Meunier : « Paris c’est bling-bling, et il faut que ça le reste ! »
Les joueurs qui sont passés par le PSG, et où leur expérience ne s’est pas très bien passée, sont généralement assez peu élogieux avec le club de la capitale. Ça en devient limite une mauvaise habitude pour les supporters parisiens. Déjà très (trop) bavard dans les médias à l’époque où il évoluait au PSG, Thomas Meunier n’hésite pas à en remettre une couche dès qu’un micro lui est tendu. C’est le cas ce dimanche dans une interview accordée au journal L’Équipe. Le Belge raconte le quotidien « bling bling » de l’équipe parisienne et à quel point il se sent mieux aujourd’hui à Dortmund. Il compare aussi Kylian Mbappé et Erling Haaland, et le Français est largement félicité par son ancien coéquipier. Extraits choisis.
Mbappé ou Haaland :
Ils sont super bons tous les deux, après Kylian a ce truc en plus. Quand on pense à Ronaldo le Brésilien, à Thierry Henry, il a cet instinct des très grands joueurs qui pourra faire de lui une légende du football. Erling deviendra aussi un très, très grand joueur, la différence, je crois, c’est qu’il aura toujours beaucoup besoin du collectif pour y parvenir, alors que chez Kylian c’est intrinsèque. On le voit cette année à Paris : si tu enlèves Kylian de l’équipe, ils ne sont pas du tout où ils en sont actuellement. Kylian sauve Paris, il fait la différence seul. Erling a un collectif qui travaille énormément pour lui, avec plaisir, et il nous le rend bien.
Son poste de latéral droit au PSG :
Ça dépend forcément du système dans lequel tu joues, de l’entraîneur aussi. À Paris, j’évoluais arrière dans un rôle où je devais un peu me contenter de récupérer le ballon, de protéger le but et après de passer vers l’avant. Parce que Di Maria, Neymar, etc., sont des joueurs d’instinct et une fois qu’ils récupèrent la balle, même en position de 6, c’est pour aller faire la différence directement.
Le PSG et sa démesure :
Je suis en train de regarder le documentaire de Netflix sur Neymar. Et c’est juste tout ça : Neymar c’est Paris, Paris c’est Neymar. Ça résume tout ce qui se passe au PSG, avec les stars, toutes les influences, l’entourage des joueurs, la direction, les supporters. Paris c’est bling-bling, depuis sa création d’ailleurs, et il faut que ça le reste. Ça doit faire rêver plus qu’autre chose. Il se passe toujours quelque chose et ça dessert parfois le club parce que je pense qu’un peu plus de calme et de plénitude pourrait franchement aider. Ce qui est nécessaire, c’est de mettre en place une ligne de conduite, au niveau des joueurs, et que cette ligne soit respectée. S’il y a une discipline généralisée, le groupe sportif pourra être plus serein et ça se répercutera sur tout le reste.
Sa vie à Dortmund :
Disons que ça correspond à ce dont j’avais besoin. Un club super professionnel, top 10 européen, qui se bagarre pour la Bundesliga. Mais c’est aussi un nouvel environnement, une culture proche de la Belgique. La mentalité est top aussi, on est très loin du bling-bling. Quand tu fais un pas de travers, on te rappelle que tu es dans une ville ouvrière. Ici on ne considère pas les gens comme des consommateurs. Donc je retombe un peu dans mon ancienne époque. Boulot, discipline, etc. Quand j’étais à Virton, en D3 belge (2006-2009), c’était un peu le même style.