Guy Lacombe revient sur son expérience au PSG

Il y a quelques années de cela, le Paris Saint-Germain luttait en fin de saison pour ne pas descendre en Ligue 2. Une période qu’a connu l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, Guy Lacombe (2005-2007). Dans une longue interview accordée au site internet, footdavant.fr, l’homme de 64 ans est revenu sur son passage sur le banc du Paris Saint-Germain. Il évoque notamment sa nomination au PSG, le manque de leader dans son effectif, ainsi que la pression subie lors de son passage chez les Rouge et Bleu.

Sa nomination au PSG lors de la saison 2005-2006

« J’ai rencontré Pierre Blayau, l’ancien président du PSG, en octobre 2005. En décembre, il me rappelle pour me proposer le projet, mais au fond de moi, je sais que ça va être compliqué. Pourtant sur le papier, ça paraissait alléchant. Mais ce groupe manquait de leaders. Il n’y en avait pas. Même le club s’en était aperçu car il avait fait un audit. C’est vrai qu’individuellement, il y avait des bons joueurs. Mais ils n’étaient pas faits pour jouer à Paris. Il manquait deux ou trois personnalités comme Frédéric Dehu, Gabriel Heinze ou Juan-Pablo Sorin. En 2005/06, il n’y avait plus ces joueurs-là. On peut être bon et ne pas réussir au PSG. A ce moment-là, certains joueurs étaient à Paris mais pas au Paris Saint-Germain. »

Un manque de leader ?

« Oui, il y avait des bons joueurs, mais ça ne formait pas un groupe. Il n’y avait pas de leader. Moi j’ai fait de mon mieux. Je vais vous raconter une anecdote : à la fin février, je rencontre le président pour effectuer un premier bilan et parler de la saison suivante afin de définir l’effectif. On était d’accord pour le changer à plus de 60%. J’avais fait un papier, je l’ai encore d’ailleurs, avec les joueurs à garder et à recruter. Il m’avait dit : « Ok, Canal + va donner l’argent pour pouvoir recruter ». J’étais sur des joueurs de grande qualité : Sébastien Squillaci, Yoann Gourcuff, que j’ai rencontré d’ailleurs. Mais la vente du club (à Colony Capital) quelques semaines plus tard nous a surpris (…) Pauleta ? Ce n’est pas le style de personne à taper du poing sur la table. Pedro était obnubilé par le but. Un attaquant incroyable. Devant le but, c’était un phénomène. Peut-être que le statut de capitaine était une charge pour lui. Il aurait pu être plus performant en étant libéré de ce rôle. »

La pression subie au PSG

« Au fil du temps, on a bien vu que j’avais raison notamment par rapport au renouvellement de l’équipe. Pour moi, ce n’était pas un échec car mon successeur (Paul Le Guen) n’a pas fait mieux que moi. J’ai fait ce que j’ai pu avec l’effectif que j’avais. Quand je suis licencié en janvier 2007, l’équipe est dix-septième. Elle finit quinzième à la fin de la saison. L’année d’après, elle termine seizième, ce n’est pas un hasard. Je n’ai pas le sentiment d’avoir fait des fautes. Après, j’ai mal vécu cette injustice par rapport à l’affaire Vikash Dhorasoo. Moi, je voulais juste un joueur performant« 

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