Le Billet de Rufet – Le PSG, le cauchemar sans fin

Notre journaliste, Mickaël Rufet, en avait gros sur le coeur ce matin et a donc pris sa plume pour revenir sur l’élimination ubuesque du PSG en huitièmes de finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid (3-1).

Bis repetita… rebelote… À nouveau le PSG a failli. Dominateurs de la tête et des épaules lors de l’aller glané 1-0, les Parisiens étaient pourtant bien embarqués dans leur match retour des 8es de finale de Ligue des Champions. C’est Kylian Mbappé qui a ouvert la marque juste avant la pause. Puis, lors du second acte, l’inconcevable est une nouvelle fois tombée sur le chef des supporters parisiens telle une chape de plomb. C’est simple, en 17 minutes chrono, le navire rouge et bleu a sombré dans les abysses. Le tournant se joue à la 61e minute lorsque Gianluigi Donnarumma fait une erreur grossière. Une erreur qui permet à Karim Benzema de lancer son compteur but. Puis, par deux salves fatidiques, KB9 est venu éteindre les espoirs de Neymar et consort d’un triplé retentissant (76e et 78e).

Comment tout cela a bien pu se passer ? Comment le PSG a pu aussi aisément renouer avec ses vieux démons ? La faute pourrait en incomber à Donnarumma, mais cela serait bien trop facile. Dans une équipe normalement constituée, tu ne dégoupilles pas pour un simple but encaissé. Que ce soit une volée exceptionnelle, une réalisation du ventre ou un auto goal, cela ne devrait absolument rien changer. La réaction normale aurait été de se remobiliser, ne serait-ce que pour le copain qui a commis cette faute. Surtout que, à ce moment-là, le PSG mène au score sur l’ensemble des deux rencontres et que le Real Madrid n’est pas du tout menaçant. 

Non, la réponse du club de la capitale a été toute autre : les joueurs se sont totalement liquéfiés. Plus un mouvement, plus une passe juste, plus un duel remporté et des fautes en pagaille. En ce lendemain d’humiliation, cette attitude est incompréhensible. Il est difficile de pointer du doigt une individualité dans ce naufrage, de toute façon, cela ne serait pas juste. C’est tout un collectif, toute une équipe, toute une institution qui a lamentablement échoué ce mercredi soir. Le PSG, c’est cet acrobate extrêmement doué qui, figure après figure, réalise un numéro parfait mais qui trébuche sur son propre bas de pantalon au moment de conclure. Un pantalon certainement bien trop grand pour lui. Inévitablement, des conclusions devront être tirées et des têtes devront tomber. Cette situation n’est plus tenable.

Il est clairement difficile d’analyser une telle élimination, on a simplement un goût d’une amertume très difficilement descriptible en bouche. Un sentiment de boucle infernale, de destin tragique. Faire un mercato de ce niveau, mettre les petits plats dans les grands, faire venir Lionel Messi, pour au final se faire sortir de la sorte ? Le ridicule ne tue pas, heureusement pour les supporters du PSG. Maintenant, malgré cette tristesse, ces mots jetés en l’air, ces insultes même pour certains, on sait très bien qu’on remontera sur le pont pour soutenir notre équipe. On ne décide pas d’être supporters, c’est une perpétuation et cela nous engage à être présent contre vents et marées. Ce 9 mars 2022 sera marqué au fer rouge dans nos mémoire, comme le 8 mars 2017 ou le 6 mars 2019. La pilule sera difficile à avaler, comme à chaque fois, et chaque fois un peu plus difficilement… Surtout que, presque assurés de remporter le championnat, les Parisiens n’ont absolument plus rien à jouer. De quoi nous offrir un lot d’émotion bien terne d’ici à l’été prochain.

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