Le mode d’emploi des réformes promues par l’UEFA pour la Ligue des Champions 2018-2019

A partir du mois de juillet prochain, la Ligue des Champions ouvrira ses portes par les premiers tours de qualification de la campagne 2018/19. Dévoilée il y a quelques mois, une nouvelle réforme de l’UEFA va permettre quelques changements pour les trois prochaines saisons européennes avec notamment un nouveau système de qualification. Canal Supporters profite de cette trêve pour disséquer les derniers changements promus par l’UEFA.

Les changements généraux :

Le vainqueur de l’Europa League se qualifiera automatiquement pour la phase de groupes de la Ligue des Champions (il peut aujourd’hui participer aux barrages).
Les quatre premiers clubs des quatre associations les mieux classées seront qualifiés automatiquement pour la phase de groupes.
Un nouveau système pour les coefficients de clubs : les clubs seront jugés sur leurs propres résultats (effacement de la part du pays pour le classement individuel des clubs).
Enfin, un succès dans la compétition sera également reconnu dans le mode de calcul du coefficient (des points pour les précédents titres européens seront attribués).

Le mode d’emploi de qualification pour les clubs français :

Actuellement 5e de l’indice UEFA, la France ne profitera pas de la réforme des quatre premiers clubs des quatre associations les mieux classées seront directement en phase de poules. Dans les trois ans, il faudrait qu’elle rattrape 15 points sur l’Allemagne ou 18 sur l’Italie pour en bénéficier. En l’état, le mode de qualification pour les clubs français ne changera pas. Il y aura toujours deux clubs directement qualifiés pour les groupes puis un 3e club qui devra passer par la case tour préliminaire puis les barrages.

L’UEFA conserve ses deux modes de qualification avec la « voie des champions » et « la voie de la Ligue ». C’est dans cette seconde catégorie que la France sera inclue. Mais, au lieu de cinq qualifiés ces dernières années, il n’y aura plus que deux chances pour rejoindre la phase de groupes. En cas d’élimination, le club français sera reversé en Europa League comme actuellement.

Il existe une exception à cette règle : bénéficiant du 5e meilleur coefficient UEFA, la France pourrait insérer un troisième club directement dans la phase de groupes si et seulement si le vainqueur de la Ligue des Champions et le vainqueur de l’Europa League sont déjà qualifiés via leur championnat. Le troisième du championnat russe (6e à l’indice UEFA) serait alors reversé en barrage et s’éviterait un tour préliminaire.

La redistribution financière : 

A la prochaine intersaison, l’UEFA va procéder à deux changements majeurs concernant la redistribution. Si elle promet d’être augmentée de manière significative, un nouveau système à quatre piliers est adopté : prime d’engagement, performances dans la compétition, coefficients individuels des clubs et part de marché. L’objectif, selon l’organe européen, est de favoriser les performances sportives alors que la part de marché va diminuer.

En France, les droits TV continuent d’exploser. SFR Sport a acquis les trois prochaines saisons de Ligue des Champions à hauteur de 315M€ par saison. Actuellement les droits TV sont répartis en 140M€ pour la C1 (50M€ pour Canal+, 90M€ pour beIN Sports) et 25M€ pour la C3. Soit une évolution totale de +112% pour le market pool français.

Le market pool est un terme à la mode chez l’UEFA. Avec cette expansion, ce sont surtout les clubs français engagés en Europe qui devaient se frotter les mains de cette surenchère. Ainsi, le market pool favorisait les clubs des pays dont les télévisions investissent le plus d’argent pour acquérir les droits de la Ligue des Champions. Mais, à partir de 2018, l’UEFA va changer son système de dotations. L’instance européenne ne reversera plus 40% du market pool national aux clubs français mais plus que 15%. Une aubaine qui profitera à tout le monde, y compris aux clubs portugais, belges, russes, etc…