Neymar, Mbappé, Messi, le capitanat, le Classique… Marquinhos se confie auprès du Parisien

Capitaine exemplaire sur et en-dehors du terrain, Marquinhos a fait un sacré bonhomme de chemin avec le PSG depuis son arrivée à l’été 2013 en provenance de la Roma pour 31 millions d’euros. Aujourd’hui, arborant le brassard, il est l’un des tauliers et l’un des joueurs références du club parisien. Et à l’occasion du choc entre l’OM et le PSG de ce dimanche (11e journée, 20h45, Prime Video), le central auriverde de 27 ans a accordé un entretien fleuve au Parisien. Neymar, Mbappé, Messi, Ramos, son rôle de capitaine, son attachement à Paris, le Classique face aux Phocéens, Marqui s’est livré.

Dans un premier temps, Marquinhos a été interrogé sur les trois superstars du PSG : Neymar, Messi et Mbappé. Trois joueurs tout simplement hors normes :

« Chacun a ses qualités propres mais les trois sont des joueurs exceptionnels, qui touchent à l’extraordinaire. Ces mecs sont des génies, tout simplement. Quand je les vois à l’entraînement, je me dis que tout va trop vite dans leur tête, je ne sais pas comment ils font (rires). Nous, parfois, on regarde et on se dit : « Waouh, mais comment ils font ça ? » Ils ont un niveau extraordinaire. C’est bien, nous, on en profite tous les jours. (…) Ney, c’est un magicien, champion de la créativité et de l’improvisation. Messi, c’est un monstre, l’efficacité hors-norme, un mec d’une autre dimension. Et Kylian, c’est « Meteor » comme on dit au Brésil, une météorite, un gars qu’on sait différent depuis qu’il est tout petit et qui ne cesse de prouver qu’il n’est pas comme les autres. Ces mecs sont géniaux !« 

Et si Kylian Mbappé se place, clairement, comme l’atout offensif numéro un côté PSG depuis un bon moment déjà, Marquinhos ne souhaite pas l’ériger comme le boss francilien. D’ailleurs, à ses yeux, personne ne possède ce statut à Paris :

Il prouve sur le terrain. Pour moi, c’est la meilleure façon de montrer qu’on est un leader. Kylian, c’est un joueur de grands rendez-vous, il n’a pas peur, il a la personnalité et les qualités pour répondre présent quand on l’attend. On est content de l’avoir avec nous. Mais dans cette équipe, personne n’est le boss au sens où vous l’entendez ! On a des leaders, des joueurs importants, même ceux qui jouent moins sont essentiels à notre fonctionnement. Mais je n’aime pas dire que quelqu’un est LE boss. Ce n’est pas mon cas même si je suis capitaine, ni celui de Kylian, qui est un des grands joueurs de l’équipe, ni de Neymar ou de Messi. Nous sommes tous là pour l’équipe, pour nous mettre à son service. »

Ensuite, Marquinhos s’est longuement penché sur son rôle de capitaine et le poids de celui-ci. Surtout, l’auriverde savoure le fait de pouvoir endosser le capitanat au sein d’une telle équipe :

« (Il sourit) On me fait souvent cette remarque dans mon entourage. Être capitaine de cette équipe, c’est surtout un immense honneur. Mais je ne me mets aucune pression, je n’ai rien changé. Au final, ce sont tous des mecs humains, humbles, simples. Ils ne sont pas devenus de tels champions par hasard. Alors je profite du fait de les côtoyer pour emmagasiner de l’expérience et guider l’équipe de la meilleure manière possible en montrant l’exemple. (…) Je pars du principe que la pression est quelque chose de positif, qu’elle doit toujours être un moteur, pas un frein. Évoluer avec des joueurs comme ça, c’est une motivation, un honneur. Je ne peux rien y trouver de négatif, ça tire vers le haut. Être capitaine de ces joueurs-là, ça donne plutôt confiance en soi. (…) Quand on est jeune, on rêve d’abord d’un bel avenir, d’intégrer une grande équipe, d’atteindre la sélection et de gagner des trophées. Mais on n’imagine pas devenir capitaine d’une équipe pareille. Ça, ça vient avec le temps. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est qu’il y a eu beaucoup de travail, d’humilité et que j’ai pris le temps d’apprendre avec les anciens capitaines. Je prolonge le chemin. Aujourd’hui, je suis capitaine, j’essaye de faire de mon mieux tant que j’ai le brassard. Un jour quelqu’un d’autre prendra le relais. J’espère que je lui aurai aussi servi d’exemple.« 

Le Parisien a également interrogé Marquinhos sur le cas de la légende ibère, Sergio Ramos. S’il n’a pu encore prendre part à aucun match sous la tunique parisienne, l’ancien merengue a encore soif de succès, indique Marqui :

« Bien qu’il ait tout gagné et s’appuie sur une carrière exceptionnelle, on voit qu’il a encore faim. Il a ce caractère qui fait les champions, il montre qu’il veut s’inscrire dans la quête des objectifs qu’on s’est fixés. Malheureusement, il n’est pas encore sur le terrain avec nous, là où se créent les affinités, là où on gagne en expérience commune. Mais ça va venir.« 

Dans le collimateur suite à des prestations en dents de scie au niveau du jeu, Pochettino est souvent remis en question. Ce qui représente le lot quotidien d’un coach du PSG, a estimé Marquinhos :

« Ça, c’est le lot du PSG. Quand tu es coach du PSG, il y a toujours des discussions sur toi, tu es toujours au centre des débats, on te remet toujours en question. Il faut savoir faire avec. Nous, on est blindés par rapport à ça. On est une équipe, on a confiance les uns en les autres, on est sûrs de notre effectif et du coach. »

Entre ses récentes déclarations et son niveau moyen sur les pelouses, Neymar Jr suscite de nombreux débats et fait énormément parler depuis plusieurs mois. Invité à s’exprimer sur son coéquipier à Paris et en sélection, Marquinhos a fait le point, notamment sur les déclarations du Ney auprès de DAZN :

« Je pense que ses déclarations ont été mal interprétées. Il a juste dit qu’il ne savait pas comment il serait dans quatre ans. C’est logique, c’est loin. Moi non plus je ne sais pas comment je serai d’ici là. Neymar sait toutes les attentes qu’il y a autour de lui et il les comprend. Il a juste voulu dire qu’il était focalisé sur la prochaine Coupe du monde. Et surtout, il ne parlait que de la sélection et pas du club. Ça aussi, ça a été mal interprété. Il n’a pas l’intention d’arrêter le PSG, avec qui il est sous contrat. Des critiques sur son hygiène de vie ? Les cracks sont toujours plus visés que les autres. Ney, Messi, Ronaldo, MbappéLes gens veulent tout savoir des stars, ce qu’elles font de leur vie. C’est comme ça, le public est plus intéressé par le quotidien de Neymar que par celui de Marqui. (Il sourit) Lui est conscient de ça. Il n’aime pas qu’on s’en prenne à la personne, mais si tu dois parler de Ney le joueur, du fait qu’il est bien ou pas, ça, il l’acceptera et le respectera toujours. Nous joueurs, on sait quand ça déborde sur le plan personnel ou pas.« 

Cet été, Chelsea a pris la température auprès du club de la capitale dans le but de recruter Marquinhos. Une option qui n’en a jamais été une a confié le principal intéressé qui explique avoir uniquement le PSG en tête :

« Non ! Ce n’était même pas une proposition. Le club d’ailleurs a tout de suite bloqué la discussion. Ça montre la confiance qu’ils ont en moi. C’est un tel honneur qu’un club comme le PSG me fasse une telle confiance. Le fait que d’autres s’intéressent à moi montre surtout que je fais du bon travail. Ça me donne la motivation de continuer, de booster mes entraînements et d’être encore plus performant. Je ne pense qu’à Paris et qu’au PSG.« 

Enfin, Marquinhos s’est exprimé sur le Classique qui attend le PSG du côté de l’Olympique de Marseille ce dimanche en clôture de la 11e journée de Ligue 1 (20h45, Prime Video. Une rencontre, bien évidemment, très spéciale :

« (Il sourit) On a essayé de passer un peu le message aux nouveaux que c’était un match différent. Mais pour être honnête, ils le savent déjà. Ce match n’est pas spécial que pour nous, il l’est aussi pour les supporters. Mais je pense qu’un week-end de clasico n’est pas seulement un week-end spécial pour les Parisiens et les Marseillais, ça l’est aussi pour une bonne partie de la France. On espère juste en profiter pour faire un bon match. Avec le retour du public au stade, il y aura de l’ambiance. On est prêt à aller chercher les trois points. (…) Un match, on ne peut jamais le jouer à l’avance. Il y en a qu’on imaginait compliqués et qui se sont révélés plus faciles que prévu et on en a connu des soi-disant déséquilibrés qui ont été très difficiles. En réalité, chaque clasico a son histoire. Ce qui est vrai, c’est qu’il y avait tellement d’attente autour de Paris que l’enthousiasme autour de notre jeu a un peu baissé. À l’inverse, les exigences étant moins élevées avec Marseille, leur bonne passe actuelle fait qu’il y a beaucoup d’enthousiasme autour d’eux. C’est normal, c’est le foot, tout va très vite. Mais, dimanche, il y aura deux équipes sur le terrain, on sera onze contre onze. Que le meilleur gagne !« 

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