Aulas: « C’est toujours plus facile de sourire quand on a beaucoup d’argent »

Une fois n’est pas coutûme, Jean-Michel Aulas s’en est encore pris au PSG, et plus précisément à son président. Pour le Journal du Dimanche, et sous couvert de compliments, il a lancé de nouvelles piques sur l’argent du PSG tout en réfutant toute comparaison suite à l’arrivée d’investisseurs chinois au sein de son propre club.

« Al-Khelaïfi fait son travail, et plutôt bien. Il est charmant. Je l’aime beaucoup car c’est un dirigeant souriant ; c’est toujours plus facile de l’être quand on a beaucoup d’argent et qu’on gagne tout… Je n’ai rien contre lui ni Jean-Claude Blanc. Ce n’est pas pour ça que je vais me coucher. Je dénonce un système qui devient dangereux. À court terme, il fait du bien : l’équipe est belle, joue très bien, engrange des points UEFA. À moyen terme, on s’engage sur une pente vertigineuse. »

Concernant l’apport de fonds par des Chinois, le président rhodanien est, tout à coup, moins réfractaire à l’investissement étranger et la joue beaucoup moins franco-française, tout en réfutant toutes comparaisons : « Ça n’a rien à voir avec le PSG. On fait entrer un actionnaire qui apporte des fonds propres en une fois. En face, ce sont des aides d’État à fonds perdu qui financent des joueurd achetés très cher et des salaires sur lesquels aucun club ne peut s’aligner, hormis Manchester City. La manière dont il fonctionne vient profondément bouleverser l’équilibre de la L1. Si ce n’était que quelques dizaines de millions d’euros, on serait sur la problématique des riches et des pauvres. Mais on parle de centaines de millions : ces subventions sont supérieures au deuxième budget français. »

Mais Jean-Michel Aulas ne serait pas Jean-Michel Aulas s’il ne s’en prenait pas également aux différents clubs qui ont haussé le ton contre lui suite à ses précédentes déclarations : « Il est extrêmement difficile d’être courageux quand la chaîne du même groupe que le PSG [beIN] fournit une part essentielle du revenu des clubs, fait des contrats marketing individuels avec certains. Et ceux qui ne se battent pas pour la première place, eux, se disent que ce PSG remplit leur stade ; c’est du bon sens. Mais, avec un peu d’expertise et d’expérience, on comprend que c’est une spirale négative qui va, à terme, desservir tout le monde. »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page