#BP : « Et maintenant ? » par Loïc alias PSGRocks
Nous vous proposons depuis plusieurs semaines d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Loïc alias PSGRocks nous propose un nouveau billet avec ce titre: « Et maintenant ? »
Quelle est étrange cette soirée d’hier
soir ! Honnêtement, je n’ai réellement ressenti
d’excitation d’avant match. Pas trop cette boule au ventre
ou cette frénésie caractéristique d’une impatience qui aurait dû
durer toute la journée d’une finale. L’élimination en Ligue
des Champions et la manière surtout me restent encore en travers de
la gorge. Mais bon, on est supporter ou on ne l’est pas,
dès que le match commence c’est parti à crier et trembler. Oui,
le sang qui coule en moi est rouge et bleu. Le
match est globalement terne. Le milieu Rabiot-Matuidi ne propose
pas grand-chose, de manière assez surprenante.
Heureusement Pastore éclaire
le jeu, chacune de ses prises de balles fait avancer le
bloc équipe et permet de se créer de réelles opportunités.
En un match l’argentin montre à quel point il peut être
précieux avec en plus un très beau but à la clé. But soit
disant entaché d’un hors-jeu au cas où Alonzo, commentant sur
France Télévisions hier, ne vous l’aurait pas fait
comprendre. Il va falloir se pencher sur le niveau de tous
nos commentateurs en France qui, hormis Da Fonsceca et Margotton,
ne sont pas au niveau. Hier soir, le duo Leveque-Alonzo
m’aurait presque fait regretter Christian Jean-Pierre ou Stéphane
Guy. Parenthèse refermée, revenons au match : Lille égalise,
sur une faute de Rabiot, sanctionné d’un rouge cinq minutes plus
tard.
Mais Paris fait preuve de
caractère et de cœur, avec les fameuses
« valeurs ». Merci encore à nos fabuleux
consultants. La fin de match est stressante mais éclairée par la
rentrée enfin du prince du Parc, j’ai bien sûr nommé Marco
Verratti. La réaction du hibou italien sur le but de son compère
argentine fait plaisir à voir. Verratti aime cette ville et ce
club. Viendront ensuite les célébrations ! Paris
étoffe encore un peu plus sa collection de trophées nationaux.
Lauclair fait pleurer la fille de Pastore, grand artisan
de la victoire et Silva met un tout petit tacle à Ibra en parlant
de la finale 2006 de la Coupe de France qui opposait, comme dans un
mois, le PSG à Marseille. Ibra, il faudra le noter, n’a pas
participé aux festivités d’après-match. Un signe
prémonitoire ? Peut-être.
Bref,
Paris a (encore) gagné. Et ce matin, les pro-Blanc,
c’est-à-dire certains supporters et tout le corporatisme français,
avec à sa tête Lebœuf et Ménès crie au génie. Nasser a
confirmé le Cévenol dans ce que beaucoup espèrent n’être
que de la communication. Moi compris. Car si Blanc
reste, j’ai très peur. Non seulement cela ne nous
permettra pas de franchir ce fameux pallier en Ligue des Champions,
on l’on a bien vu mais en plus le mercato s’annonce nettement moins
glamour qu’il aurait pu l’être avec un Simeone ou Pochettino à la
tête du club.
Il semblerait que la victoire en
Coupe de la Ligue ait semé le trouble dans certains esprits.
Blanc c’est très bien mais uniquement pour la Ligue
1. Et encore… Je ne reviendrais pas sur les problèmes de
tactique, communication et gestion dont a fait preuve le
« tacticien » depuis trois ans, ça serait redondant. En
attendant, s’il reste, on peut avoir peur : les noms de
Sanson, Ben Arfa et Corchia ont déjà été évoqués. Ce sont des bons
joueurs de Ligue 1 mais pour la Ligue des Champions, ça peut
paraitre juste. Le recrutement « made in Ligue
1 », on a déjà donné (n’est-ce pas Stambouli, Aurier,
Digne et Cabaye ?). On peut aussi avoir de certains départs,
Marquinhos en tête. Le match d’hier a confirmé que les clés
devaient être données aux jeunes : Verratti, Marquinhos, Di
Maria et Pastore en tête. On construira autour pour l’an
prochain. Car certes, il y a, comme l’a dit le CSien
« origami » ce matin un « décalage entre archi
domination nationale et apprentissage continental », mais
quand on voit la différence entre le jeu produit contre Barcelone
sous Ancelotti et celui sous Blanc contre City avec des joueurs
bien meilleurs, on se dit qu’il y a un vrai problème.
Globalement, certes je suis content
de la victoire, d’avoir revu Marco, de Pastore, du Monstro, du bon
match de Sirigu, de Di Maria, etc. Mais la joie ne doit pas devenir
euphorie, Paris sera jugé et les plus grosses émotions
viennent de la Ligue des Champions. Cette fin de saison
sera longue jusqu’au 21 mai, jour de Classico qu’il faudra gagner.
Il faudra aussi une bonne intersaison et des choix intelligents
sous peine de perdre de nouveau une année dans le développement du
club. Sur ce, bonne semaine et allez Paris !