
Revue de Presse PSG : Classique, arbitre, Dembélé, Joao Neves…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce lundi 28 octobre 2024. Le PSG s’impose facilement face à l’OM au Stade Vélodrome (0-3), un Classique à sens unique, l’expulsion d’Amine Harit fait parler, Joao Neves buteur, Ousmane Dembélé performe dans un rôle plus axial…


Dans son édition du jour, L’Equipe consacre sa Une à la victoire facile du PSG face à l’Olympique de Marseille ce dimanche soir (0-3) en conclusion de la 9e journée de Ligue 1. Rapidement en supériorité numérique après l’expulsion d’Amine Harit (20e), le club parisien n’a laissé aucune chance à son rival et prend seul la tête du championnat, avec trois points d’avance sur l’AS Monaco et six sur l’OM. Dans une rencontre qui était attendue comme une vraie affiche de ce championnat entre deux concurrents pour le titre final, « les amoureux du suspense ont d’abord vu dimanche soir un grand fossé, puis un gouffre irrémédiablement creusé par l’expulsion d’Amine Harit, qui va nourrir la rancoeur olympienne contre l’arbitrage. Il est entendu que M. Letexier n’était pas là pour magnifier la vitrine de la L1 coûte que coûte, mais il avait aussi le droit de ne pas la fracasser avec cette décision difficile à comprendre, validée par le VAR sur la base du contact avéré entre le milieu olympien et Marquinhos, qui était allé disputer le ballon sans que son adversaire puisse le voir venir », tente de justifier L’E. Déjà dominateur avant cette expulsion, le PSG a encore posé plus de problèmes à la formation olympienne et a pris le dessus notamment dans l’entrejeu, le secteur qu’on imaginait plus concurrentiel avant la rencontre.
À la pause, le club de la capitale avait déjà tué tout suspense en menant 3-0 sur la pelouse du Vélodrome. Dans ce duel entre les deux meilleurs buteurs du championnat, Bradley Barcola a aussi dominé Mason Greenwood. « L’Anglais était programmé pour être une star de la soirée et il a été un fantôme écarté dès la pause, quand De Zerbi a acté la défaite en adoptant une défense à cinq pour éviter le pire. » L’entraîneur marseillais a aussi perdu sa bataille tactique avec Luis Enrique. Sans les imprécisions parisiennes en seconde période, le score aurait pu être largement plus lourd. Le PSG est sur une série de cinq matches sans encaisser le moindre but par son rival marseillais. « Si une équipe doit les empêcher d’être champions, ce sera plutôt Monaco qu’ils visiteront début janvier. Ce devrait être plus épicé qu’au Vélodrome, où le plus grand frisson se produit trop souvent avant le coup d’envoi, dans les tribunes. »

Le quotidien sportif revient sur l’un des tournants du match, l’expulsion d’Amine Harit. Le pied haut du Marocain est venu s’essuyer sur la cuisse et le torse de Marquinhos. « Le choc était bien réel mais ne paraissait pas pour autant violent, dangereux ou volontaire. Autant de circonstances atténuantes qui n’ont pas fait fléchir François Letexier au moment de brandir, à la surprise générale, le carton rouge », explique L’E. Une décision qui peine à convaincre les observateurs de football ou encore les anciens arbitres de L1 comme Bruno Derrien : « Je trouve cette décision extrêmement sévère. Pour un rouge d’entrée de jeu, il faut qu’il soit incontestable et incontesté. Ce n’est pas une agression caractérisée, on sent que le joueur veut jouer le ballon. » Même constat aux yeux de Saïd Ennjimi : « Ça aurait été bien de se déplacer voir (la VAR), au moins pour la forme. Cela aurait légitimé la décision. » Si François Letexier a maîtrisé la rencontre par la suite, cette décision entachera son match selon Saïd Ennjimi : « C’est le très haut niveau, on ne retient que ça, un ou deux détails par match. Quand vous passez au travers de la phase de jeu principale d’un match, vous vous ratez. » De son côté, François Letexier a justifié et confirmé sa décision après la rencontre.

Parmi les belles performances individuelles du match, L’Equipe met en lumière Joao Neves. Meilleur passeur du championnat avec six offrandes, le milieu portugais a ouvert son compteur but avec le PSG ce dimanche soir pour son premier Classique sous le maillot parisien. Si jusque-là l’ancien du Benfica avait montré sa capacité à être tonique en répétant les efforts, avec une belle qualité technique sous pression, il s’est illustré dans un autre domaine ce dimanche soir, celui de buteur. En profitant d’un centre de Nuno Mendes repoussé par Geronimo Rulli, Joao Neves avait déjà mis fin à tout suspense dans ce Classique dès la 7e minute de jeu. À Benfica, il ne brillait pas dans ce rôle de buteur (3 buts en 55 matches la saison passée). « Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’il deviennent le nouveau Vitinha, et la comparaison pencherait plutôt vers Verratti. » Dans l’entrejeu, le milieu de 20 ans a récité sa partition à la perfection avec 8 duels gagnés sur 10. Son jeu sans ballon a aussi été d’une grande aide et a fait tourner la tête aux joueurs marseillais. Un premier Classique réussi pour Joao Neves.

Autre belle performance, celle d’Ousmane Dembélé. Placé dans un rôle plus axial, l’international français avait déjà occupé cette position la saison passée, déjà au Vélodrome (victoire 2-0) et également en Ligue des champions sur la pelouse de la Real Sociedad (victoire 2-1). « C’est un joueur capable d’interpréter le jeu, de trouver les espaces, et c’était possible d’en trouver à l’intérieur sur cette rencontre. On a eu le contrôle du ballon, ça m’a beaucoup plu », a expliqué Luis Enrique après le match de ce dimanche soir. De quoi relancer les débats sur le meilleur positionnement du Français. « L’ex-Rennais (27 ans) ne s’en cache jamais en privé : c’est en tant que meneur de jeu qu’il a toujours préféré évoluer. C’est, estime-t-il, dans le coeur du jeu, derrière un attaquant, qu’il a réalisé en Bretagne puis à Dortmund ses meilleurs matches. »
Face à l’OM, Ousmane Dembélé aura profité de sa position assez libre pour distribuer le jeu. Il a touché un total de 112 ballons et a donné le sentiment d’épurer son jeu. « Avec plus de clairvoyance, des choix souvent justes et des lancements de jeu intéressants. » Même s’il a réalisé une passe décisive pour Bradley Barcola, il continue de montrer du déchet dans le secteur offensive avec une grosse occasion manquée. Reste désormais à savoir si cette position axiale est viable sur le long terme. « Elle a, au moins, le mérite de placer ‘Dembouz’ dans la position qu’il préfère et de rendre, sans doute, le PSG plus créatif. Ça ne réglera pas tout (loin de là), mais Luis Enrique doit se dire encore un peu plus qu’en attendant le retour de Ramos, son Paris n’a pas besoin de numéro 9… », conclut L’E.
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De son côté, Le Parisien met aussi en avant cette victoire du PSG dans le Classique. « Même en plein mois d’octobre, la climatisation continue de tourner à plein régime au Stade Vélodrome. Non pas que les Marseillais soient insensibles à la cause écologique, mais les Parisiens se sont chargés de dérégler les normales saisonnières en faisant souffler un gros coup de frais ce dimanche soir (3-0) dans l’enceinte phocéenne qui pouvait s’apparenter au Mistral local. » Si tout le monde s’attendait à un Classique bouillant entre deux formations en forme en ce début de championnat, cela a finalement tourné en une véritable correction pour les Marseillais. Au bout de 45 minutes et un score déjà fleuve pour le PSG, certains supporters marseillais avaient déjà quitté leur stade à la pause après l’ultime réalisation de Bradley Barcola (40e). Ils auront seulement raté les grosses occasions manquées par les Rouge & Bleu lors du second acte.
« La ferveur marseillaise a ses limites et leur patience a été mise à rude épreuve par une équipe parisienne décidément intraitable en France et venue rappeler qu’elle possède encore une marge de manœuvre sur la scène nationale, où elle continue de tourner à trois buts de moyenne, alors qu’elle est plombée par son attaque en Europe », constate LP. L’OM ne pourra pas se cacher derrière la décision de François Letexier d’expulser Amine Harit. Bien avant cela, ils avaient complètement manqué leur entame de match face aux joueurs de Luis Enrique qui étaient rentrés avec le couteau entre les dents et une réelle détermination. « Un engagement illustré par la performance de son milieu de terrain dominant et au niveau de l’intensité que réclame une rencontre de ce type. » Dans un rôle plus axial, Ousmane Dembélé a également posé énormément de difficulté à la formation olympienne avec une activité incessante. « Une nouvelle piste à explorer dans le laboratoire du chimiste Luis Enrique. »
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— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) October 27, 2024