Riolo pose une question aux « nostalgiques du duo de coachs Ibra/Blanc »

Daniel Riolo recadre, recontextualise les performances actuelles du PSG, avec recul. Il lance aussi quelques débats. Et pose quelques questions…

« Le fond du problème n’est pas mathématique. Le vrai problème, c’est ce que fait ce PSG, commente le journaliste sur RMC SportUne première période insipide, sans fil conducteur. Avec une attaque composée notamment d’un Jesé fantôme et d’un Ben Arfa nonchalant, c’est compliqué. Médiocre partout, il n’y avait que Verratti, pour tenter d’éclairer le jeu parisien. On ne parle même pas du manque de vitesse, du peu de mouvement. Le jeu du PSG ne ressemblait pas à grand-chose. En seconde période, Emery a donc tout changé. Changement de postes, d’hommes. Ça va mieux. A courir dans le vide, les pauvres Verts se fatiguent. Le PSG marque sur peno. (…) Avant ça, on avait vu un PSG un peu meilleur. L’apport de Krychowiak, celui de Di Maria. Le PSG donne au moins l’impression de jouer à 11 ! Avec Jesé, c’était pire que de jouer à 10. A 10, on garde le ballon, à 11 avec un mauvais, vous lui donnez et il est perdu. Et heureusement que l’Espagnol est là pour jouer le bouc émissaire, ça permet de relativiser le match de Ben Arfa. Il ne peut pas, à ce niveau d’exigence, se contenter de ça ! Un éclair, un dribble. Non, il faudra beaucoup plus. Sans attaque, ce PSG n’a rien fait de bon. Et c’est le point essentiel de la prestation d’hier selon moi. La ligne d’attaque a pendant trop longtemps été proche de la nullité. »

« Aujourd’hui, c’est un peu comme si la saison n’avait pas encore débuté tant le chantier semble grand. Le problème, c’est que mardi, Arsenal vient au Parc, ajoute RioloSi certains pensent que la saison dernière est le maître étalon, il va y avoir des déçus. C’est un nouveau PSG et ce n’est pas demain, ni après-demain, qu’on saura si le club a bien fait de tenter le changement. Les nostalgiques du duo de coachs Ibra/Blanc doivent se demander une chose. Est-ce qu’ils auraient signé pour une nouvelle saison avec un titre facile et un quart de LDC ? Est-ce qu’en gardant le duo + un ou deux joueurs, il y aurait eu l’assurance de faire mieux que la saison dernière ? Quelles sont les équipes qui ne changent pas leurs cycles ? Comment étaient les débuts de la Juve l’an dernier ? Comment a été accueilli Allegri après Conte ? Il y a des exemples partout en Europe, mais dans notre foot nombriliste, on ne sait pas ce qu’il se passe ailleurs. Une dernière question pour les nostalgiques, les analystes qui tirent des conclusions après 4 matches, et nos chers consultants qui prient chaque jour pour qu’Emery se plante : entre la saison dernière du PSG, un quadruplé facile, et gagner l’Europa League, qu’est-ce qui est vraiment mieux ? Voilà qu’à mon tour, je tombe dans le jeu des comparaisons. Y a-t-il une obligation à descendre au comptoir ? Là où le chauvinisme stupide, celui qui pue le mauvais vin, s’exprime ! Le PSG a tout changé, et il a bien fait. Et ce n’est certainement pas après 4 matches qu’on pourra tirer de vrais enseignements. Aujourd’hui, on sait juste que le PSG est loin du compte. Et c’est déjà bien assez. »

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