Cissé : « Dès qu’ils ont lâché les chevaux, ils ont mis en difficulté le Bayern »
Le PSG s’est incliné contre le Bayern Munich hier soir (0-1) en huitième de finale aller de la Ligue des Champions. Les Parisiens devront s’imposer dans trois semaines à l’Allianz Arena pour se qualifier pour les quarts de finale de la compétition. Ancien Parisien, Edouard Cissé a analysé ce revers.
Contre le Bayern Munich, le PSG a une nouvelle fois offert une prestation plus que poussive. Il aura fallu attendre l’entrée en jeu de Kylian Mbappé pour voir les Rouge & Bleu enfin exister dans ce match et se procurer des occasions nettes, avec deux buts marqués mais les deux fois, ils ont été refusés pour un hors-jeu. Edouard Cissé, ancien joueur du club de la capitale (1997-2007, 259 matches, 10 buts), a donné les leçons que devait tirer le PSG après ce revers en perceptive du match retour le 8 mars prochain.
« On peut jouer avec panache tout en restant sérieux défensivement »
« Qu’il faut jouer au foot avec panache ! Dès qu’ils ont lâché les chevaux, ils ont mis en difficulté le Bayern, ils se sont créé des occasions, mais ils ne l’ont fait que pendant dix minutes, regrette l’ancien joueur du PSG pour l’Equipe. On peut jouer avec panache tout en restant sérieux défensivement. On avait l’impression qu’ils avaient besoin que Kylian entre pour avoir du courage. Donc en fait, c’est le PSG de Mbappé. Pour le match retour, il faut absolument qu’il soit bien et mis dans les meilleures dispositions. Le salut du PSG passe-t-il forcément par Mbappé ? On en est réduits à ça. Je n’aime pas dire ça, car je déteste tout résumer à un seul joueur, mais c’est la réalité. Il faut qu’il soit là, il faut le mettre dans le coton, il n’y a pas d’autre option.«
« En Allemagne, il faudra mettre de l’agressivité »
Edouard Cissé qui opterait pour un système en 3-5-2 pour le PSG au retour. « En 3-5-2, clairement. Car dans une défense à quatre, les qualités de Nuno Mendes et Achraf Hakimi sont mal utilisées. Dans une équipe qui veut jouer en contre-attaques mais qui manque autant de profondeur, tu as besoin de ces deux dragsters en pistons, et trois défenseurs centraux suffisent pour couvrir la largeur. En plus, je les sens plus en sécurité défensivement dans ce système. Les pistons sont aussi la clé d’une meilleure menace offensive ? Évidemment, il ne peut pas y avoir que Mbappé car il va aussi être contrôlé. Il faut que le danger soit protéiforme dans la profondeur. Et puis dans ce 3-5-2, Neymar et Messi sont beaucoup plus à l’aise. Les blocs sont étirés par les appels, ils rentrent dans le coeur du jeu et ils ont toujours plusieurs solutions. Ils ont besoin d’avoir des appels. Mais en Allemagne, il faudra mettre un ingrédient que je n’ai pas vu : de l’agressivité.«
