Super League: Duluc félicite le PSG, Riolo trouve que « ça hurle et ça crie sans réfléchir »

Le sujet fait débat depuis hier : l’annonce d’un séisme, d’un putsch, celui de la création d’une Superleague par 12 clubs anglais (6), italiens (3) et espagnols (3) fondateurs (Milan AC, Arsenal, l’Atlético de Madrid, Chelsea, le FC Barcelone, l’Inter, la Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, le Real Madrid et Tottenham) chamboule tout le monde du football. Et il n’est pas anodin pour le PSG. Le club francilien a choisi de ne pas faire partie des “fondateurs”. Une juste stratégie ? Que faut-il penser de ce projet qui ne réunit aujourd’hui que des clubs de trois nations ? Deux figures connues s’opposent relativement sur le sujet : Vincent Duluc, journaliste de L’Equipe, et Daniel Riolo (RMC Sport).

« S’ils vont au bout de leur projet, on ne leur pardonnera pas. Et s’ils renoncent, non plus », lance Vincent Duluc dans l’édito du journal sportif. « Les voilà prêts à tuer le football européen, son essence, son histoire et sa beauté, par pur cynisme et consternante avidité. […] On peut rêver, ce matin, que les supporters aient le choix de ne pas les laisser faire. […] Le PSG s’est grandi en étant, avec le Bayern, l’un de ceux qui ont dit non, pour l’instant. Il faudra que le front s’élargisse, très vite. Les menaces émises par les institutions nationales et européennes sont si importantes et si unanimes qu’il y a peut-être un espoir. Mais cela ne suffira pas. Sans doute ces dirigeants-là sont-ils trop habitués à ce que le monde leur dise oui. Il est l’heure, ce matin, de leur dire non. »

De son côté, Daniel Riolo développe un autre propos sur RMC Sport : « Etre pour ou contre la Super League est un débat qui ne m’intéresse pas », explique-t-il. « Ça hurle et ça crie sans réfléchir et surtout sans se demander comment on en est arrivé là. […] Combien elle vaut aujourd’hui la L1 au fait? Si les grands défenseurs de notre foot des terroirs et chapelles, de nos derbies, veulent bien se pencher sur les audiences des matchs de L1, ils risquent de tomber à la renverse. Et on parle des matchs de l’équipe de France qui n’intéressent plus personne ? La vérité, c’est que le foot est dévalué partout. La Ligue des champions est le principal vecteur d’émotions aujourd’hui. Mais là aussi, les audiences sont en baisse. L’UEFA pleure, hurle et menace. Mais qu’ont-ils fait? Comment se sont-ils organisés pour lutter? En proposant une réforme absolument absurde avec 36 clubs et une formule incompréhensible? Ceux qui ne veulent pas de la Super League vont vraiment préférer la compétition suisse? Que chacun reste dans ses postures et son indignation bon marché. Je ne marche pas. […] On parle de clubs avides de pognon. Parce que ce n’est pas déjà le cas avec la Ligue des champions? On était dans le mécénat, la philanthropie. J’ai raté un truc? En réponse, la Super League indique qu’un cadre de dépenses régulé sera mis en place. Des revenus de solidarité seront dégagés.« 

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