Michel Seydoux préconise le passage à la ligue fermée
Ancien président du LOSC (2002-2016), Michel Seydoux connait bien l’économie en tant qu’homme d’affaires et producteur. A ses yeux, le football doit faire sa révolution maintenant. La crise sanitaire qui affaiblit l’industrie du sport doit au moins servir à cela. L’ancien dirigeant préconise un changement structurel : l’instauration de la ligue fermée. Même si elle fige les hiérarchies. Ce qui renvoie à l’idée de Super League européenne (voir ici) sur le modèle US.
« Il y a un problème de fond : la faiblesse économique des clubs. Les actionnaires ne sont pas là pour éponger les pertes à la fin du mois. Un groupe est solide par sa force industrielle propre, pas par ses actionnaires, explique Seydoux au Parisien. Ceux qui vont le moins souffrir sont les ligues fermées. Il y a une vraie valorisation de chaque club en NBA. Il faut réfléchir à un système de renforcement économique. Pour certains puristes, la ligue fermée est antinomique avec le sport. Réduire les salaires est une utopie. Il n’y aura pas de baisse des salaires après le Covid. À chaque fois que l’on a voulu une harmonisation par le bas, cela a échoué. La seule manière de s’en sortir, c’est de tirer vers le haut. Pour cela il faut une politique commune donc une sortie européenne. La NBA est l’une des compétitions les plus passionnantes au monde. Je n’ai jamais entendu qu’il y avait une iniquité. »