Luc Dayan applaudit Bazin
On se souvient de Luc
Dayan, repreneur de clubs de football en difficulté, qui a
remonté le LOSC au plus haut niveau
en compagnie de Francis
Graille, avant de se casser les dents
sur le dossier de reprise du PSG en 2006. A
l’époque, évincé par Sébastien Bazin (qui
finalement avait préféré s’associer avec Butler Capital Partners pour
boucler son tour de table), Dayan s’était retrouvé
comme dit la fable « Grosjean comme devant » et très
colère.
Du coup, il avait trainé les compères américains en justice début 2008 pour « rupture unilatérale des mandats de négociation et d’investissement ». Rappelons qu’en 2006, Luc Dayan arrivait (déjà)en tandem avec le prince héritier du Qatar, Tamim Bin Hamad Al-Thani pour un plan de reprise du PSG qui finalement avait vu Sébatien Bazin coiffer tout le monde sur le poteau. Ceux qui nous suivent régulièrement savent déjà que le richissime prince de la famille royale du Qatar est en discussions avancées avec Colony Capital pour une reprise éventuelle du PSG en 2011. L’histoire se répète (Scoop : un milliardaire du Golfe s’intéresse au PSG).
Hasard ou non, Luc Dayan semble aujourd’hui avoir enterré la hache de guerre. Sur son blog (eurosport.fr), dans lequel il décrypte le foot-business, il s’est aujourd’hui penché sur le rôle des actionnaires majoritaires dans nos clubs de football, pas franchement la meilleure place, à le lire :
« Ainsi, Sebastien Bazin, pourtant reconnu comme l’un
des acteurs du monde de la finance les plus avisés, écrit Dayan, a
découvert à quel point cette situation est frustrante, engageante,
parfois traumatisante… mais ô combien excitante !
Ce qu’il a fait lors de sa « sortie » lors du
traditionnel déjeuner où étaient conviés toutes les composantes du
PSG en est l’illustration. Sans prévenir ni le président du club,
ni l’entraîneur, il a pris à partie les joueurs en leur
demandant de respecter « l’institution PSG » alors que
certains arboraient des tenues vestimentaires non officielles.
Il est peu probable qu’il se serait comporté ainsi chez Carrefour
ou chez Accor. Et pourtant, son « recadrage » semble
avoir porté ses fruits puisque le PSG a ensuite engrangé deux
victoires de suite, alors qu’il semblait plonger dans une crise
dont il a le secret. De ce succès, Sebastien Bazin tirera la
conclusion qu’il avait eu raison de sermonner « ses »
joueurs, assumant le hiatus ainsi créé avec le Président, le staff
technique et les joueurs… En contrepartie, il aura restauré sa
crédibilité d’actionnaire très entamée par la situation financière
du club, club qu’il s’est obligé de financer à hauteur d’environ
100 millions d’euros… une goutte d’eau pour Colony mais une eau au
goût amer tant que le fonds américain n’aura pas récupéré sa
mise ».
100 millions, le prix éventuel du rachat du PSG ?