Revue de Presse PSG : Élimination, désillusion, naufrage, sabordage, Mbappé, notes…
Bon… Allez… On se lance pour cette revue de presse si particulière. Bonne lecture à vous tous malgré la déception. Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 10 mars 2022. Naufrage, sabordage, faillite sont au coeur de cette revue de presse extrêmement réjouissante après l’élimination du PSG contre le Real Madrid (3-1).
« Le PSG s’est sabordé ce mercredi au Bernabeu. C’est l’histoire d’un match qu’il maîtrisait pendant une heure, donnant une leçon de possession, de conservation et d’envie au Real avant que cette sérénité ne s’effondre d’elle-même, comme un château de cartes, et par sa seule faute. » Voila comment le quotidien Le Parisien commence son papier. Le principal responsable est évidemment Gigio Donnarumma, coupable d’une immense erreur peu après l’heure de jeu. Le quotidien évoque une équipe avec « un mentale de moineau » et une élimination qui « n’aurait jamais dû se produire » car provoqué par eux-même. Pour le journal francilien, le club de la capitale a « fait du grand n’importe quoi à 0-1 » en se mettant une balle dans le pied. Le PSG a « confirmé qu’il n’existait plus à l’extérieur, où il ne remporte jamais ses gros matchs » et le quotidien rappelle que le problème est « mental » comme contre le FC Barcelone en 2017 et Manchester United en 2019. « Les Parisiens vont finir par éviter le ridicule un jour. Ce n’est pas pour 2022 en tout cas », le constat est dur mais vrai…
Après cette nouvelle humiliation en mondovision (une énième), l’avenir de Kylian Mbappé est au coeur des interrogations. Annoncé avec insistance du côté du Real Madrid par la presse espagnole, le journal local explique que ce match pourrait compter sur le futur de l’attaquant Rouge & Bleu puisqu’il est difficilement imaginable « qu’un joueur de ce niveau ne puisse pas se satisfaire de trois éliminations en cinq ans en huitièmes de finale de la C1. » Sur son but le joueur a été « flashé » à 34km/h, et a réussi à ensorceler « un stade habité par la stupeur autant que par l’admiration. » Le Parisien estime « qu’il y a très peu à redire sur la prestation du crack parisien » qui a été « impuissant quand son équipe s’est liquéfiée, renouant avec ses démons du passé. »
La position de Mauricio Pochettino est jugée comme « intenable » après cette élimination. Le coach argentin « n’a jamais réussi à conférer une identité de jeu claire et séduisante à son PSG, une des missions qui lui avait été confiées lors de son embauche en lieu et place de Thomas Tuchel », d’où l’envie des dirigeants Rouge & Bleu de contacter Zinedine Zidane en décembre dernier. L’entraineur Rouge & Bleu « apparaît comme le premier fusible à faire sauter à la fin de la saison » mais « il n’est pas le seul responsable de ce raté européen. » Le quotidien francilien se demande si Leonardo va aussi poursuivre son aventure dans la capitale française, lui qui « est l’architecte de cette équipe bâtie l’été dernier pour gagner la C1. Avec un résultat décevant. »
Les notes du journal Le Parisien : Donnarumma 2 – Hakimi 3, Marquinhos 2, Kimpembe 5,5, Mendes 6 – Danilo 4, Paredes 5,5, Verratti 5 – Messi 4, Mbappé 7, Neymar 3,5
« Le football se respecte », c’est le titre de l’édito de Vincent Duluc dans le journal L’Équipe qui explique que « le PSG ne sait toujours pas comment se construit une équipe, mais il sait très bien comment elle s’écroule. La même faillite, le même cauchemar, la même liquéfaction, le même naufrage absolu sitôt que s’est levée la tempête et que s’est dressé le grand, l’immense Karim Benzema : ce n’est plus un accident, c’est une culture. » L’éditorialiste met en avant la bourde Donnarumma qui est « l’élément déclencheur d’une demi-heure en enfer, mais dans une véritable équipe, dans un cadre collectif solide et au long cours, dans un club où l’effectif serait gouvernable par l’entraîneur, elle n’aurait pas eu ces conséquences. […] Le déclencheur est toujours un détail. Ce qu’il révèle ne l’est jamais. Le football se respecte, il se construit, il s’envisage et il se travaille. Il ne peut pas émerger par miracle d’une politique sportive qui se fiche de l’équilibre d’un effectif et le rend ingouvernable pour son entraîneur. » Tout est juste de la part de Vincent Duluc.
Le quotidien sportif revient sur le « naufrage » du Paris Saint-Germain et raconte que c’est « l’histoire d’un club qui ne retient pas les leçons de ses échecs et qui pourra continuer de recruter toutes les stars du monde sans que cela ne change grand-chose tant que la philosophie portée par sa tête n’évoluera pas, tant que les mêmes erreurs se répèteront d’une année sur l’autre, tant que les individualités s’estimeront plus importantes, au quotidien, que les couleurs qu’ils défendent. » Le club de la capitale s’est « liquéfié » dans les trente dernières minutes après avoir maîtrisé « de la tête et des jambes » cette partie. Si la boulette de Donnarumma a été un tournant, le média sportif rappelle qu’il n’y avait pas de raison de paniquer à 1-1 puisque le PSG était encore qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions… Mais les Rouge & Bleu se sont fait emporter par la panique. L’Équipe se demande alors : « Où étaient les leaders ? En 2022, Marquinhos sera passé une fois à côté d’un match, celui qu’il ne fallait pas manquer. Et Verratti, si impressionnant au cours de la première heure, ne parvenait plus à sortir rapidement le ballon, ni la tête de l’eau de l’équipe, donnant le sentiment de vouloir écoper un paquebot infiltré de toute part avec une bouteille de 50 centilitres. Les deux autres buts madrilènes, finalement, devenaient inéluctables. […] À l’arrivée, Paris a perdu énormément mercredi : une qualification, sa crédibilité et peut-être même Kylian Mbappé. »
Justement, l’international français n’a rien pu faire « malgré son but ». Le visage du joueur était « sombre et mine défaite, presque hagard sur la pelouse, à quoi pensait Kylian Mbappé au moment où le public de Santiago-Bernabeu laissait éclater sa joie ? Il faudra sans doute attendre un peu pour mesurer pleinement l’étendue des dégâts, les effets de cette élimination du PSG face au Real Madrid. » Cette élimination « pourrait bien peser dans le feuilleton de son avenir, un enjeu majeur pour ses dirigeants qui continuent de croire à une prolongation. […] Plus encore que le résultat, c’est le scénario, ce sabordage aux airs de déjà-vu, qui risque de laisser des traces. » Le quotidien sportif estime que l’attaquant Rouge & Bleu a « livré un match presque idéal jusqu’à la perte de pédales finale. » Son but à la 39e minute a laissé place à « une frustration infinie ».
Autre acteur majeur de la rencontre, Gianluigi Donnarumma, auteur d’une bourde fatale. Cette soirée est un paradoxe pour le portier puisque ce soir a été le soir où il a été officiellement intronisé numéro 1 des gardiens parisiens au détriment de Keylor Navas, Gianluigi Donnarumma en a aussi été le fossoyeur avec une grossière bourde qui a relancé le match et plombé son équipe, après l’heure de jeu. » Il sera difficile pour Donnarumma de se retrancher derrière cette action pour justifier son erreur. Sur les deux autres buts madrilènes, sa responsabilité n’est pas engagée.
L’histoire entre le Paris-Saint-Germain et Mauricio Pochettino pourrait avoir « connu un tournant décisif » avec cette défaite. La capitale traverse « l’une des pires saisons de l’ère qatarienne et, dans ces conditions, le premier responsable semble déjà désigné : il est de plus en plus probable que l’entraîneur argentin ait dirigé à Madrid son dernier match européen depuis le banc parisien. » Les prochains jours risquent d’être tourmentés. Le coach argentin « semble lassé par sa situation à Paris depuis un long moment déjà. […] Si l’éviction de Pochettino se confirme en fin de saison, Leonardo aura-t-il son mot à dire sur l’identité de son successeur ? Peut-être que le préalable consiste à savoir si Leo sera encore en fonction. »
Les notes du journal L’Équipe : Donnarumma 2 – Hakimi 4, Marquinhos 2, Kimpembe 3, Mendes 5 – Danilo 6, Paredes 5, Verratti 7 – Messi 6, Mbappé 7, Neymar 4