Revue de Presse PSG : Rennes, le match du rachat, Luis Enrique…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce dimanche 8 octobre 2023. L’affiche face au Stade Rennais, le match du rachat pour les Rouge & Bleu, l’effectif est-il taillé pour Luis Enrique…
Dans son édition du jour, L’Equipe consacre l’une de ses Unes au choc de la 8e journée de Ligue 1 entre le Stade Rennais et le PSG ce dimanche soir (20h45 sur Prime Video). Et le quotidien se demande si cet effectif 2023-2024 des Rouge & Bleu est taillé pour les besoins et le jeu souhaité par Luis Enrique. À 53 ans, le technicien espagnol demande un jeu de possession et cela commence par l’importance du gardien de but dans les relances. Et les carences aux pieds de Gianluigi Donnarumma n’ont pas disparu. Ce problème avait été identifié dès le printemps par le conseiller sportif, Luis Campos. « L’Italien n’a que de peu de ressources dans son jeu de relances et ne donne pas le sentiment de progresser en la matière. » Au-delà du portier, l’ancien sélectionneur espagnol veut aussi s’appuyer sur une charnière centrale créative et fiable dans la relance. Mais Milan Skriniar a montré ses limites sous pression tandis que Marquinhos a des qualités dans ce domaine mais peut être vite rattrapé par ses erreurs à l’image du match face à Newcastle (4-1). Seul Lucas Hernandez se montre plus régulier.
« Le constat se confirme match après match : le PSG manque de créativité dans son animation. » Pour compenser cela, Luis Enrique avait d’abord mis en place un 4-3-3 qui offrait un certain équilibre avec des rôles précis pour Warren Zaïre-Emery, Manuel Ugarte et Vitinha : volume, tonicité, capacité à répéter les efforts. Mais pour faire le liant avec l’attaque, il manquait un joueur technique qui apporterait de la spontanéité. « Les départs de Marco Verratti et Neymar (pour des raisons avant tout extrasportives) n’ont pas été compensés, sans oublier la non-conservation de Lionel Messi. » Et avec la ligne de quatre attaquants, le PSG encourt le risque de voir son équipe être coupée en deux si la formation adverse arrive à la mettre sous pression. « Si Luis Enrique a troqué ces dernières semaines son 4-3-3 pour un système (modulable) en 4-4-2 ou 4-2-4, c’est peut-être pour s’adapter à la structure de son effectif », se demande L’E. Si en sélection d’Espagne, Luis Enrique adorait s’appuyer sur des milieux dynamiques et généreux, au PSG, il est assez limité dans l’entrejeu mais il est plutôt bien pourvu dans le secteur offensif. Il a donc décidé de déplacer le centre de gravité au niveau de son attaque, mais il doit espérer un contre-pressing redoutable, une connexion optimale entre ses attaquants et une finition efficace.
En conférence de presse d’avant-match, Luis Enrique a semblé tendu face aux journalistes et a défendu son système en 4-2-4 et la prestation de ses joueurs en Ligue des champions face à Newcastle (4-1) : « Quand on perd avec quatre attaquants, c’est la faute de l’entraîneur et quand on gagne, non. Mon objectif est de jouer avec 11 attaquants et 11 défenseurs sur le terrain. Et je pense qu’on est sur le bon chemin pour y arriver (…) La défaite ? Le résultat ne reflète pas du tout le scénario du match. Dans ma carrière, j’ai perdu quelques fois avec une grosse marge mais, quand cela arrivait, c’est que l’équipe en face était plus forte. Là, ce n’était pas le cas. Je ne suis pas là pour dire ce que les gens veulent entendre. J’ai aimé l’attitude, la personnalité de mon équipe », a déclaré le coach du PSG ce samedi.
De son côté, Le Parisien évoque aussi le match de ce dimanche face au Stade Rennais. Et les champions de France doivent absolument rebondir après leur défaite en Ligue des champions en milieu de semaine. Face à l’une des bêtes noires de l’ère QSI, l’équipe de Luis Enrique aura à coeur de ne pas se manquer dans le premier virage de la saison, au risque de plonger le club en pleine tension. « L’enthousiasme né d’un Clasico immense contre Marseille (4-0) il y a quinze jours s’est déjà évaporé pour faire place aux premiers doutes. » Peu importe le système choisi face aux Rennais, il faudra d’abord retrouver une structure d’équipe plus solide et faire beaucoup moins de cadeaux aux adversaires. Au Roazhon Park, la dernière victoire des Rouge & Bleu remonte à septembre 2018 (3-1). Surtout, les Bretons ont un entraîneur (Bruno Génésio) qui sait battre le PSG à l’image de ses deux victoires la saison passée. Dans une défense inhabituelle à cinq, il avait fait déjouer les stars parisiennes (1-0 et 0-2). Pour revenir du déplacement en Bretagne avec les trois points, Luis Enrique espère pouvoir compter sur un meilleur Kylian Mbappé, même si le coach a tenu à défendre son numéro 7 : « Il n’est pas Superman quand il marque des buts, et il n’est pas monsieur tout le monde lorsqu’il ne marque pas. L’objectif pour nous, c’est de bonifier ses atouts et qu’on ne voit pas ses défauts. » Une troisième contreperformance d’affilée assombrirait la période que traverse actuellement le PSG. En revanche, « un succès ramènerait un peu de tranquillité. Et ce ne serait pas de trop pour aborder la trêve l’esprit plus léger. »
Enfin, le quotidien francilien revient aussi sur les compositions de Luis Enrique. Très méfiant envers la presse, le coach espagnol tient à garder secret ses compositions d’équipe. Après avoir fait travaillé son équipe en 4-2-3-1 avant le match face à Newcastle, il a finalement opté pour le système en 4-2-4. Désormais, reste à savoir s’il gardera ou changera de système de jeu face au Stade Rennais. « Depuis le début de saison, il a pris l’habitude de ne pas faire de mise en place la veille des matches. Une volonté de sa part de maintenir tout le monde connecté et concerné le jour du match. Mais aussi de se protéger des fuites. L’Asturien peut avoir un petit côté ‘parano’ et il ne supporte pas la fuite de ses plans dans la presse », rapporte LP. Les joueurs eux-mêmes sont mis tardivement dans la confidence. Lors du Classique face à l’OM, Luis Enrique avait opté pour la surprise Bradley Barcola dans le onze de départ. Le joueur l’avait appris deux heures avant le coup d’envoi. Le technicien de 53 ans opérait déjà de la sorte au FC Barcelone et avec la sélection d’Espagne.