Ménès : « La revanche du gros nul »

Héroïques. Pierre Ménès utilise le même qualificatif pour caractériser les Parisiens après le 2-2 à Stamford Bridge. Et le journaliste se souvient au passage des commentaires sur David Luiz, Thiago Silva ou Laurent Blanc.

« Se qualifier à Chelsea, c’est un exploit. Marquer deux buts à Stamford Bridge, c’est un exploit. Mais alors faire ça, dans de telles conditions, dans un match qui a pratiquement été à charge du début à la fin contre le PSG, c’est vraiment quelque chose qui fera date dans l’histoire de la Coupe d’Europe, estime le journaliste sur son blogOn va éluder rapidement l’histoire de l’arbitrage. D’abord, bien sûr, il y a eu l’expulsion de Zlatan. On constate quand même qu’Ibra voit arriver Oscar et qu’il ne lance pas ses jambes, au contraire. Le rouge ne s’imposait pas. Surtout, ce même arbitre a laissé Costa mettre un coup de coude à David Luiz et inversement, sans broncher. D’ailleurs, que Costa puisse finir le match après son tacle par derrière odieux sur Thiago Silva, c’est impensable, insenséTout était contre le PSG. À la 81 ème minute, Cahill a donné l’avantage à Chelsea. On pensait qu’on allait pouvoir geindre sur l’arbitrage, se mordre les doigts ou louer la parfaite intox de Mourinho… Et puis il y a eu ce coup de tête invraisemblable de David Luiz. Une prolongation qu’on pouvait quand même craindre. Faire trente minutes de plus à dix sans craquer, ça semblait impossible. D’autant qu’assez rapidement, Thiago Silva a concédé un penalty sur une main. Le Brésilien fait le geste mais bon, ce n’est pas l’intention qui compte, ce qu’il faut, c’est toucher le ballon. Alors peut-être qu’il l’effleure du bout du doigt, admettons. Je dirais qu’à ce moment-là, au niveau de l’arbitrage, on n’était plus à ça près. Finalement Paris en avait encore sous le pied et c’est Thiago Silva qui a marqué le but de la qualification. Un match énorme qui permet de revenir au début de la saison, quand le PSG a acheté très cher David Luiz. Tout le monde rigolait et clamait que Paris allait avoir une charnière de dépressifs, après la Coupe du Monde. C’était peut-être un peu le cas, les premières semaines. Mais aujourd’hui, Thiago Silva est redevenu le Monstre et David Luiz dégage de l’énergie, de l’enthousiasme et une incroyable rage de vaincre. C’est avec des mecs comme ça qu’on passe des tours en Ligue des ChampionsJe ne terminerai pas ce post sans avoir une pensée pour « ce gros nul » de Laurent Blanc. Semaine après semaine, il se fait railler par tous les spécialistes. Trop mou, pas assez ceci, pas assez cela etc. Il a joué trois fois la Ligue des Champions dans sa carrière d’entraîneur et c’est la troisième fois qu’il est en quart de finale. Le PSG est encore engagé dans quatre compétitions et je connais beaucoup d’entraîneurs, avec des réputations encore plus huppées, qui aimeraient avoir un parcours de gros nul comme ça. »

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