Pochettino : « Au PSG tout est bâti autour d’une idée très claire, gagner ! »
Ce dimanche soir (20h45, Prime Video), un gros choc attend le PSG avec le déplacement à Marseille dans le cadre du match de clôture de la 11e journée de Ligue 1. Une rencontre très attendue par les supporters mais également les joueurs des deux équipes. Interrogé longuement dans le Journal du Dimanche, le coach Mauricio Pochettino est revenu sur cette rencontre mais aussi sur son adaptation au PSG. Extraits choisis.
Un entraîneur réputé pour être exigeant à l’entraînement :
En un tour d’horizon, tu comprends ce que tu peux tirer d’un groupe. Tu sens la capacité d’adaptation et l’implication de chacun. C’est pourquoi deux saisons ne se ressemblent jamais. Notre travail consiste à trouver les courroies de transmission. L’exigence et la discipline sont indispensables. Face à soi, on n’a pas toujours le degré de réceptivité suffisant. D’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre, ça prend du temps. Paris vise tous les trophées car les dirigeants l’exigent, les fans aussi. Le palmarès est le seul héritage que nous pouvons laisser, ce qui n’était pas le cas à l’Espanyol ou à Southampton. Dans ces clubs, nous avons cherché à construire mais sans viser forcément la victoire. Ici, la victoire est la seule philosophie qui vaille. On peut avoir de bonnes idées, mais c’est uniquement sur les trophées qu’on nous demandera des comptes.
En quoi est-ce différent d’entraîner le PSG ?
Je mentirais si je disais que c’est le même job. La dynamique interne n’a rien à voir avec ce qu’on a connu précédemment. Il faut une bonne connaissance de la façon dont ce club grandit, des relations entre les différentes entités : la direction, la Factory , les joueurs… A Paris, tout est bâti autour d’une idée très claire : gagner. C’est tout ce qui intéresse, nous sommes tous d’accord. C’est l’équipe à battre en France, et en Europe désormais. Cette attente nous met dans une situation où la victoire est un devoir plus qu’un désir. Or, dans le foot, il n’est pas productif d’être acculé ainsi. Quand le résultat devient impératif, ça crée un blocage. C’est pourquoi nous cherchons toujours à nous extraire de cette position : davantage d’envie et moins d’obligation. L’obligation fait peser un poids trop lourd sur les épaules ; elle empêche de montrer ce que tu as dans le ventre, même quand tu as la qualité pour aller au bout. Le rêve aussi te pousse à réussir l’impossible. Si nous arrivons à mettre dans la tête de chacun que la Ligue des champions est un rêve plutôt qu’une contrainte, alors on se rapprochera de l’objectif.
A-t-il demandé à quitter le PSG en mai ?
Je n’ai rien demandé puisque je suis ici. Le jour où je voudrai arrêter, je le dirai aux dirigeants et je m’en irai.
Laisser une trace au PSG ?
Ce qui nous donnerait du crédit et serait reconnu par l’ensemble de la communauté, c’est une victoire en Ligue des champions. Si vous me demandez quelle est ma priorité, c’est de mettre cette coupe dans la vitrine. Il n’y a rien au-dessus.