
Revue de presse PSG : Liverpool, Donnarumma, Enrique…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 13 mars 2025. Les coulisses de la victoire du PSG à Liverpool, la qualification en quarts, la victoire de Luis Enrique, un match référence pour Donnarumma, un PSG qui donne envie d’être aimé…

Dans son édition du jour, L’Equipe revient sur la qualification du PSG en quart de finale de la Ligue des champions et les coulisses de cet exploit. « Sur la pelouse, les joueurs du PSG étirent cette séquence. Par petits groupes, les Doué, Barcola, Dembélé savourent. Et là aussi, ça hurle : « 11 mars ! » en référence à cette date désormais porte-bonheur dans l’histoire du PSG (qualification contre Chelsea en 2015 et Dortmund en 2020 à cette date). Une symbolique dont les joueurs et le staff avaient parlé avant la rencontre. Il flotte dans l’air froid de cette nuit de Liverpool une drôle d’impression. » Comme si cette bande, convaincue depuis l’aller de pouvoir réaliser l’exploit, entendait encore et encore savourer l’instant. Hakimi s’avance vers le centre du terrain pour y déposer un drapeau parisien, récupéré dans le kop, malgré les réticences d’un membre de sécurité de Liverpool. Un geste symbolique, avance le quotidien sportif. « Les joueurs regagnent le vestiaire. Certains – beaucoup en fait – sont épuisés. Neves, Vitinha, Nuno Mendes et Hakimi semblent les plus marqués par les immenses efforts du soir. Le vestiaire est « ambiancé » par une forte musique. Presnel Kimpembe, Arnau Tenas, souvent DJ improvisés, se lancent parfois dans des choix improbables : Abba… (Voulez-vous). Ça chante et ça chambre aussi. Donnarumma pour les tirs au but, Dembélé sur certains choix de jeu. Les téléphones sont de sortie. À distance, par visio, les familles savourent ces instants de bonheur. » Dans les couloirs, le président parisien est félicité par les dirigeants de Liverpool, mais aussi par la légende Kenny Dalglish. Le dirigeant s’autorise un aparté avec Virgil Van Dijk et Luis Campos devant le vestiaire. Il n’est pas question de transfert. Le défenseur néerlandais vient s’excuser auprès du Portugais pour ses propos dans le tunnel du Parc des Princes lors de la mi-temps du match aller – « On n’est pas en Ligue 1 ! », indique L’Equipe. Après ses excuses, le capitaine de Liverpool en profite pour échanger sur la rencontre. « Un moment de grande classe, explique un témoin de la scène. Virgil a simplement expliqué que Paris était une belle équipe et qu’il n’y avait pas de honte pour eux de se faire éliminer par ce PSG. » Les bonnes relations entre le président parisien et le joueur pourront-elles dévier dans les prochains jours vers une future collaboration ? Il ne faut jamais dire jamais, alors que Paris s’est déjà mis en quête d’un défenseur central côté droit pour la saison prochaine dans le cadre d’un possible départ de Marquinhos, avance L’Equipe. Le Classique de dimanche contre l’OM est déjà dans les têtes mais la lassitude physique est totale, conclut le quotidien sportif.

L’Equipe évoque aussi Luis Enrique, avec une qualification qui est en grande partie dû au coach du PSG. « Longtemps, on a vu où il voulait en venir, mais sans que le terrain ne raconte exactement la même histoire que lui. Mais depuis deux mois, depuis que le PSG diffuse une véritable force, qu’il sait rester intense pendant 90 minutes et qu’Ousmane Dembélé marche sur l’eau, tout ce que Luis Enrique a construit prend un sens différent. Ce que les Parisiens viennent de réaliser dans leurs deux matches face à Liverpool (0-1, 1-0, 4-1 aux t.a.b.), deux grandes performances à plusieurs facettes, porte la signature de l’entraîneur espagnol », lance le quotidien sportif. Il a su bâtir tout à la fois une identité de jeu forte, un esprit collectif dont aucun joueur ne peut s’écarter, un caractère qui lui a permis de survivre à la tempête, en seconde période, à Anfield, et il a continué de faire progresser, individuellement, ses joueurs, souligne L’Equipe. « C’est à la fois le succès d’une gestion mentale, athlétique et tactique : il a fallu l’organiser, avec l’idée de bouger avec le ballon sans perdre complètement la structure pour défendre à la perte, mais aussi convaincre tout le monde de faire les mêmes efforts, et de les rendre possibles par une gestion parfaite des temps de jeu. » Les messages publics de l’entraîneur espagnol, qui peuvent ressembler à ses messages internes, parfois, disent aussi sa manière de gérer le caractère de son groupe : il atténue les louanges dans les périodes apparemment faciles où il doit mobiliser et alerter, mais il s’en charge lui-même quand son équipe a besoin de confiance, analyse L’Equipe. L’un des aspects essentiels de sa construction est la progression de ses joueurs.
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Le quotidien sportif fait également un focus sur Gianluigi Donnarumma. Ce dernier estime que le gardien du PSG, depuis le début de l’année 2025, n’hésite plus à sortir de sa ligne de but. Contre Liverpool et face à des clients au niveau du jeu aérien (Konaté, Van Dijk, Nunez), l’international italien a fait preuve d’autorité pour défendre son territoire et s’affirmer en patron de la défense, avance L’Equipe. « Cette rencontre aux allures de bascule pourrait peser lourd dans son destin personnel, alors qu’il négocie une prolongation de contrat depuis des mois. » Sa main pas assez ferme lors du but de Liverpool lors de la manche aller avait fait ressurgir les interrogations à son sujet, lance L’Equipe. « Celles d’un des meilleurs spécialistes au monde, certes, mais pas assez décisif dans les grands rendez-vous européens », analyse le quotidien sportif. Ce n’est pas un hasard si le PSG a recruté Matvey Safonov et s’intéresse à Lucas Chevalier, avance L’Equipe. Ce dernier estime que Gianluigi Donnarumma tient son match référence au cœur d’une période charnière. Donnarumma aimerait rester au PSG et des rendez-vous avec ses dirigeants sont programmés dans les prochaines semaines. « Mais pour le moment, la proposition sur la table lui fait douter de la volonté de le conserver coûte que coûte », indique L’Equipe. De grosses écuries de Premier League et le Bayern Munich sont à l’affût, conclut le quotidien sportif.

De son côté, Le Parisien évoque un PSG qui donne envie d’être aimé. « Une soirée pour écrire sa nouvelle légende. Celle qui colle à la peau du PSG depuis plus d’une décennie était celle d’un club clivant frappé du sceau de l’individualisme et de la starification. Paris continuera de diviser, car il reste l’équipe de la capitale, soutenue par un puissant investisseur. Mais l’exploit réalisé mardi à Liverpool, à l’issue d’une double confrontation renversante et héroïque, a collé à la rétine et lui a permis d’accroître de manière fulgurante sa nouvelle notoriété en Europe. Le PSG est un collectif, un vrai, porté par des valeurs formidables et une idée de jeu qui touche forcément la sensibilité footballistique des amoureux de ce sport. » Si le match aller avait mis en lumière sa supériorité technique, sa maîtrise, sa puissance physique, son intensité de tous les instants, la rencontre remportée à Anfield a tourné les projecteurs vers d’autres ressorts : le don de soi, le goût du combat, du courage et un état d’esprit conquérant qui lui ont permis renverser la meilleure équipe d’Europe. Le PSG a souvent été catalogué comme une formation incapable de se faire mal, trop fainéante pour espérer susciter l’adhésion générale. Ce double affrontement contre des Reds, étouffés puis étouffants, a, au contraire, été l’éloge des efforts et du sacrifice, analyse le quotidien francilien. Avec le départ des stars, le PSG a retrouvé une dimension humaine, presque normale, à laquelle les fans peuvent plus facilement s’identifier, avance Le Parisien. « En l’espace de 210 minutes, les hommes de Luis Enrique sont parvenus grâce à leur solidarité et leur attitude irréprochable sur le terrain à poser les bases d’une popularité naissante. » Architecte du projet, l’Espagnol est le garant de cet attelage mêlant harmonie tactique et détermination féroce. Un an et demi après son arrivée, le technicien a su faire progresser l’immense majorité de ses joueurs, les transcender et inculquer une vraie philosophie de jeu très identifiable, conclut Le Parisien.