A froid, nous avons revisionné et analysé le 3-5-2 du PSG à City

Un système non-préparé équivaut à un échec. C’est ce qui s’est confirmé avec le 3-5-2 mis en place par Laurent Blanc et le Paris Saint-Germain pour le déplacement à Manchester City. Un accident industriel qui n’a pas permis aux parisiens d’enfin franchir ce cap des quarts de finale de la Ligue des Champions. A froid, nous avons voulu revisionner les 40 premières minutes de la rencontre. Il reste encore beaucoup de points d’interrogation.

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Dès les premières secondes de jeu, l’organisation (très) surprenante en 3-5-2 se confirme. Une défense centrale composée d’Aurier / Thiago Silva / Marquinhos. Etrangement, c’est Van der Wiel qui occupe le poste de latéral offensif droit alors que Serge Aurier avait été surpuissant à ce poste précis et dans le même schéma à Toulouse. Soit. Maxwell se place au poste de latéral offensif gauche. Thiago Motta occupe la pointe basse du milieu, Rabiot est un peu plus haut. Di Maria est libre et se positionne souvent derrière le duo Ibrahimovic / Cavani.

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Les premières minutes sont équilibrées mais le PSG est en danger dès la première offensive de Manchester City (3e). Sur cet exemple, huit joueurs parisiens sont dans la surface pour deux Citizens. Aux abords, trois ‘anglais’ sont libres. Au fond, un joueur fait l’appel alors qu’il est très loin d’être attaqué. Idem à l’entrée de la surface. Le porteur de balle choisit la mauvaise solution avec un centre dans la surface, repoussé.

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Puis intervient la première attaque parisienne dans la foulée (8e). Le système reste identique. Les latéraux sont très haut. Le système ressemble alors plus à un 3-3-1-3. Di Maria trouve Cavani dans l’espace, trop court pour reprendre le ballon malgré un excellent appel de balle. Ce sera le seul éclair offensif de la première période.

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Plus les minutes défilent, plus les placements sont hasardeux. La tactique semble échapper aux joueurs. Comme l’impression qu’ils se positionnent à l’instinct pour combler les trous. Que fait Aurier sur le côté gauche de la défense alors qu’il y a jamais évolué ? Où est Di Maria ? Pendant ce temps, City attend patiemment les fautes parisiennes…

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En dix secondes, après une touche de Maxwell, le ballon revient vers la défense car sans solution devant. Marquinhos, puis Thiago Silva avant de trouver Aurier, qui est d’ailleurs revenu à droite de la défense centrale. L’habituel latéral tente une passe d’une touche de balle vers Rabiot. Fernando intercepte et lance Aguero, qui s’est parfaitement placé entre les lignes. La suite, Trapp fauche l’attaquant argentin dans la surface (29e). Pénalty. Raté. Sur cette phase, ce qui est intéressant est le mouvement des anglais. Tous vers l’avant, alors que les parisiens reculent et ne savent plus faire circuler le ballon.

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Puis rien d’intéressant durant dix minutes jusqu’à la blessure de Thiago Motta et au retour d’un système classique (40e). Sur ce map, qui regroupe l’ensemble des passes offensives parisiennes jusqu’à la sortie du milieu italien, on remarque que la très grande majorité des longues passes verticales ont été ratées. Au total, seulement 23 passes sur 46 (50%) ont été réussies dans la zone de vérité. Un terrible aveu d’échec alors que Paris était en retard au tableau d’affichage sur les deux rencontres.

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Ce qu’il faut retenir… 
– Un système non ou peu préparé par Laurent Blanc et son staff à la vue des approximations flagrantes.
– Une défense trop tâtonnante, parfois mal placée, souvent peu inspirée.
– Des latéraux qui n’ont pas apporté offensivement (un seul centre, raté, en 40 minutes).
– Des milieux de terrain livrés à eux-mêmes face aux deux brésiliens Fernando / Fernandinho.
– Un trio offensif très mal inspiré. Un seul tir en première période, le coup-franc d’Ibrahimovic.
– En résumé, le PSG a donné tous les atouts à City pour se faire battre.

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