[BP] « …où comment Nasser a pérennisé le PSG » par Loïc

Et si un jour le Qatar n’était plus propriétaire du PSG ? Loïc, membre de la communauté CS, se pose la question de ce que deviendrait le club de la capitale sans son actionnaire. Et il se sent rassuré par les structures existantes. Voici ces réflexions (avec le hashtag #BP).

Qatar Saint-Germain

A peine ais-je fini d’écrire ce titre que je sais déjà que ça va crier dans les chaumières. Rassurez-vous, vous êtes toujours sur Canal Supporters et non pas sur le site de La Provence. Un titre plus adapté à l’article serait plutôt : « Qatar Saint-Germain où comment Nasser a pérennisé le PSG ». Une sorte d’ode à ce que fait le Qatar au PSG donc. Je précise de suite que je ne rentrerai absolument pas dans des considérations géopolitiques ou de politique internationale et que l’aspect sportif du PSG (sur lequel il y a toujours beaucoup à dire) ne sera pas forcément développé. Il va sans dire que tout ce que mettent en place Nasser Al-Khelaïfi et Jean-Claude Blanc aujourd’hui permettent de garantir un avenir compétitif prospère au PSG, ce que je vais essayer d’expliquer.

Tout d’abord, j’ai souvent tendance à comparer l’arrivée de QTA et le rachat du club par QSI en 2011 à l’arrivée de Canal Plus en 1991. Une arrivée massive de fonds sous fond d’identité PSG : stars, paillettes, football et bazar total. Les Neymar, Cavani et Mbappé d’alors se nomment Raï, Weah ou Lama. Cela dit quelques différences existent, notamment la pérennité. Et pour se persuader de cela, il suffit de regarder les années post-Canal+ qui font partie sportivement des pires de l’histoire du club (je ne mentionnerais ni Diané, ni Mendy, ni Traoré). Chose qui n’arrivera surement pas avec le départ de QSI, qui pourrait, comme certains le redoutent (à tort), se produire d’ici 2022. Attention, je n’ai aucune boule de cristal et aucune idée de la date de départ des Qataris de ce qui correspond pour le pays du Golfe à un soft power très intéressant. Le « à tort » fait référence au fait de redouter cet événement.

Parce que le Qatar a pérennisé la marque PSG. Tout d’abord grâce à une communication et un marketing incroyable. La quantité de stars internationales ou françaises s’étant affichées au Parc des Princes ou avec un maillot du PSG ces dernières années a explosé. Ainsi, les Rihanna, Nadal, Parker, Williams, Djokovic, Butler, Drake, Beyoncé, Durant ou encore LeBron James ont remplacé les Bruel, Youn ou Enrico Macias – avec tout le respect que je leur dois. Bien aidé, il est vrai par les signatures bankables et alléchantes en termes de marketing de Beckham, Neymar, Mbappé ou encore Buffon. Joueurs qui font vendre de part leur niveau actuel ou passé et leur renommée mondiale. Les ventes de maillot ont atteint des sommets qui n’avaient jamais été envisagés pour des clubs français auparavant. Ces ventes de maillot et cette popularité du PSG font partie des raisons pour lesquelles le royaume Paris ne s’écroulerait pas de sitôt en cas de désengagement du Qatar.

Autre raison, le développement de la formation. C’est bien connu, quand les fonds s’en vont et qu’un club ne peut plus acheter des joueurs extrêmement chers, il s’en remet à son centre et à ses jeunes pousses. Pour pouvoir ensuite se développer et repartir dans un cercle vertueux. Demandez à l’OM et à l’OL, en regardant les trajectoires opposées des deux clubs, mieux vaut avoir un centre de formation solide qui sort des joueurs jouant au Bayern ou au Real qu’un centre qui sort des Baptiste Aloé ou Florian Escales. Paris a déjà fait de nombreux progrès en termes de formation, en témoigne sa récente première place avec classement des centre de formation de France et l’émergence de nombreux Titis dans le monde pro ces dernières années.

Le développement d’un centre (campus) comme personne n’en a en France va aussi permettre à toutes les équipes du PSG de s’entrainer côte à côte. Là encore, l’argent déboursé par le Qatar permet de s’assurer que le club ne coulera pas à son départ, peu importe le repreneur éventuel.

Parlons-en un peu de ce repreneur éventuel. Pour toutes les raisons citées ci-dessus, le PSG se revendra surement largement plus cher qu’en 2011. Car le repreneur aura de nombreux actifs pour performer : des joueurs jeunes qui devraient être encore au club en 2022, même si tout va très vite en football. Mais surtout des fonds garantis tous les ans grâce aux renégociations récentes des contrats, que ça soit avec Nike qui donnera environ 75 millions d’euros par an jusqu’en 2032 – à défaut de faire des maillots respectant l’histoire du club. Sans compter les nombreux partenariats réalisés ces dernières saisons par le club avec par exemple Nivea, Coca-Cola ou encore American Express et McDonald.

Pour toutes ces raisons : le marketing, la formation, le centre de formation et les contrats avec de nombreux partenaires évoluant dans des secteurs différents, il convient de remercier QSI. Car au-delà des échecs sportifs en Ligue des Champions et du manque d’autorité du club ou de toutes les considérations purement sportives, il faut bien reconnaître que le Qatar fournit une base solide pour le futur et le présent sportif du PSG. Une base qui permet de ne pas douter du futur au moyen/long terme du club. Une base qui permettra de « Rêver Plus Grand » sportivement.

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