Laurent Blanc, un an plus tôt…

C’est le 14 janvier…2014, Laurent Blanc accordait une interview au journal Sud Ouest. Un an plus tard, la relecture de celle-ci est intéressante, parfois savoureuse. Voici des extraits de cet entretien réalisé lors d’une période faste pour le PSG.

SO : Comment avez-vous adapté votre management à Paris ?

L.Blanc : Je vous rassure, la manière de manager ne change pas. Après, on s’adapte selon qu’on aborde un jeune sans expérience ou un joueur qui a connu des grands clubs. Mais le fond reste le même : l’équipe doit être au centre du projet.

SO : Ces joueurs sont-ils plus faciles, ou difficiles, à diriger ?

Déjà, les grands joueurs sont de grands professionnels. Et la plupart du temps, de grands hommes. Donc, la gestion est très claire, ce qui me plaît beaucoup. Je pense sincèrement que manager un grand joueur est plus facile que manager un joueur qui se croit grand joueur. Et à Paris, on a la chance d’avoir de vrais grands joueurs.

SO : Vous poussent-ils à être meilleur ?

Bien sûr. Ces joueurs-là sont très exigeants, ils veulent gagner tous les matches. Avec eux, il ne faut pas se tromper. Dans la composition d’équipe bien sûr, et dans la manière de gérer. Ils font tout pour être le plus compétitif et le plus professionnel possible, ils sont venus à Paris pour s’inclure dans un projet ambitieux. Cela implique beaucoup d’exigence de l’entraîneur vis-à-vis de tout le monde.

SO : Dans une interview, après votre départ des Girondins, vous nous aviez dit : « Il faut rester très vigilant dans l’euphorie de la victoire car cela ne tient qu’à un fil ». Vous y pensez encore, alors que tout va bien à Paris ?

Toujours. (Il insiste) Toujours. Les choses vont très vite d’un côté comme de l’autre. Quand vous ne gagnez pas un match, cela vous semble très long mais il faut rester méfiant et redoubler de professionnalisme et d’exigence dans les périodes d’euphorie.

SO : Dominer assez nettement le championnat ne risque-t-il pas d’installer votre équipe dans un certain confort, préjudiciable avant la Ligue des champions ?

(Il rit). On serait cinquièmes à dix points du premier, on nous dirait qu’il serait préjudiciable de devoir batailler pour revenir… Franchement, je préfère notre situation ! Avec beaucoup de respect pour nos adversaires, on essaie de faire notre propre parcours et d’engranger le plus de points possible.

SO : Vous avez dit récemment que vous vouliez hiérarchiser les compétitions ?

C’est difficile de tout jouer avec un effectif réduit. En janvier, sans catastrophe au niveau des blessés, avec l’effectif que nous avons, en quantité et en qualité, c’est un mois qu’on peut gérer en étant compétitif lors de tous les matches. En revanche, en février, si on reste en lice dans les deux coupes, avec la Ligue des champions qui va s’ajouter au championnat, on ne pourra certainement pas aligner la même équipe à chaque fois.

SO : Votre réussite actuelle à Paris est-elle une revanche personnelle sur ceux qui doutaient que vous en étiez capable ?

Les doutes, on ne les lève jamais, on ne peut pas les empêcher. Il faut faire son chemin, avec ses qualités et ses défauts, et relativiser le jugement que l’on porte sur vous.

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