Obraniak : « L’importance est de reconstituer un capital physique »

Le manque de préparation du PSG sera-t-il un désavantage lors de la probable reprise de la Ligue des champions en août prochain ? C’est l’un des débats des émissions de football ces derniers jours. Alors que le club de la capitale a disputé son dernier match le 11 mars dernier face au BVB, les Parisiens (et les Lyonnais) pourront être défavorisés par rapport aux autres équipes européennes, qui ont repris ou reprendront prochainement leur championnat. Et malgré le désir d’organiser des matches amicaux en juillet ainsi que les deux finales de coupes nationales début août, Ludovic Obraniak estime tout de même que le club de la capitale sera désavantagés en C1.

« En tant que sportif de haut niveau, je mesure toute la difficulté et ténacité qu’il faut pour entretenir le haut niveau de compétence. Quand je pense qu’il y a certains athlètes olympiques qui s’entraînent parfois pendant près de quatre ans pour pouvoir réaliser une performance et être au niveau ce jour-là, a déclaré Obraniak dans l’EDS. Moi je l’ai vécu quand j’ai été transféré au Werder de Brême (en 2014, ndlr), pendant deux mois j’ai été mis sur le côté. Et pendant ce laps de temps, je me suis entraîné comme un forcené. J’ai retrouvé la compétition avec l’équipe internationale (de Pologne) deux mois après et je peux vous dire que j’ai avalé la trompette parce qu’il n’y a rien qui remplace la compétition. Donc oui, le PSG et Lyon seront défavorisés par rapport aux autres équipes en C1 parce qu’il n’y a rien qui remplace la compétition. »

Pour Obraniak, le plus important après cette longue pause imposée sera de « reconstituer un capital physique ». « Quand tu arrêtes longtemps, l’importance est de reconstituer un capital physique comme le font Allemands, les Espagnols et les Anglais. Après que tu t’arrêtes un mois (après la fin du championnat) ce n’est pas vraiment grave parce que le capital physique tu l’as emmagasiné, il faut juste après l’entretenir. Donc eux, ils vont l’entretenir avec des oppositions et sûrement des matches amicaux, mais le capital sera là. Nous (les clubs français) on n’a rien, c’est-à-dire que le capital physique tu vas certes le travailler à l’entraînement mais ça ne t’apportes rien honnêtement. Moi je l’ai vécu et je m’étais entraîné comme un fou. Quand je me suis retrouvé sur le terrain, l’intensité que demande un match de haut niveau n’a rien à voir avec les entraînements. Donc c’est pour ça que je pense qu’ils seront désavantagés. »

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