Riolo : « La gestion du cas Mbappé ? Beaucoup de supporters du PSG peuvent être heureux ! »

Le dossier Mbappé a touché à sa fin ce dimanche avec l’annonce de Nasser Al-Khelaïfi qui a expliqué au groupe que le joueur était de retour et impliqué dans le projet. Une position qui plaît à certains observateurs.

Arrivons-nous vers la fin du dossier Mbappé ? Cela en prend le chemin. En effet à l’unanimité, les médias du monde entier expliquent que le joueur devrait bien rester au PSG cette saison malgré la tempête médiatique engendrée il y a quelques semaines, par son refus d’activer son option d’une année supplémentaire. Au sein du conflit, le joueur aura été écarté du groupe principal et de la tournée estivale, également mis sur le marché des transferts. Au final, les deux parties semblent avoir placé leur rancoeur de côté afin de trouver un compromis. Après les arrivées de Lucas Hernandez et Ousmane Dembélé, conjuguées à celle potentielle de Randal Kolo Muani et aux départs de Lionel Messi, Marco Verratti et Neymar, le capitaine des Bleus aurait mis de l’eau dans son vin et fait un pas vers Nasser Al Khelaïfi, en ouvrant la porte à une prolongation et en promettant de ne pas partir libre. De quoi le réintégrer au groupe et rebâtir un semblant de confiance pour les dirigeants parisiens. Pour l’éditorialiste Daniel Riolo, si Mbappé était parti, tout le monde en serait sorti perdant.

« Dans une guerre, il faut parfois être intelligent parce qu’on se dirigeait vers une guerre qui aurait fait des ‘morts’ des deux côtés. Au final, ni le camp Mbappé, ni le camp de l’institution n’aurait été gagnant. Il fallait sortir par le haut de cette histoire. Puisqu’il a un contrat et qu’il faut le respecter, quand on est une institution, il faut parfois être cynique […] Après avoir vu le match (face à Lorient, 0-0, samedi), si vous êtes dirigeant, de façon cynique, vous vous dites: ‘peut-être qu’avec Dembélé à droite et Mbappé à gauche, cette équipe a une autre allure’. […] Mais au fond, encore en milieu de semaine, la situation était extrêmement tendue et les deux côtés étaient prêts à une guerre sans fin avec des règlements de compte dans des conférences de presse avec des choses balancées. Est-ce que le message de Luis Enrique – avec des choix très forts envers deux joueurs emblématiques (Verratti et Neymar), et Marquinhos sur le banc – est reçu de façon positive? Ça j’y crois. Le message envoyé par Luis Enrique est fort. »

Daniel Riolo

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Institution

Dans ce conflit interne, Nasser Al Khelaïfi aura fait ce qu’on lui reproche de ne pas faire depuis des années. De manière récurrente, le club avait montré à maintes reprises son impuissance à sanctionner et installer un cadre disciplinaire à tous les niveaux. Un cas d’école s’est présenté devant eux. Le PSG allait-il une nouvelle fois tout faire pour ne pas contrarier l’une de ses stars, comme il l’a toujours fait ? Non. Cette fois, le club a frappé fort. Paris a envoyé un message. Même le possible meilleur footballeur du monde, superstar internationale, champion du monde, comme tout autre salarié, n’est pas au dessus du club. Ils l’ont écarté du groupe et attendu que Mbappé fasse un pas vers eux. Pour Daniel Riolo, il était temps que cette autorité ressorte.

« L’autorité affichée par Nasser Al-Khelaifi ? Ça fait dix ans que je le réclame. Mieux veut tard que jamais. Bien sûr que je veux que l’institution soit forte mais ça ne veut pas dire d’ajouter une énième connerie à toutes celles commises ces dernières années en se brouillant et sans trouver de solution à un conflit majeur comme tu n’as jamais eu au club. Il faut parfois faire preuve d’intelligence sournoise, cynique pour régler un problème […] Je suis très content si Nasser renvoie ce message de ménage dans le vestiaire, de la réintégration de Kylian Mbappé de façon intelligente. Beaucoup de supporters du PSG peuvent être heureux, je pense que la guerre contre Mbappé, ce n’était pas une bonne idée. »

Daniel Riolo

Malgré la possibilité que le PSG retombe dans le même schéma d’incertitude quant à l’avenir de sa vedette, et que le club aurait pu se débarrasser d’un élément potentiellement toxique à l’heure où une révolution s’amorce, à 3 semaines de la fin du mercato, il aurait été impossible de remplacer Mbappé. Il fallait alors envisager une solution pour apaiser la situation et faire en sorte que le numéro 7 apporte sa pierre à l’édifice dans l’effectif de Luis Enrique, après un match nul où si Mbappé avait joué, le score aurait probablement été différent. Finalement, la fin de cette guerre n’est elle pas une bonne chose pour Paris ?

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