Martin Cardetti : « La ferveur du Parc des Princes est passionnelle »
Ce mercredi, le Paris Saint-Germain va recevoir l’Olympique de Marseille pour la deuxième fois en trois jours. Les parisiens ont remporté le premier match dimanche dernier, dans le cadre de la 27e journée de la Ligue 1, par plus de deux buts d’écart (3-0), une première à domicile face aux marseillais depuis la saison… 2002-2003 ! Une rencontre qui avait vu Ronaldinho marquer à deux reprises et une fois l’argentin Martin Cardetti. L’ancien attaquant parisien a été justement interrogé par le site internet Sofoot.com à quelques heures de ce nouveau « Classique ».
Son souvenir de Classico
C’était grandiose ! Au-delà d’avoir pu
profiter de la classe de Ronaldinho comme coéquipier,
d’avoir remporté mes deux Classiques et d’avoir même marqué un but
dans ce match si spécial, c’est un souvenir global que je garderai
toujours dans ma mémoire. La ferveur du Parc est
passionnelle… Bon, ce n’est pas aussi fou
qu’en Argentine – parce qu’en France, quand le match
est fini, tout le monde rentre chez lui et c’est terminé ! –
mais le public du Parc était vraiment beau à voir… Nous
avions réalisé un grand match à Paris contre l’OM.
Ensuite, j’ai connu la blessure, et ça m’a brisé la confiance… Mais
je garderai toujours en mémoire ce beau moment. (…) Ce que ça m’a
fait lorsque j’avais marqué ? Les Argentins sont habitués à vivre
ces matchs, ils connaissent l’importance d’un duel historique entre
deux équipes rivales. Nous donnons toujours le meilleur de
nous-même dans ces matchs-là, comme si c’était une finale de coupe
du monde. Marquer procure toujours une joie immense, mais dans un
Classique, cela va au-delà…
Sa complicité avec Ronaldinho
Je ne sais pas s’il s’agissait d’une vraie complicité. Ce
dont je suis sûr, c’est que jouer avec Ronaldinho est un
luxe. Je t’assure, il faisait de ces trucs à l’entraînement… Une
chose difficile à réaliser, il te le faisait passer pour une chose
facile. Et quand tu joues avec lui en attaque, il trouve
toujours la solution pour toi. C’est un génie. Et son génie
bénéficie à tous ses coéquipiers, que tu sois bon ou
mauvais. (…) Il y a eu de nombreux commentaires
sur Ronaldinho, et je crois que beaucoup sont inventés. Ce que je
sais, c’est qu’une fois sur le terrain, c’était un
monstre. J’ai partagé sa dernière saison au PSG, et le
championnat de France était devenu bien trop petit pour lui. Quand
je vois ce qu’il a réalisé au Barça ensuite… Pfff… Qu’il sorte ou
pas, il faisait tout ce qu’il voulait sur le terrain.
C’était le meilleur.
L’absence de Neymar
Comme Ronaldinho avant lui, Neymar est un joueur fondamental. Le perdre, c’est forcément difficile. Mais aujourd’hui, Paris est devenu un grand club européen, avec des joueurs de grande qualité dans tous les secteurs de jeu. D’autres joueurs peuvent prendre le relai et faire le travail contre Marseille. Et c’est la même chose pour le match contre Madrid : quand tu possèdes Di María, Pastore, Lo Celso, c’est possible ! Bien sûr que ce sera compliqué, mais c’est le très haut niveau, c’est normal. Avec un Parc des Princes à guichets fermés, ils ont toutes leurs chances. Il va y avoir une ambiance magnifique, et tout le monde va regarder ce grand match.
La relation entre les argentins et Paris
Quand tu recherches les meilleurs joueurs possibles pour ton équipe, tu vas prospecter dans les pays de football… Di María et Pastore sont déjà de grands joueurs, et quand je vois Lo Celso, je me dis qu’il a un futur glorieux. Les Argentins s’exportent bien en Europe, Paris est une des places fortes du continent, et Paris et Buenos Aires sont des villes assez similaires, qui dégagent beaucoup d’esprit. Paris est une ville magnifique, les Argentins ne peuvent que l’aimer !