
BlogCS / PSG – « Merci Paris ! » par Cat
Bayern-PSG puis PSG-Bayern, Cat nous confie son ressenti au fil des deux manches de Ligue des champions. Une histoire franco-allemande qui finit bien.
Le journal de Cat
13 Avril, 22h52, enfin je peux exulter. Au bout de 180 minutes de folie, en étant passé par toute les émotions, nous y voilà de nouveau, dans le dernier carré de la plus belle des compétitions.
Acte I : Nuit épique à Munich
Pour comprendre, il faut le vivre, vivre cette sensation qui
s’empare de nous quand rien ne se passe comme on l’a imaginé, comme
JE l’ai imaginé car une fois de plus je le reconnais Pochettino
avait magnifiquement préparé son coup. La composition tombe,
et surprise Draxler, titulaire, Kean si précieux contre Barcelone,
sur le banc et 4 joueurs offensifs pour jouer chez « la
meilleure équipe du monde », Pochettino serait-il devenu fou ?
Non il est juste ambitieux. Cette ambition qui nous a tant fait
défaut dans le passé, « Maurice » l’assume et il ne va
pas tarder à être récompensé…
Un début de match digne des plus beaux films hollywoodien,(que j’ai
du re-regarder le lendemain car mon streaming avait déjà sauté dès
la vingtième seconde), première minute, tête sur la barre de
l’ancien « meilleur pote » du vestiaire, Choupo nous fait
une Cavani. Moins de 3 minutes après, Neymar fixe l’intégralité du
milieu et de la défense bavaroise, décale Mbappé qui n’a pas oublié
sa passe à Neuer le 23 août dernier et frappe comme si le ballon
était la tête des journalistes français, Neuer se troue, 1-0 pour
Paris, tout ça sous une tempête de neige. Kylian offre déjà à
Pochettino ce qu’il était venu chercher, le précieux but à
l’extérieur.
Quelques minutes plus tard, le retour fracassant du Paradoxe Saint
Germain se fait sentir. Marquinhos lève la main et fait signe vers
son banc, il est touché. Notre capitaine, notre phare, le joueur
qui a pris l’habitude d’être décisif quand on en a le plus besoin
est touché. Il ne sort pas tout de suite et le jeu se poursuit,
corner. Premier centre repoussé, le ballon revient sur Neymar et
là… instant de grâce, notre roi du Big Brother délivre
« la plus belle passe décisive depuis des
années » d’après Schweinie (je n’allais pas me risquer à
écrire son nom complet je ne suis pas Magicnene). Notre capitaine,
avec les adducteurs qui sifflent qui signe un enchaînement contrôle
pied gauche plat du pied droit qui ferait rougir le
« grantatakan » du FC Procuration et vient battre Neuer.
2-0 pour Paris, la neige tombe toujours plus fort et la foudre
vient de s’abattre une deuxième fois sur le Bayern.
Son but n’ayant pas miraculeusement soigné sa blessure, Marquinhos
laisse sa place à Herrera et Danilo retrouve le poste qui l’a mis
au cœur de toute les polémiques, défenseur central. Le temps de
retrouver ses marques, le Bayern réduit l’écart, comme trop
souvent, c’est un ancien de la maison qui marque, pas Coman cette
fois mais bien le nouveau « meilleur ami de
ChampagnePapi »: Choupo-Motting.
Le Bayern domine, les occasions se succèdent mais le roi Keylor
tient bon et les deux équipes rejoignent les vestiaires sur le
score de 1-2. De retour des vestiaires, nouvelle tuile avec la
sortie de Diallo, devenu le nouveau Thuram tant la concurrence est
faible derrière, malade il laisse sa place à notre cyborg préféré,
Bakker. On s’apprête donc à jouer une mi-temps sur la pelouse du
Bayern avec une défense Dagba-Danilo-Kim-Bakker, à ce moment là
j’ai les images du massacre catalan de l’été dernier qui
reviennent… Le champion d’Europe en titre continue d’assiéger notre
surface de réparation comme si c’était le village d’Astérix et sur
un amour de coup franc déposé par Kimmich sur la tête de Müller
parvient enfin à égaliser.
Cette fois le peu d’espoir qui restait en moi vient de s’envoler,
le Bayern a effacé son retard et ils vont enfoncer le clou
profitant de la faiblesse mentale de notre équipe… Mais ça c’était
un scénario pour le monde d’avant, dans l’actuel nos joueurs sont
prêts à souffrir et à réagir quand il le faut, notamment celui qui
fait l’objet de toute les convoitises, Mbappé. Un contre mené
rapidement, une feinte puis une frappe premier poteau qui passe
entre les jambes de Boateng, libération, on vient de marquer le
3eme but sur la pelouse de Munich, on ne le sait pas encore mais
c’est ce but qui fera toute la différence dans cette double
confrontation.
La fin du match ressemble au reste de la rencontre, un Bayern très
haut, une défense qui plie mais ne rompt pas, un Navas impérial et
quelques contres offerts par la ligne défensive très lente et très
haute des allemands comme si ça leur faisait plaisir de courir
derrière Neymar et Mbappé.
L’acte I est terminé, victoire historique du PSG qui inflige sa
première défaite au Bayern en LDC depuis plus de 2 ans. Merci
Paris.
Acte II : La confirmation
Paradoxalement, et sûrement à cause d’un streaming plus que
défaillant, j’ai des souvenirs moins précis de ce match qui vient
pourtant de s’achever.
La composition est sans véritable surprise, Danilo défenseur
Paredes retrouve sa place dans le double pivot à côté de Gueye et
le quatuor offensif ne change pas.
Je me souviens très bien de cette première mi-temps ou a défaut de
donner une leçon de réalisme au Bayern comme à l’Allianz Arena,
nous avons montré à quel point nous pouvions être fort
collectivement autant sans, qu’avec le ballon. Le trio Neymar, Di
Maria et Mbappé ce soir a livré une des plus belles prestations
depuis qu’ils jouent ensemble sous notre maillot, malheureusement
cela ne s’est pas concrétisé par des buts, la faute à la
« chance » de Neuer et également à son talent, pire
encore après un superbe enchaînement dribble frappe de Neymar qui
termine sur la barre, c’est l’homme providentiel du Bayern qui
ouvre le score, Choupo marque encore.
Avec toutes les occasions que l’on a eues je suis moins inquiet
qu’au match aller et ça va finir par rentrer j’en suis sûr… Le
temps passe, les occasions se font un peu plus rares et reviennent
à moi des images très sombres, avec des maillots floqués Rashford,
Demba Ba, Sergi Roberto qui nous privent d’une qualification qui
nous semblait promise… Mais non, pas cette-fois, pas encore, Navas
est là, les trois devant toujours aussi dangereux et je me demande
encore comment nous n’avons pas pu au moins égaliser… Peu importe,
l’arbitre, qui a été comme au match aller excellent ce soir, siffle
la fin du match et libère tout un peuple, Paris retrouve les
demies.
Ce match, au scénario qui semble opposé à l’acte I aurait pu nous
permettre d’utiliser le devenu célèbre « ce n’est pas la
meilleure équipe qui a gagné ce soir » mais nous n’en
avons pas besoin, sur ces 180 minutes c’est bien la meilleure
équipe qui s’est qualifiée.
Sans dénigrer le Final 8, passer sur un match aller/retour en
éliminant le Bayern c’est encore plus fort émotionnellement que
tout ce qu’on a vécu l’été dernier. Quel pied, on sort deux clubs
historiques coup sûr coup et sans discussion possible. On renvoie à
la maison le Bayern qui pourra se consoler avec son arrogance et
ses statistiques du match aller.
Merci Paris, merci à tous, particulièrement à ceux que je n’ai
jamais hésité à massacrer ici (quand leurs prestations le
justifiaient je suis sévère mais juste !), mention spéciale à Dagba
qui en plus d’avoir mis Coman dans sa poche (euphorie quand tu nous
tiens..) s’est offert le luxe de lui mettre un petit chassé, ce
n’est pas pour me déplaire \o/.
Il est bientôt 2h du matin, j’avais besoin de mettre tout ça par
écrit, de façon brute et sincère avant que ma fille ne se réveille
et me fasse regretter de ne pas avoir encore rejoint les bras de
Morphée.
Je finirai ce petit billet par une citation de M. Francis Borelli
(c’est l’homme sur l’ancien avatar de MugeN)
« Qu’importe, on pourra même me traiter de fou. Il
n’y a que ces couleurs parisiennes qui illuminent mon
cœur. »
Cat.