Après les nouvelles révélations, Hamraoui sort du silence

Agressé en novembre 2021 alors qu’elle était raccompagnée chez elle par Aminata Diallo, Kheira Hamraoui a souffert pendant presque un an. Elle a également vu sa vie privée étalée partout dans la presse et a traîné dans la boue. Ces derniers jours, les dernières révélations autour de cette affaire l’ont réhabilité, Aminata Diallo ayant été mise en examen le 16 septembre dernier. Quelques jours après, la milieu de terrain, qui va reprendre l‘entraînement collectif avec ses coéquipières du PSG, s‘est confiée à BFM TV. Extraits choisis.

L’affaire

« Quand j’ai vu cette cabale médiatique surprenante à mon encontre, j’ai compris qu’il y avait un truc louche. Je ne pouvais pas passer de victime à coupable du jour au lendemain. Il ne faut pas oublier que je me suis fait tabasser par des hommes cagoulés à coups de barre de fer et, une semaine après, on me fait passer pour la coupable. Quand on avance, on se dit qu’il y a des choses pas claires et c’est ce que je voulais comprendre. Quand a-t-elle compris ce qu’il s’était passé? Comme tout le monde.« 

Son calvaire depuis 10 mois

« J’ai mal aujourd’hui quand je parle, c’est normal. Tout ce que j’ai eu, tout au long de ma carrière, je me suis battue pour l’avoir. Voir du jour au lendemain que tout s’écroule, ça fait mal. Je veux rejouer au foot, que tout redevienne comme avant même si je sais que plus rien ne redeviendra comme avant. Je suis avant tout une femme, un être humain, et on ne peut pas s’acharner comme ça sur un être humain. J’ai eu de la chance d’avoir toute ma famille et tous mes proches auprès de moi. Je sais qu’il y a des gens qui ne sont pas accompagnés et qui auraient pu avoir des idées sombres. J’ai eu de la chance d’avoir tenu tout au long de ces dix mois de calvaire.« 

Les derniers jours

« Bien sûr que c’est une tempête pour moi. En ce moment, je suis un peu sonnée par tout ce qu’il se passe autour de cette affaire qui m’a m’anéantit moi et toute ma famille depuis 10 mois. Aujourd’hui, je ne me rends pas compte de ce qu’il se passe parce que c’est assez effrayant et à la fois ça fait mal. Ça fait 10 mois que je vis un calvaire et j’ai toujours dit que je faisais confiance à la justice. Je faisais vraiment confiance aux enquêteurs et je les remercie pour leur travail extraordinaire pendant ces longs mois d’enquête. J’avais besoin d’être éclairée sur cette affaire. C’était important pour moi et ma famille.« 

Les réactions sur cette affaire

« Ça fait mal de se faire salir, humilier par tout le monde, par des supporters. Sur les réseaux sociaux, le harcèlement a été terrible pour moi. J’ai l’impression que j’ai été victime deux fois. Pour moi, la campagne de dénigrement elle est tout aussi puissante que mon agression. C’est au même niveau. […]C’était un peu surprenant qu’avant chaque match que j’allais jouer, quelque chose d’horrible sur moi sortait. J’ai eu beaucoup de questions qui passaient dans ma tête en me demandant ce qu’il se passait réellement parce que je ne comprenais pas. J’ai quand même eu 10 mois de harcèlement et c’est terrible de voir son nom être sali. Le nom de mon papa qui n’est plus de ce monde. Le nom de mon papa, ça m’a anéanti. Ma famille ? Ça a été terrible pour elle. Vous voyez vos frères souffrir, votre maman souffrir, c’est horrible. Je le souhaite vraiment à personne.« 

Sa mise à l’écart par le PSG

« Du jour au lendemain, on me dit qu’à partir d’aujourd’hui je vais m’entraîner toute seule. Vous savez tout comme moi que le football est un sport collectif et que j’ai toujours fait du football tout au long de ma vie et que de jouer avec ses coéquipières, c’est ce que l’ion aime le plus faire. Aujourd’hui, ça fait sept semaines que je m’entraîne seul sur un terrain de foot. Je peux ne pas faire partie des plans sportifs mais aujourd’hui, je me dois de m’entraîner avec mon équipe. C’est une double peine pour moi. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens tellement c’est cruel. Qu’on me dise que je réintègre le groupe, bien sûr que je suis contente. Mais hier (mercredi ndlr) quand je vais voir un match de mes coéquipières (face au BK Häcken, ndlr), c’est la première fois depuis 10 mois, que je viens dans un stade, dans les tribunes où je n’avais jamais été. Je regarde le match, j’étais hyper contente et quand je vois, parce que je ne me suis pas rendu compte de suite, qu’on avait donné mon numéro (le 14, à Jackie Groenen, ndlr) […]là ma soirée a été détruite. Je n’ai pas été consulté. Je pense aujourd’hui avec l’expérience et le palmarès que j’ai, je mérite quand même un peu de respect de la part de tout le monde et principalement de mon club.« 

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