Revue de Presse PSG : racisme dans les stades…

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mardi 23 janvier 2024. Les différentes sanctions en France en cas de racisme dans les stades, la retransmission télé interrompue en cas d’incident dans l’enceinte…

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Dans son édition du jour, L’Equipe n’évoque pas le PSG mais aborde un sujet d’actualité qui a pris une grosse ampleur ces dernières heures : le racisme dans les stades de foot. Samedi soir, le gardien formé au PSG, Mike Maignan, a été victime de cris racistes lors du match Udinese / AC Milan. Un incident du même genre a également eu lieu en Championship entre Sheffield Wednesday et Coventry à l’encontre du joueur, Kasey Palmer. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a rapidement réagi et souhaite une réaction ferme à ce type de comportement : « Ce sont des évènements totalement odieux et inacceptables. Il n’y a pas de place pour le racisme. Les joueurs visés ont mon soutien inconditionnel. Nous devons mettre en place une défaite sur tapis vert automatique pour l’équipe dont les supporters ont proféré des insultes à caractère raciste et qui ont poussé à l’interruption du match », a déclaré le patron de la FIFA. Dans les faits, cette possibilité de donner un match perdu à une équipe existe déjà parmi les sanctions à disposition des instances françaises, rappelle L’E, mais il n’y a pas de barème de référence spécifique pour les incidents racistes.

Depuis 2017, il y a un processus à suivre en cas d’incidents discriminatoires : interruption du match et message d’annonce, arrêt temporaire du match au deuxième incident et arrêt définitif du match en cas de récidive. L’article 4 du règlement disciplinaire de la FFF détaille aussi les sanctions prévues contre les clubs : de l’amende à un match perdu en passant par un huis clos partiel ou total et le retrait de points. Dernier exemple en date, le SC Bastia s’est vu retirer un point par la commission de discipline de la LFP suite à des insultes racistes de ses supporters en décembre dernier. « La France a, depuis plusieurs saisons, mis en place un plan de lutte global à destination de tous les acteurs contre les discriminations. Sur le plan juridique, les instances françaises se constituent régulièrement partie civile devant les tribunaux », rappelle le quotidien sportif. En partenariat avec Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), la Ligue a ouvert une plateforme de signalement sur le site internet de l’association tandis que la FFF a également ouvert le sien pour dénoncer les discriminations et violences sexistes et sexuelles. En plus de cela, la LFP et la FFF mènent des actions de prévention à destination des clubs, joueurs et supporters avec des ateliers de lutte contre les discriminations.

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De son côté, Le Parisien se penche aussi sur la question du racisme dans les stades du point de vue des diffuseurs TV. Un protocole d’arrêt des rencontres en cas d’incident haineux, raciste ou homophobe fait normalement partie de l’arsenal de lutte contre les faits de racisme dans le football, mais il est « non appliqué » explique le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives. Cette dernière souhaite également « inscrire dans le Code du sport la possibilité pour le préfet d’interrompre temporairement ou définitivement, une rencontre sportive en cas d’incident violent ou à caractère discriminatoire » mais aussi de manière plus marquante en « interrompre la retransmission audiovisuelle. » Cette mesure enverrait un signal fort.

Pour remédier aux problèmes de racisme dans les stades de foot, les députés veulent continuer à s’appuyer sur les outils déjà existants comme les ateliers de sensibilisation. Si les clubs font leur part du travail, le rapport propose aussi un dispositif renforcé et élargi aux groupes de supporters. Et afin d’identifier les auteurs de ces infractions, le rapport de la commission d’enquête parlementaire estime qu’une modification de la loi pourrait être nécessaire pour mettre en place des « titres d’accès nominatifs, dématérialisés et infalsifiable aux manifestations sportives exposées (…) à un risque de provocation à la haine, à la violence, ou à la discrimination. » Autre dispositif possible, la mise en place de « commission d’observation dans les tribunes. » Ainsi, « des observateurs issus de la police des associations seraient placés dans les tribunes » et ils pourraient imposer un arrêt du match, explique le rapport.

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