Avec un Neymar ultra-décisif, le PSG entame sa métamorphose
Il était très, très attendu. Certainement le joueur de football le plus attendu de la planète d’ailleurs, ce dimanche 13 août. Car à 21h00, sur la pelouse bretonne du Roudourou, c’est le grand et pourtant jeune Neymar qui a fait ses débuts en Ligue 1, et sous le maillot Rouge et Bleu.
Encore inimaginable il y a quelques mois, cette configuration avait un charme inestimable pour les amateurs de Ligue 1, pour les amoureux du football franchouillard. Pour ceux qui ont scruté chaque geste de l’ambassadeur planétaire du Joga Bonito.
Et bien Neymar n’a pas déçu. Pourtant, la composition d’Unai Emery avait de quoi crisper quelques supporters, devenus épidermiques à la vue de ce 4-3-3 gravé dans la roche. Oui, le coach basque a voulu rester sur les bases usées depuis l’ère Laurent Blanc, avec un milieu qui se passait de Pastore, et une attaque composé du trio N-C-D. Entendons Neymar, Cavani, et Di Maria, puisqu’il est désormais prestigieux de résumer un trio d’enfer à trois lettres de noblesses.
Alors oui, dès l’entame du match, le PSG est tombé dans ses vieux travers. Ronronner au milieu de terrain avec un Motta parfois en-deçà physiquement, et un manque de liant avec l’attaque. Mais il a aussi découvert de nouvelles perspectives avec Neymar, un petit quelque chose qui manquait bien souvent à cette équipe francilienne.
Non pas qu’il faille tirer des conclusions sur le premier match du Brésilien, mais la tendance a de quoi rendre optimiste pour la suite. Dès l’entame du match, il a prouvé qu’il serait l’homme des offrandes : une passe en profondeur pour Di Maria, une sublime occasion pour Cavani, un ballon précis pour Marquinhos. Bref, Neymar a distillé, s’est amusé, jusqu’à livrer enfin sa première passe décisive sous les couleurs parisiennes, pour Cavani à l’heure de jeu. Avant de poursuivre en lançant tour à tour Cavani et Di Maria, visiblement ravis de la technique Auriverde.
Dans le cœur du jeu aussi, le n°10 a été hyperactif. A la pause, il était d’ailleurs le joueur qui avait touché le plus de ballon sur le terrain (68) et disputé le plus de duels (10). Plus que les milieux de terrains ultra-sollicités. Preuve que Neymar était sur tous les fronts oui, qu’il vampirisait les ballons aussi, que ses partenaires ont tout fait pour le solliciter, surtout. Ce qui faisait aussi de lui le joueur ayant perdu le plus de ballons lors de ces 45 premières minutes.
En seconde mi-temps, avec un total ahurissant de 127 ballons touchés (deux fois plus que Di Maria, et son second total le plus élevé de sa carrière en Europe, rien que ça), le Brésilien n’a fait que confirmer la première impression : le PSG allait jouer davantage entre les lignes, plus rapidement, plus en profondeur, et surtout, le milieu de terrain allait enfin chercher des attaquants plus mobiles sans le ballon. Et dans le trident offensif, Neymar et Cavani ont énormément échangé, démontrant un plaisir évident à évoluer ensemble sur le front de l’attaque, et à combiner.
- 10 passes de Cavani pour Neymar
- 11 de Neymar pour Cavani