Maxwell : « Ce n’est pas le Qatar qui a fait le PSG »

Arrivé au PSG en janvier 2012, Maxwell est l’un des piliers du projet QSI à Paris. Le joueur qui a mis fin à sa carrière en 2017 sous les couleurs Rouge & Bleu est aujourd’hui responsable du développement du football à l’UEFA. Anciennement coordinateur sportif au Paris Saint-Germain et ensuite ambassadeur du club au Brésil, Maxwell s’est longuement confié chez nos confrères de So Foot. Le latéral garde un œil sur le plan sportif du côté de Paris, notamment lorsqu’on lui demande pourquoi le PSG ne parvient toujours pas à remporter la Ligue des Champions : « C’est une question difficile. Je crois que ce titre, qui était un désir, est devenu une obsession essentiellement à cause des gens, du public. Or, un tel projet doit être construit lentement. Je crois que c’est difficile de trouver un pourquoi, mais ce qui est certain, c’est que cette équipe est compétitive« . Beaucoup de spéculations existent autour du vestiaire du PSG et du statut attribué aux joueurs, chose à laquelle Maxwell répond : « Je pense que c’est compliqué pour un observateur extérieur d’avoir les connaissances nécessaires pour parler de ce qui se passe vraiment à l’intérieur. Pour moi, le club a beaucoup grandi, les fans peuvent être fiers de ce que le PSG est devenu en dix ans, en matière de marque sportive. On espère évidemment des titres européens, les joueurs doivent croire que le plus important, c’est l’intérêt du club, mais c’est difficile de parler d’où on est des relations entre le club et ses joueurs« .

« J’ai toujours des amis là-bas, du président aux personnes de la buanderie. »

Lorsqu’on lui parle des clubs par lesquels il est passé avant le Paris Saint-Germain, le latéral gauche brésilien estime que ce n’est pas la même chose, faisant ainsi la différence entre des clubs « déjà formés« , et un autre (le PSG) encore au stade de « projet« . Et quand on parle identité, Maxwell se confie sur le lien qu’il a créé, lui et les joueurs de sa génération, avec le club de la capitale : « Aujourd’hui, le PSG, c’est un club que beaucoup de joueurs veulent rejoindre. Quand je suis arrivé, le Qatar venait de racheter le club, mais ce que je peux dire, c’est que nous, les joueurs qui sommes arrivés au début, on a, encore aujourd’hui, un énorme amour pour ce qu’on a construit. On espère que ça s’est transmis aux joueurs qui arrivent maintenant. J’ai toujours des amis là-bas, du président aux personnes de la buanderie. Et si tu vas interviewer les autres qui ont joué à Paris entre 2013 et 2017, ils vont te répondre la même chose : on a créé un lien fort entre nous, parce que le club attendait beaucoup, on a répondu présent, on s’est identifié au projet, au club« .

Lorsque nos confrères de So Foot interrogent Maxwell sur l’identité du club, il répond : « Aujourd’hui, il y a un nouveau cycle. Ce qui est certain, c’est qu’une mentalité de gagnants a été créée. Le club gagne en France et est reconnu au niveau européen. Maintenant, la culture, l’ADN, c’est difficile à créer. Beaucoup d’entraîneurs sont passés, chacun avec une philosophie différente. Et je suis d’accord avec les supporters : cette culture ne doit pas oublier le passé pour autant. Ce n’est pas le Qatar qui a fait le PSG, je le sais particulièrement, en tant que Brésilien, j’ai admiré plusieurs compatriotes qui sont passés au club. Et je pense que c’est important pour un joueur qui arrive aujourd’hui de connaître cette histoire« .

Le responsable du développement du football à l’UEFA s’est également exprimé sur les 15 titres qu’il a remporté avec le maillot du PSG, et l’importance que cela peut avoir : « Je ne suis pas le meilleur pour faire la fête, mais quand on gagne des titres, je tiens à rester jusqu’au bout, parce que je sais ce que le trophée signifie, l’engagement qu’on y a mis, l’effort tout au long de l’année. Je me rappelle au PSG le premier, le championnat qu’on gagne en 2013 et la fête qui a suivi dans les rues, au point que ça a presque dégénéré, mais on était si proche des supporters, ça m’a marqué. Et puis je me rappelle le dernier, la Coupe de France face à Angers et Thiago Silva qui me laisse soulever le trophée pour mon dernier match, célébrer non seulement le titre, mais aussi la fin de ma carrière« .

image : psg.fr

« Je suis amoureux de Paris »

Sur la vie à Paris, Maxwell se montre dithyrambique avec la capitale française : « Je suis amoureux de Paris. La culture, la gastronomie, l’éducation. Je pense que j’ai eu une expérience fantastique et je me rappelle beaucoup certains jours de congé, où je mettais mes écouteurs, je me promenais le long de la Seine et dans des quartiers comme Saint-Germain et j’essayais de visiter, découvrir. Parfois, on dînait avec Lavezzi, on déjeunait avec Ibra, avec d’autres joueurs« , s’est-il confié, avant de poursuivre sur le même sujet : « J’ai beaucoup apprécié la vie parisienne et je pense que nous, notre génération, notre cycle de joueurs, nous avions une relation très forte avec la ville, avec le club. Et nous avons beaucoup appris à Paris, cela nous a apporté beaucoup, beaucoup plus que ce que nous pouvions donner sur le terrain. Et d’ailleurs, ce que je garde aujourd’hui le plus précieusement, ce sont les relations avec les gens, ça c’est le plus grand titre de ma carrière pour moi« .

Assurément un des éléments les plus importants du PSG sous l’ère QSI, Maxwell Scherrer Cabelino Andrade a disputé 214 matchs entre janvier 2012 et mai 2017 avec le maillot du PSG sur le dos, frappé du numéro 17.

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