Luis Enrique : « Il n’y a pas d’excès de confiance mais une motivation »
Ce mardi soir (21h), le PSG affronte Aston Villa en quart de finale retour de Ligue des champions. Après la victoire 3-1 de l’aller, le coach parisien, Luis Enrique, a répondu aux questions des médias.
J-1 avant ce quart de finale retour de Ligue des champions entre Aston Villa et le PSG. Après sa victoire 3-1 au Parc des Princes, le club de la capitale est sur la bonne voie pour une qualification pour les demi- finales de la compétition. Mais face à une équipe de Villa qui ouvrira le jeu, Luis Enrique voudra éviter une mauvaise surprise. Et à la veille de cette rencontre, le coach parisien a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse.
La préparation de cette rencontre (PSG TV)
« On a eu le temps pour se reposer et pour préparer le match de la meilleure façon possible. C’est un match très important pour nous et on est motivés. On prépare le match comme d’habitude et pour être prêt pour fixer nos objectifs qui sont de gagner le match. Il faudra aussi être attentif aux complications du match car il y en aura. On doit être prêts et attentifs. »
S’attend-il à une équipe de Villa qui presse haut demain ?
« On veut tenter de résoudre les problèmes qu’Aston Villa va nous présenter. Notre objectif est clair, c’est la victoire. »
La grosse ambiance attendue à Villa Park
« Pour nous, c’est toujours un plaisir de venir et être compétitifs dans un stade comme Villa Park, qui a beaucoup d’histoire. On adore jouer à domicile comme à l’extérieur. Nos joueurs et notre équipe sont habitués à des scènes différentes à l’international. On espère surtout que ce sera un match passionnant. Ce n’est pas un problème mais surtout une motivation. »
Comment protège-t-on son équipe face à l’excès de confiance ?
« Au fil du temps, les scénarios changent autour de nous. On a pu aller du pessimisme maximum qu’on a vu au début de la saison jusqu’à un excès de motivation et de joie qu’on est en train de voir en ce moment. La clé dans ces cas-là, c’est la maturité qu’on voit malgré la jeunesse de mon équipe, cette capacité à oublier tout ce qui se passe autour et à rester absolument centrer sur le jeu. Parce que rien n’est fait, ça n’est pas encore joué. Ça va être difficile et on s’attend à souffrir demain. Si on est prêts à souffrir, c’est qu’on est prêts à remplir l’objectif qui est la victoire. »
Est-il inquiet d’une potentielle prolongation ou séance de tir au but ?
« On se prépare pour toutes les options, c’est logique que nous les entraîneurs. À la fin du match demain, il n’y aura qu’un seul de nous deux en demi-finales. C’est pour cela que c’est une compétition tout à fait passionnante car il n’y a rien à perdre. Ils sont pour l’instant derrière mais il reste un second match qui peut tout changer et c’est encore très ouvert. Il n’y a en aucun cas un excès de confiance mais une motivation. Il s’agit de voir quel est le match le plus adéquat pour obtenir la victoire. Notre intention est de résoudre les problèmes qui vont nous être posés par Aston Villa. »
Avec la victoire de l’aller, a-t-il des certitudes avant ce match retour ?
« C’est une théorie qui revient souvent sur le favori avant le match. Le chemin de la Ligue des champions est pavé d’équipes favorites qui ont été éliminées en route. Bien sûr qu’on a été supérieurs au match aller et que la victoire a été méritée, mais cette histoire-là est derrière nous. Maintenant, c’est une deuxième histoire qui commence. On va voir qui est meilleur, qui va gagner. Bien sûr qu’on a cet avantage, mais ça ne correspond en rien à notre philosophie de penser avec des certitudes parce qu’on a toujours cette idée de ne pas calculer. Si Aston Villa marque ou gagne, on doit démontrer sur ce match qu’on a le niveau requis pour aller en demi-finale. »
A-t-il parlé avec Donnarumma de ses sorties aériennes. Trouve-t-il aussi qu’il progresse dans ce domaine-là ?
« Je n’ai rien à dire sur ce sujet. »
L’importance d’Ousmane Dembélé dans son nouveau positionnement
« Il était là avant et a répondu à votre question. C’était la bonne chose à faire. Moi, j’avais les idées très claires dès que j’ai vu que la presse était contre moi et je me suis dit que j’étais sur le bon chemin. »
Le PSG a-t-il l’attaque la plus imprévisible d’Europe ?
« Dans cette Ligue de champions, c’est très difficile de comparer puisque tous les groupes ont été différents et personne n’a eu les mêmes adversaires. Nous, on a été les plus malchanceux dans ce tirage-là. Mais les chiffres, les statistiques et le faits étaient tout de même positifs. C’est ce que je me chargeais de transmettre à mes joueurs. Bien sûr qu’en termes de points et de buts au départ, ce n’était pas positif, mais il y avait autre chose qui se jouait, c’était le contenu, la construction. Ça, c’était très intéressant, et je pense que, dès le début, nous pouvions être considérés parmi les meilleurs. Il ne s’agit pas de moi ou de ma façon de penser, mais il s’agit de voir les chiffres, c’est-à-dire la possession, les occasions créées et concédées, et toutes ces statistiques étaient très bonnes, même si les résultats ne le reflétaient pas. Quand on est revenu à un état de normalité et récupéré l’efficacité, là on a été l’une des meilleures équipes et l’objectif maintenant c’est de continuer à s’améliorer pour arriver au plus haut. »
Aston Villa va t-il jouer plus haut ?
« Evidemment, avant le match aller, tu réfléchis toujours à la manière dont les choses vont se dérouler. Nous, on a vu Aston Villa jouer contre les meilleures équipes de son championnat, Liverpool, Manchester City, Arsenal… Donc, tu penses toujours au scénario au préalable, où ils seront placés, plus haut ou plus bas. Demain, il y aura probablement une défense plus haute, ce qui leur permettra de récupérer le ballon plus près de nos buts. Mais c’est un match retour, forcément risqué, qui présente davantage d’incertitudes et qu’il est impossible de prévoir. Maintenant, il va falloir voir quel sera leur succès dans ce schéma, et comment nous on surmonte les choses. Ce qui est sûr, c’est que ce sera un match très intense et intéressant. »
L’apport de Fabian Ruiz
« Fabian Ruiz je le connais très bien, je l’ai eu en sélection. Je l’ai eu à l’Euro (2021) mais pas au Mondial (2022). Il est important de rappeler que lors de l’Euro 2024 gagné par l’Espagne, il a été élu meilleur milieu de la compétition. L’une de ses qualités, c’est l’un des rares joueurs qui évolue en fonction de ce que font les autres joueurs sur le terrain. Il est capable de travailler sur les espaces et de compenser. Il est très attentif à ce que lui doit faire mais aussi les autres. C’est une qualité qui est très rare. Ce que j’apprécie chez lui, c’est son expérience et un bagage solide. De façon générale, au milieu de terrain j’ai beaucoup de joueurs qui ont d’énormes qualités et qui sont capables de les utiliser de façon très efficace, à la fois en attaque et en défense. »
Un plus de ne pas avoir eu de match ce week-end ?
« Il y a tellement de matches que j’avais oublié (rires). S’il s’est ennuyé, moi aussi. »
