Le PSG doit-il mettre de côté le 4-3-3 ?

Le PSG est d’attaque cette saison, terriblement d’attaque. En estimant large, Pastore, Lucas, Di Maria, Cavani, Draxler, Neymar, Mbappé, et Ben Arfa sont des attaquants. Autant dire que dans un 4-3-3, il y a beaucoup de talents pour peu de places. Si la concurrence est logique dans un club qui souhaite dominer l’Europe, les joueurs sont des hommes, avec le management qui va avec. Nous parlons ici de cracks, de compétiteurs qu’il faut garder dans le projet. Sur qui il faudra pouvoir compter jusqu’au dernier match (Ben Arfa mis à part) de la saison.

Les interrogations de l’entre-jeu

En ce début de saison, la tendance a été au traditionnel 4-3-3. Avec quelques variantes. On pense par exemple à la seconde période contre Saint-Etienne (3-0) le 25 août dernier. Ce soir là, Marco Verratti était suspendu. Remplacé poste pour poste par Javier Pastore.
Suite à des carences dans les transitions offensives et défensives, Unai Emery avait décidé à la pause de changer la forme de son triangle au milieu de terrain. Ce match devait jauger la capacité du « Flaco » à remplacer à l’identique l’Italien. Mais le test n’avait pas été probant ce soir là. Pourtant, quelques jours plus tôt, Javier Pastore avait avoué, après la démonstration contre Toulouse (6-2), qu’il trouverait désormais plus sa place dans l’entre-jeu.

Soulignons-le, Marco Verratti a consigne de jouer plus haut cette saison. De quoi imaginer que l’alternative Verratti/Pastore est possible. Comme les solutions Nkunku, Lo Celso, et même Di Maria ou Draxler. Idem pour le rôle de piston à gauche réservé à Rabiot. Pastore, Lo Celso, Nkunku, Di Maria et Draxler peuvent l’occuper.

En ce qui concerne la sentinelle, Thiago Motta est dans un fauteuil. Il peut être remplacé par Rabiot (qui n’est pas friand du rôle), mais aussi Verratti ou Callegari.

Bref, un 4-3-3 automatique risque de conditionner des bricolages au gré des suspensions ou des blessures. D’ailleurs, on peut déjà voir un Verratti suspendu, et un Motta avec quelques soucis physiques.

« Il y aura beaucoup de matches. On va utiliser tous les joueurs avec différents systèmes » a expliqué ce mercredi en conférence de presse Unai Emery. On veut bien croire que ce sera le postulat de base su technicien basque même si la priorité reste le contrôle du match : « Le système est une chose, la force ici est le milieu de terrain, maîtriser le ballon et presser l’adversaire. »

Si l’entraîneur du PSG se veut pragmatique et flexible, on comprend tout de même que le 4-3-3 avec une sentinelle a encore de beaux jours à Paris.

tactique
L’équipe-type du début de saison 2017/18

L’effectif du PSG 17/18

Gardiens : Areola, Trapp, Descamps
Défenseurs : Dani Alves, Meunier, Georgen, Marquinhos, Silva, Kimpembe, Yuri, Kurzawa
Milieux : Verratti, Motta, Rabiot, Pastore, Lo Celso, Nkunku, Callegari
Attaquants : Lucas, Di Maria, Cavani, Draxler, Neymar, Mbappé, Ben Arfa

Alors, pour le bien de l’équipe, pour une bonne gestion du vestiaire…

Faut-il tendre vers le 4-4-2 ou le 4-2-3-1 par exemple ?

C’est l’idée dans de nombreuses têtes. Sachant que finalement 4-4-2 ou 4-2-3-1, c’est un peu la même chose… C’est l’identité du second axial offensif qui fait qu’on est dans un système ou dans l’autre. Si Pastore, Draxler ou Di Maria est derrière Cavani, on aura tendance à parler de 4-2-3-1, si c’est Neymar ou Mbappé, on parlera de 4-4-2.

La vrai question est simple : avec une telle armada offensive, le PSG ne doit-il pas aligner quatre offensifs ?

Certains diront que c’est une fausse bonne idée, un risque de déséquilibre, des transitions plus ouvertes pour l’adversaire, une moins bonne exploitation des côtés par des latéraux très offensifs. Sur ce dernier point, on observera que le 4-4-2 du Monaco 2016/17 n’a pas empêché les percussions de Sidibé et Mendy. Par contre, effectivement, face à un adversaire de qualité, le risque de moins contrôler le jeu existe. D’où l’idée du cas par cas, du match par match, du pragmatisme pour ne se fermer aucune porte.

Maintenant, quand on voit ce que cela pourrait donner un 4-4-2 ou 4-2-3-1… chacun en salive… Quelques exemples parmi tant…

Tactique

EXEMPLE

STYLE

Passer à une défense à trois ?

C’est un peu le leurre offensif. Et il semble très improbable avec un PSG qui compte trois défenseurs centraux dans son effectif. Et il faudrait tout de même des vrais latéraux dans le onze. Il ne semble à priori pas adapté à cet effectif là, et à la philosophie annoncée.

Mais rappelons enfin qu’en matière de tactique, comme dans d’autres domaines, il n’y a pas de vérité, juste des points de vue et des grilles de lecture.

emery

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