Riolo : « L’humilité, beaucoup au PSG ont oublié le sens du mot »

Hier, les réactions de Verratti et de Di Maria ont été mal perçus dans la presse. Pourtant, le milieu de terrain parisien n’en est pas à sa première (très) légère altercation avec l’un de ses entraîneurs (Ancelotti, Blanc) et, une fois assis sur le banc, l’Italien s’est de suite calmé. Mais, pour Daniel Riolo, le problème comportemental de certains parisiens est plus vaste comme il l’explique dans son édito du jour sur RMC Sport.

« Marco Verratti est un garçon adorable. Alexandre Lacazette aussi. Et même Serge Aurier. Mais si. Et non, je ne suis pas ironique. Mais en fait, on s’en fout. Après tout, on ne les connaît pas. Quand on connaît les gens, on a toujours pour eux plus de tendresse. On peut les haïr aussi. Dans les deux cas, les sentiments s’en mêlent. Quand Verratti est sorti du terrain face à l’OM, le petit hibou a manifesté son mécontentement. A force d’être caressé dans tous les sens, d’avoir peur qu’il ait des idées de départ, on le laisse tout faire, tout dire, le petit chouchou. C’est bien beau d’être la petite merveille du PSG, mais à quel moment elle brille la merveille ? Quand on émarge à 700 000 ou 800 000 par mois, on peut donner plus ou pas ? Respecter l’équipe, le coach, les autres ? On peut être soumis à une exigence top niveau mondial ? Quand Verratti se comporte ainsi, il envoie quoi comme message aux autres ? Moi je joue, et pas vous ? Et il y a des gens assez naïfs pour croire qu’un vestiaire vit bien un tel caprice ? Verratti a oublié l’humilité. Et malgré tout son talent, il devrait se mettre devant un miroir et se faire un petit bilan sur ce qu’il a réellement fait au PSG. Avoir été le petit frère d’Ibra n’est pas suffisant pour devenir un crack ! L’humilité, beaucoup au PSG ont oublié le sens du mot. Il y a combien de nommés au Ballon d’Or dans liste des 30, à Paris ? Quels sont les internationaux de renom ? Thiago Silva vient à peine de revenir en sélection du Brésil. Faut-il parler de Di Maria ? D’Aurier, de Kurzawa, dont les têtes sont surgonflées ? J’en oublie peut-être. Le joueur d’aujourd’hui ne pense qu’à lui. A sa carrière. Non, ce n’est pas un cliché, mais une réalité. Le club, l’institution, le coach doivent composer avec cette idée. Et pour ça, il vaut mieux que l’autorité soit claire. Ce n’est pas le cas au PSG. Je crois que globalement, en termes d’exigence et d’humilité, il faut tout reprendre à Paris. A force de tout gagner en France et de croire que ça voulait dire quelque chose, on a fini par se croire arrivé. Le problème, c’est que « les arrivistes sont des gens qui arrivent, mais qui ne sont jamais arrivés. » »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page