Hamraoui : « Je me tiens à la disposition du PSG pour la saison prochaine »

Les féminines du PSG ont passé une saison plus que galère. Entre problèmes en interne, résultat décevant en championnat, crise au sein du groupe… Les Parisiennes n’ont pas du tout été épargnées par les nombreux soucis en tout genre. En tête de la liste, le conflit entre Kheira Hamraoui et Aminata Diallo. Suite à l’agression de la première citée, et qui a accusée la deuxième, les deux joueuses sont en froid. Interrogée en par le quotidien L’Équipe, Hamraoui est longuement revenue sur sa saison et les nombreux problèmes extra-sportifs. Extraits choisis.

Pourquoi s’exprimer aujourd’hui ?

Depuis mon agression, j’ai été hyper sollicitée par de nombreux médias. J’ai choisi de garder le silence car j’avais déjà besoin de me reconstruire. Ensuite, je ne voulais pas m’exprimer tant que la saison n’était pas terminée. Et je ne voulais pas entrer dans le jeu des réseaux sociaux en passant mon temps à répondre à chaque fausse information publiée sur ma personne. Je parle aujourd’hui pour me soulager et rétablir certaines vérités.

Les souvenirs de l’agression ?

J’ai vécu une agression d’une violence inouïe. Deux inconnus cagoulés m’ont sortie de la voiture dans laquelle je me trouvais pour me tabasser à coups de barre de fer dans les jambes. Ce soir-là, j’ai bien cru que j’allais y rester… Je hurlais de douleur. J’ai essayé de me protéger au maximum. Cette scène, pour moi, a duré cinq minutes. C’était insoutenable. J’en garde un souvenir très douloureux, très lourd.

L’accueil reçu par ses coéquipières ?

En les retrouvant, j’ai senti un vestiaire sous le choc. Il y avait une ambiance lourde. Les filles étaient partagées entre incompréhension, peur et colère. La grande majorité d’entre elles m’a soutenue. J’ai également été touchée par le soutien de l’ensemble du staff et du club. Ma reconstruction aurait été bien plus difficile si je n’avais pas été soutenue. Je veux aussi remercier mes proches et amis les plus fidèles qui m’ont aidée à traverser toute cette épreuve.

Pourquoi s’être orientée vers Aminata Diallo ?

Je ne prends pas la parole aujourd’hui pour parler de l’enquête judiciaire. Une chose est sûre, j’ai été victime d’une terrible agression. Je ne participerai pas à ce « tribunal médiatique », cela n’a pas de sens pour moi. J’ai été entendu par les enquêteurs, j’ai raconté ce que j’ai vécu. Que chacun reste à sa place. Je ne suis ni juge, ni enquêteur, ni procureur. Je fais confiance à la justice pour éclairer cette affaire. Beaucoup de pistes ont été explorées. C’est le rôle des enquêteurs.

Une situation qui dégénère avec ses coéquipières

Dégénéré est un grand mot. Pour moi, il y a eu des amalgames, des malentendus, des non-dits qui ont desservi le collectif. Cela aurait pu se passer autrement. Avec le recul, je me dis que chacun a fait comme il a pu. Je pense qu’il faut faire preuve d’un peu d’empathie face à une situation aussi extrême. Imaginez-vous un vestiaire paisible qui subit une onde de choc sans précédent. C’est très difficile à gérer.

L’accrochage avec Baltimore

En fin d’entraînement, sur un coup de pied arrêté, on s’est mal entendues sur l’action. Je lui ai dit de me parler car elle était derrière moi. Il y a juste eu des mots. Mais comme ça arrive, tous les jours, dans tous les clubs, filles ou garçons ! On a parlé d’une main levée de ma part sur ma partenaire, ça n’a jamais existé.

Les conflits avec les supporters

Le 11 mars contre Montpellier (0-0) à domicile, j’étais remplaçante et une de mes coéquipières s’est blessée assez vite. Au moment d’entrer en jeu, j’ai entendu des chants hostiles et des insultes qui venaient des tribunes. J’étais à la fois surprise, choquée et apeurée. Tant bien que mal, j’ai tenté de faire abstraction en me concentrant sur le match. Au coup de sifflet final, je me suis effondrée.

Assez soutenue par le PSG ?

Le club a mis des mesures en place pour me protéger et m’aider. Je suis sous contrat avec le PSG jusqu’en juin 2023 et je me tiens à la disposition du club pour la saison prochaine comme toutes les joueuses sous contrat. Ma passion et mon envie sont intactes. Ma détermination a toujours été ma marque de fabrique.

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