Revue de Presse PSG : Newcastle, Mbappé, Enrique, Marquinhos…

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce vendredi 6 octobre 2023. Les coulisses de la défaite face à Newcastle, les choix contestés de Luis Enrique, le contrecoup de Kylian Mbappé…

Dans son édition du jour, L’Equipe revient plus en détails sur l’humiliation subie en Ligue des champions sur la pelouse de Newcastle (4-1) mercredi soir. Le PSG a laissé beaucoup d’interrogations sans réponses lors de cette soirée cauchemardesque à St James’ Park, à commencer par le choix tactique de Luis Enrique. Malgré un 4-2-4 qui n’a pas fonctionné, le coach espagnol n’a pas compris les critiques sur son système de jeu à quatre attaquants. S’il ne s’est pas exprimé dans le vestiaire après la défaite, Luis Enrique a eu une discussion avec son groupe ce jeudi au Campus PSG en évoquant notamment le match retour face aux Magpies. « Auprès des quelques interlocuteurs auxquels il fait confiance, Luis Enrique n’a pas remis en question ses choix à St. James’Park. S’il devait rejouer ce match, il le ferait probablement de la même façon. Pour le technicien, la défaite est avant tout liée à un manque d’efficacité offensive », rapporte L’E. De plus, sa communication est difficile à cerner. Après la rencontre, il s’est montré rassurant et souriant envers ses joueurs comme pour leur montrer que la défaite n’était pas si grave. Mais pendant le match, Luis Enrique s’est agacé à plusieurs reprises, notamment sur les choix de son capitaine Marquinhos. Dès que l’Espagnol sort de sa zone de confort, il devient beaucoup plus fermé et donne l’impression que personne ne peut le comprendre, analyse L’Equipe. « Après la rencontre, il n’y a eu aucune place pour des explications tactiques. Aucune place pour un dialogue qui aurait permis aux supporters et aux suiveurs de mieux juger son plan de jeu. »

Le quotidien sportif pointe aussi du doigt la faillite des deux cadres de l’effectif : Marquinhos et Kylian Mbappé. Pour l’attaquant parisien, il a sûrement livré l’une de ses prestations les moins abouties depuis son arrivée. Mais il est dans la lignée de son début de saison. Son rendement statistiques (8 buts en 8 matches) dissimule ses faiblesses dans le jeu. Pas servi dans la profondeur, il ressent de plus en plus le besoin de redescendre pour se muer en meneur créatif. « Mais ce rôle lui convient d’autant moins qu’il n’a pas l’aisance technique d’un Neymar ou d’un Verratti », surtout que le PSG a besoin de sa vitesse dans la profondeur et son sang froid devant les buts. Enfin, Marquinhos a relancé les débats sur sa fiabilité dans les matches à haute pression suite à son erreur de relance sur l’ouverture du score. « Mais le désigner comme le premier responsable du naufrage parisien serait un peu injuste. » Avec Warren Zaïre-Emery, il était l’un des seuls joueurs à trouver les attaquants par le jeu long et était donc l’une des cibles du pressing intense de Newcastle. « Ensuite, il ne faut pas oublier que le défenseur, à Paris depuis 2013, s’est retrouvé quelque peu isolé dans le vestiaire avec les départs de joueurs comme Neymar ou Verratti, dont il était proche. » De plus, le double vote pour le capitanat ne l’a pas mis dans les meilleures dispositions psychologiques. Mais Luis Enrique a pu remarquer l’importance de son capitaine dans la solidité de sa défense lors de la défaite contre Nice (2-3) où le Brésilien était ménagé.

De son côté, Le Parisien revient sur la méforme actuelle de Kylian Mbappé. Le numéro 7 du PSG a livré une prestation indigeste face à Newcastle mercredi, sûrement l’une de ses plus mauvaises sous le maillot parisien. 1 seul tir en 90 minutes, 4 ballons touchés dans la surface, 51 ballons au total, des statistiques loin de ses standards habituels. Pourtant, le meilleur joueur et buteur du PSG est censé être celui qui sort son équipe du naufrage collectif. Cependant, après un début de saison tonitruant sur le plan statistique, l’international français est dans le dur depuis quelques matches et n’a pas marqué lors des trois dernières rencontres (OM, Clermont, Newcastle). Mais, le début de sa baisse de régime semble avoir commencé le 7 septembre dernier lors de France-Irlande (2-0) où il sort une prestation sans relief malgré son implication dans les deux buts de la soirée. Par la suite, il sentira une gêne au tendon rotulien puis un coup à la cheville lors du Classique. « Ses mini-coups d’arrêt avec les Bleus ou Paris pèsent considérablement sur ses rendements. Elles empêchent la montée en puissance attendue. »

Des pépins physiques qui s’ajoutent à une préparation estivale tronquée avec trois semaines dans le loft et une tournée au Japon où il n’a pas pris part. Pour la première fois de sa carrière, il n’avait pas joué depuis deux mois en match officiel entre le 19 juin (France-Grèce) et son retour à la compétition le 19 août face à Toulouse (entrée en jeu à la 51e minute). Une parenthèse qui l’a aussi empêché de découvrir parfaitement ses nouveaux coéquipiers et le coach Luis Enrique. Même s’il enchaînait les buts, « il n’était en août et en septembre ni tranchant ni rayonnant sur la durée d’une partie », rapporte LP. Il subit aussi une forme de lassitude mentale après un été mouvementé. « Il n’a pas aimé ce bras de fer imposé par le club, cette mise à l’écart qu’il a parfois assimilée à du harcèlement moral. Il vit aujourd’hui le contrecoup, un effet boomerang assez classique. » Avec le changement d’animation offensive de Luis Enrique, Kylian Mbappé évolue plus proche de la surface et délaisse son côté gauche (à Bradley Barcola ou Randal Kolo Muani), sa zone de prédilection. « Balayer toute l’attaque reste sa marque de fabrique, sa meilleure expression possible. »

Enfin, le quotidien francilien évoque les coulisses de la défaite parisienne à Newcastle. Dépassé sur le plan tactique et technique, le PSG a manqué d’agressivité face à la formation anglaise. En plus du déséquilibre affiché dans le 4-2-4 de Luis Enrique, les Rouge & Bleu ont failli dans l’intensité imposée par l’adversaire. « Un constat fait dès la sortie du terrain par les joueurs parisiens, rentrés dans la nuit et qui avaient rendez-vous à Poissy pour un décrassage dans la matinée. » Quelques statistiques montrent cela : « 53 % de duels perdus pour Manuel Ugarte, 57 % pour Milan Skriniar, 70 % pour Ousmane Dembélé ou encore 75 % pour Achraf Hakimi. » Avant le match, certains éléments s’étaient étonnés en privé du peu d’intensité lors des dernières séances, rapporte LP. Avant la rencontre, le staff avait surtout mis l’accent sur la récupération. Les Parisiens ont eu l’impression de se faire manger physiquement et dans l’engagement.

Les joueurs sont aussi lucides au moment d’analyser leurs lacunes. « Ils ont reconnu entre eux qu’ils étaient passés au travers de leur premier gros test européen et ont assumé leurs erreurs. » Mais cette première désillusion n’a pas brisé la confiance qui se dégage de ce nouvel effectif. « Les joueurs continuent d’apprendre à se connaître sur le terrain comme en dehors après seulement un gros mois de vie en commun. » Ils ont conscience que le nouveau projet mené par le club peut prendre du temps à s’installer. Mais ils devront vite rebondir avec un rendez-vous à Rennes ce dimanche (20h45). « Une troisième contreperformance consécutive assombrirait considérablement ce premier gros cycle de rencontres » alors qu’une victoire redonnerait un peu de tranquillité avant la trêve internationale.

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