Revue de Presse PSG : Kolo Muani, Ekitike, mercato

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce samedi 2 septembre 2023. Randal Kolo Muani est officiellement un joueur du PSG, les coulisses de son transfert, une attaque 100% tricolore, premier entraînement collectif pour Bradley Barcola…

Dans son édition du jour, L’Equipe consacre l’une de ses Unes à la dernière journée mercato du PSG avec l’arrivée de Randal Kolo Muani. Dans un scénario complètement surréaliste, l’attaquant de 24 ans s’est engagé pour cinq ans au PSG contre une somme de 90M€, bonus compris. Ce mercato estival 2023 marque aussi le début d’une nouvelle ère pour les Rouge & Bleu sans Lionel Messi et Neymar Jr et avec une possible attaque titulaire 100% française. « Une perspective peu envisageable il y a encore quelques jours, quelques heures même… Car ce feuilleton Kolo Muani, commencé il y a plusieurs semaines, a été ponctué de clashes, de grève, de bluffs, de négociations parfois improbables avec, au coeur du scénario, un homme, celui qui a dit non à l’Eintracht Francfort, Hugo Ekitike. L’attaquant parisien a joué un rôle central dans ces 24 dernières heures du mercato parisien », rappelle L’E. Après une journée de jeudi où le pessimisme régnait, le board parisien avait regagné confiance dès le vendredi en début d’après-midi avec un accord trouvé avec Francfort pour une offre de 75M€ plus 15M€ de bonus. Mais il manquait encore un élément pour valider à 100% ce deal, l’Eintracht devait trouver un remplaçant à son joueur avant la fermeture du marché en Allemagne à 18h.

Désireux de recruter Hugo Ekitike, le club allemand a fait face aux exigences de l’entourage du Français qui ne voulait pas perdre perdre de l’argent par rapport à son copieux contrat qui le lie au PSG jusqu’en 2027. « Les discussions entre les deux parties sont nombreuses, souvent intenses. » L’ancien Rémois valide une arrivée en Allemagne mais les négociations bloquent sur les aspects contractuelles et les commissions, rapporte L’E. De quoi faire monter la tension pour l’arrivée de Kolo Muani au PSG. Présent à Paris lors de sa grève, l’ancien Nantais aurait même assuré à certains de ses proches qu’il ne rejouerait plus sous le maillot des Aigles. « Je m’en fous, qu’il trouve une solution ! », lâche-t-il en voyant l’impasse de cette situation. Plus les heures passent et plus les discussions entre le PSG et les agents d’Hugo Ekitike deviennent houleuses. « Nasser al-Khelaïfi entre dans une colère froide à l’égard du camp Ekitike qui, dans l’esprit du président parisien, bloque toutes formes d’avancées. » Du côté du joueur, c’est la stupéfaction et il ne comprend pas pourquoi le club le fait passer pour le bouc émissaire, « surtout que l’intérêt de Francfort n’est, dans leur esprit, jamais apparu clairement. »

À 18h, heure de la fermeture du marché en Allemagne, le PSG est presque vaincu. Le « deal ne se fera pas », lâche-t-on, dans les hautes sphères du club parisien. Même son de cloche dans le camp de Kolo Muani, tandis que Francfort assure que son international français ne partira pas. Si la direction parisienne n’a pas dit son dernier mot, elle sait aussi que sa dernière offre ne suffira pas pour convaincre ses homologues allemands. Mais le PSG tente une méthode différente pour tenter de boucler cette opération. « Nasser al-Khelaïfi décroche son téléphone pour convaincre Peter Fischer, son homologue allemand. Les deux hommes, qui ont participé à de nombreuses réunions communes, se connaissent bien. La relation est beaucoup plus fluide que celle entre Luis Campos, le conseiller football du PSG, et Markus Krösche qui piétine depuis des semaines. » Et la pression monte autour du président de Francfort avec l’aide des nombreux messages Whatsapp envoyés par Kolo Muani qui faisaient part de sa détermination de ne plus porter le maillot du club allemand. Face à cette situation, Francfort a fini par céder même sans avoir trouvé son successeur.

Le quotidien sportif fait aussi le point sur le groupe du PSG à la veille du déplacement sur la pelouse de l’Olympique Lyonnais (20h45 sur Prime Video) en conclusion de la 4e journée de Ligue 1. Recruté jeudi soir, Bradley Barcola a participé à son premier entraînement vendredi et a eu le droit à une haie d’honneur de ses nouveaux coéquipiers, tout comme Warren Zaïre-Emery, qui célébrait sa première convocation avec l’équipe de France Espoirs. Reste désormais à savoir si l’ancien Lyonnais sera apte pour affronter son club formateur ce dimanche au Groupama Stadium. Concernant le reste de l’effectif, Nordi Mukiele a participé à presque tout l’entraînement du jour et n’est plus très loin d’un retour complet, assure L’E. Ce qui n’est pas encore le cas de Nuno Mendes et Lee Kang-In, qui ont travaillé à part sur le terrain. De son côté, Presnel Kimpembe a repris la course depuis quelques jours et est déjà passé à deux séances quotidiennes. Les Parisiens s’entraîneront une dernière fois ce vendredi matin (10h30) à Poissy.

  • Le XI probable du PSG (L’Equipe) : Donnarumma – Hakimi, Marquinhos (c), Skriniar, L.Hernandez – Zaïre-Emery, Ugarte, Vitinha – Dembélé, Asensio (ou Ramos), Mbappé

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De son côté, Le Parisien revient aussi sur les coulisses de ce transfert rocambolesque de Randal Kolo Muani. C’est vers 21h que le PSG a réussi à arracher l’accord avec l’Eintracht Francfort pour la venue du vice-champion du Monde 2022, alors que le transfert semblait capoté quelques heures auparavant. Avec Bradley Barcola, le club parisien a réussi à finaliser ses deux recrues offensives dans les dernières 48 heures du mercato. Ce qui permet à Luis Enrique d’avoir un secteur offensif très étoffé en ajoutant les recrutements de Marco Asensio, Gonçalo Ramos et Ousmane Dembélé. Et lors de cette dernière journée de mercato, les supporters du PSG sont passés par toutes les émotions. En début d’après-midi, les dirigeants parisiens pensaient avoir conclu l’affaire autour de 90M€ (75M€+15M€ de bonus). Mais, ils ont finalement fait face à un double obstacle. « Il y a d’abord eu Francfort qui n’a jamais vraiment paru chercher un remplaçant au Bondynois. » Il avait un nom en tête et c’était l’attaquant du PSG, Hugo Ekitike. Mais le club allemand n’a jamais voulu s’aligner sur ses conditions salariales en France, lui qui touche environ 600.000€ mensuels chez les Rouge & Bleu. « Les Allemands n’avaient même pas l’envie du tout de le recruter, au fond. L’impossibilité de cette mutation s’est vite répandue dans les couloirs de la Factory. »

Le board parisien a ainsi pointé du doigt le comportement de son joueur, qui mettait en échec le deal Kolo Muani, avec une menace à l’appui, « s’il reste, il ne jouera pas, histoire de lui faire payer son inflexibilité, voire son refus d’obtempérer », rapporte LP. Mais même sans départ d’Hugo Ekitike, le PSG a réussi à boucler l’arrivée de Kolo Muani, signe que ces deux dossiers étaient distincts. Le club parisien n’a jamais renoncé et a montré sa volonté de recruter l’un des attaquants les plus prometteurs en Europe, capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque. Le joueur aussi a affiché sa volonté de rejoindre les Rouge & Bleu. C’est l’Eintracht Francfort qui a continué à bluffer pendant toute la journée du vendredi. « Ils ont d’abord fait croire aux médias de leur pays que le deal était achevé alors que plusieurs sources insistaient pour dire le contraire. En fait, le club allemand n’avait qu’une seule idée en tête : faire monter les enchères, pousser Paris à mettre davantage d’argent sur la table pour conclure l’affaire », rapporte LP. Ils avaient même réclamé 110M€ en début de soirée, soit une vingtaine de millions d’euros en plus par rapport à l’accord trouvé à la mi-journée. Mais le board parisien est resté sur sa ligne de conduite et a poursuivi les pourparlers pour conclure ce dossier avec la même somme de 75M€ plus 15M€ de bonus.

Enfin, le quotidien francilien retrace le parcours de Randal Kolo Muani. Et le point de bascule de sa carrière a sûrement eu lieu lors du coup de fil de Didier Deschamps le 16 novembre 2022 pour le convoquer à la Coupe du monde 2022 en remplacement de Christopher Nkunku, blessé au genou. Pourtant, le natif de Bondy n’était pas destiné à un avenir aussi radieux. Il a intégré le centre de formation du FC Nantes à l’âge de 17 ans et a surmonté quelques épreuves comme la maladie d’Osgood-Schlatter, une infection du genou, à 16 ans, des premiers mois dans le monde des pros et des débuts hésitants. Mais l’attaquant de 24 ans a connu un changement de dimension et une vie en accéléré avec la découverte de la Bundesliga, de la Ligue des champions, de l’équipe de France et de la Coupe du monde. « Il ne faut rien regretter, toujours se donner à fond. Au fil des ans, j’ai accéléré mon rythme de travail. Je me suis mis dans la peau d’un vrai pro même si plus jeune on disait que j’étais un peu nonchalant. Au début, je n’arrivais pas à l’admettre, c’était difficile. Mais si mes proches me le disaient, c’est qu’ils avaient raison », confiait le principal concerné en septembre 2022.

C’est Vahid Halilhodzic qui le lance en Ligue 1 le 30 novembre 2018. S’il reconnait des qualités exceptionnelles chez l’attaquant, l’ancien coach du PSG et du FC Nantes remarque aussi une forme de suffisance et de légèreté chez le joueur. « Il était un peu timide, même nonchalant, à la cool. Il avait un peu peur, il n’avait pas cette confiance nécessaire, il était un peu perdu. De temps en temps, il fallait le piquer dans le travail, lors des exercices que je lui demandais de faire à l’entraînement. Il était un peu trop tranquille parfois et je lui avais dit que s’il voulait avoir un bel avenir, il devait travailler davantage. Il fallait qu’il devienne un compétiteur, ce qu’il n’était pas encore, et qu’il saisisse sa chance. Il faut garder de l’exigence avec des joueurs de ce talent. Il fallait le pousser. » C’est après un prêt à Boulogne-sur-Mer en 2020 que Randal Kolo Muani devient plus rigoureux. Lors des deux saisons qui suivent, il marque 10 et 13 buts avec le FC Nantes et remporte aussi une Coupe de France. Son ancien coéquipier chez les Canaris, Sébastien Corchia, salue la combativité du joueur : « Il a vécu des épreuves pas faciles qui l’ont endurci et l’ont aidé à avoir cette rage. Il a un vrai mental de guerrier, c’est ce que je retiens de sa personnalité. Sur le terrain, en plus d’être un buteur, c’est un joueur qui exerce un énorme pressing, je l’ai expérimenté à l’entraînement (rires). Avoir un tel attaquant au service du collectif, c’était du bonheur. » Un état d’esprit qu’il appliquera à Francfort où il arrivera libre. En une saison en Allemagne, il aura compilé 23 buts et 17 passes décisives. Une saison 2022-2023 où il aura également vécu une Coupe du monde 2022 avec les Bleus en étant l’une des révélations du tournoi avec un but en demi-finales face au Maroc et une entrée marquante en finale contre l’Argentine.

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