année de
contrat restant au Barça, il se dit qu’il est peut-être temps
de changer d’air. Arrive alors Michel Denisot pour
le compte du PSG qui le convainc de rejoindre la ville
lumière. Le club s’aligne sur son contrat, lui fait
même signer, pas de problème pour l’agent, pas de problème pour le
joueur. Le problème, il se situe au niveau du Barça et
de Joan Gaspart, alors vice-président du club et patron
des transferts, selon les mots de Denisot. Celui-ci refuse
catégoriquement, Paris est alors un petit d’Europe et les
nouveaux riches, en Espagne, on n’aime pas
ça. Les dirigeants parisiens repartent donc sans
Stoichkov. Mais la petite histoire ne s’arrête pas là. Cinq ans
plus, le PSG commence à être reconnu continentalement, fort de
ses demies et finales dans les coupes européennes. Après avoir
éliminé le Barça, Gaspart va voir Denisot et lui souffle :
« Ecoutez, je suis désolé, on s’était conduits de façon
un peu cavalière avec vous, si on peut vous rendre un service,
cela sera avec plaisir. » Cela arrivera quelques
semaines plus tard. Alors que Paris vient de battre Bucarest 5-0,
Leonardo, alors au club, est autorisé à partir vers le grand
Milan AC. Denisot appelle Gaspart et je lui dis «
Est-ce que vous pouvez me faire des offres, fictives, par fax,
pour transférer Leonardo ? ». Le but est de faire
monter les prix. Gaspart a donc envoyé des fax jusqu’à
l’arrivée du dirigeant et de son joueur à Milan. Réconciliés malgré
la fourberie initiale du Catalan… qui aura privé le PSG d’un
possible Ballon d’Or.