Unai Emery : « Si Cavani se blesse, par exemple, il faudra un joueur capable de jouer au PSG »

Le quotidien L’Equipe propose un long entretien avec Unai Emery, le nouvel entraîneur du PSG. Le technicien espagnol y traite de sa façon de faire et ses objectifs.

« Je suis très près des joueurs quand ils travaillent parce que je crois que, pour l’activité et l’intensité des exercices, avec mon assistant, on se doit de faire comme cela. Cette participation active, c’est pour ressentir le travail, l’intensité, l’implication des joueurs. Je veux que la communication soit fluide. Mais il doit aussi y avoir une distance avec l’entraîneur, et c’est une relation professionnelle que je souhaite d’abord instaurer. Et après, si la relation est bonne, les liens plus personnels viendront. La priorité, que ce soit sur le terrain ou dans les bureaux, c’est le professionnalisme, explique le coach dans le quotidien sportif. Je suis venu pour améliorer les détails et ce qui avait déjà bien fonctionné. C’est très difficile. Pour moi, c’est un grand défi. Seulement, moi, je ne connais qu’un chemin : le travail et la capacité du groupe à le supporter. Quand un effectif est fort, si un joueur s’écarte, le collectif est capable de le rattraper pour que tous les joueurs se battent ensemble. Le PSG va grandir, et c’est une belle opportunité, pour les joueurs mais aussi pour moi et mon staff, de laisser une trace en France comme en Europe. (…) Dans mon sang coule le football. (…) Le PSG m’a appelé alors que j’étais très bien à Séville, mais après, avec le PSG, je pense que je peux aller un peu plus loin encore. (…) Ce club avec son actionnaire est jeune. Mon parcours, avec ce que j’ai réalisé avant, doit lui offrir la possibilité de grandir. Mais à moi aussi. (…) L’objectif est de grandir et de tout faire afin de devenir un candidat pour gagner la Ligue des champions. C’est un objectif clair. Mais il ne faut pas oublier la L1 et les Coupes nationales. Si on me dit le Championnat, c’est facile, je réponds : »C’est facile si tu travailles bien. » Si Lucas joue bien, si Cavani marque plus de buts, l’équipe va gagner et elle sera plus proche de bien figurer en Ligue des champions. »

Question système, Unai Emery rappelle que ce n’est pas le plus important : « Cette équipe a bien travaillé ces dernières saisons en 4-3-3 et elle a la capacité pour évoluer dans un 4-2-3-1. Les deux sont proches, et, pour moi, ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est comment les joueurs vont se déplacer sur le terrain. Le système, c’est une photo à un moment donné, mais après dix secondes et du mouvement, si tu refais une photo elle sera différente. J’aime le mouvement, savoir comment tromper l’adversaire, poursuit le Basque. Dans le football, le plus important est de gagner. Mais, pour moi, c’est tout aussi important que les supporters aient vibré à travers le jeu de l’équipe. Si tu as la possession mais que tu ne fais que des passes, les supporters vont s’endormir. La possession, c’est bien, mais ce n’est qu’un instrument. Il faut rajouter ensuite le mouvement, l’intensité et l’énergie.

Dans cet entretien, il est également question de mercato : J’ai besoin de connaître l`équipe, notamment les jeunes joueurs, pour savoir s’il faut en incorporer de nouveaux. Cavani a beaucoup joué à gauche, il doit sentir qu’il sera l’avant-centre, mais il a besoin d’autres joueurs avec lui en attaque. C’est le poste dont nous avons parlé, Patrick, Olivier et moi. C’est très important pour moi de bien réfléchir sans se presser. Si Cavani se blesse, par exemple, il faudra un joueur capable de jouer au PSG. Carlos Bacca ? Il est extracommunautaire. (…) Blaise Matuidi ? C’est un très bon joueur. Nous avons beaucoup de milieux défensifs gauchers. S’il a une opportunité pour partir et s’il trouve qu’il y a trop de monde au milieu… Mais je ne veux pas qu’il s’en aille. »

Chez les gardiens, il n’y aura pas de hierarchie, prévient Emery : « Je veux deux bons gardiens. Pas de numéro 1 ou de numéro 2, deux bons gardiens. Si l’un d’eux se blesse… Celui qui jouera est celui qui sera le mieux préparé. Je veux de la concurrence. Sirigu ? Il est sous contrat encore deux ans, et nous le respecterons. Il y a trois gardiens de bon niveau, même quatre (Descamps). Sirigu connaît la situation, et nous lui avons parlé de cela. Il va nous rejoindre et travailler normalement avec le groupe. »

>> A suivre : La revue de presse

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