Galtier : « Il ne faut pas minimiser le fait d’être champion de France »

Après sa désillusion en Ligue des champions face au Bayern Munich, le PSG est déjà replongé dans la compétition avec un déplacement sur la pelouse du Stade Brestois 29 ce samedi. Et à la veille de cette rencontre, Christophe Galtier a répondu aux nombreuses questions des médias.

Vite rebondir pour éviter de redonner espoir à ses poursuivants. Malgré la déception après l’élimination en Ligue des champions, les champions de France en titre n’auront pas le temps de gamberger et devront faire le job sur la pelouse du Stade Brestois ce samedi (21h sur Canal Plus Foot et Canal Plus Sport 360). L’état d’esprit du groupe, sa discussion avec El Chadaille Bitshiabu et Marco Verratti, les fins de contrat de Lionel Messi et Sergio Ramos, le coach parisien, Christophe Galtier, a répondu à plusieurs questions lors de ce point presse.

Avoir un état d’esprit exemplaire pour chercher le titre de champion de France (PSG TV)

« Oui, exemplaire, après notre grande déception suite à cette élimination mercredi. On a fait en sorte de remobiliser tout le monde pour évacuer la déception. Il y a un titre à aller chercher, le 11e, ce qui serait un record dans notre championnat. Et il ne faut pas galvauder le titre de champion de France. C’est toujours très difficile d’aller chercher des titres. Au début de la saison, c’est toujours un objectif, on sait que c’est difficile. Il y a cette déception, les enchaînements de matches, un calendrier très compact. Il y aura beaucoup d’absences sur le match de Brest. Les joueurs ont su creuser un écart conséquent de 8 points qu’il faut continuer. On est sur trois victoires d’affilée en championnat. Il faut aller chercher une victoire à Brest. »

Un match piège pour le PSG face à un candidat pour le maintien ? (PSG TV)

« Ce n’est pas un match piège. C’est un match qui arrive très tôt après notre élimination, avec un long voyage et un effectif affaibli, mais ce ne sera pas une excuse. Evidemment que Brest préfère nous voir arriver dans cet état-là plutôt qu’en forme maximale. Brest a su faire des belles performances ces dernières semaines avec l’arrivée d’Eric Roy. On va avoir un match dans un stade atypique. Je ne connais pas les conditions, mais il y aura certainement du vent. Il faudra beaucoup d’énergie et d’enthousiasme pour aller chercher une victoire à Brest. »

Un changement tactique avec les nombreuses absences en défense ? (PSG TV)

« Des changements d’homme c’est automatique. Des changements tactiques, peut-être. J’attends de savoir encore si El Chadaille peut démarrer le match (béquille au mollet, ndlr). Il sera dans le groupe et on fera un point demain quand nous arriverons à Brest. Après on aura une équipe compétitive pour le match. »

L’état d’esprit du groupe depuis l’élimination ?

« De suite dans le vestiaire il y avait beaucoup de déception et de colère. Nous sommes restés sur place à Munich et nous avons voyagé hier. Les joueurs étaient à la fois fatigués et très déçus. Il n’y avait pas de résignation, mais de la déception, ce qui est tout à fait normal. On en a parlé tous ensemble ce matin. C’est une grande déception, il y avait beaucoup d’attentes chez nous en interne. Chaque année, il n’y a qu’une seule équipe qui gagne la Champions League, il faut maintenant se projeter sur l’objectif du championnat très rapidement puisque le calendrier nous impose de rapidement se projeter sur la rencontre de Brest. »

Qu’est ce qu’il manque au PSG pour faire mieux et rivaliser avec les grands d’Europe

« Il y avait des absences importantes sur la double confrontation. Il y a des joueurs qui n’avaient pas démarré le match comme Kylian à l’aller ou Hakimi qui était rapidement diminué. Ensuite, sur le match retour, nous avons deux graves blessures avec Ney’ et Kimpembe. Puis, deux blessures qui sont venues s’ajouter avec notre capitaine Marquinhos et Mukiele. Il a manqué d’être en forme dans ces grands rendez-vous. Chez moi, c’était une obsession d’être en forme ,malheureusement le fait d’avoir des absences et peu de rotation par moment en raison des blessures font que nous sommes arrivés très affaiblis face au Bayern Munich sur la double confrontation. »

Cette élimination peut-elle avoir une conséquence sur la fin du championnat

« Il y a toujours un risque, mais c’est ce que je disais ce matin à mes joueurs. Le PSG est champion en titre et si le PSG remporte ce titre-là, ce sera le 11e titre et ça n’a jamais été fait dans notre championnat. Il ne faut pas minimiser le fait d’être champion de France. On a des joueurs qui ont des palmarès extraordinaires mais qui sont aussi obsédés pour remporter une ligue. On a aussi des joueurs qui n’ont pas encore un palmarès très étoffé. Aller chercher un titre, c’est quelque chose de très important. Vous renvoyez le message que ce titre est facile. Non, ce n’est pas facile. Gagner ce n’est pas normal, c’est difficile. Certes, nous avons huit points d’avance, mais il va falloir se battre jusqu’au bout. Je le répète, notre effectif est très touché mais c’est un objectif important et il ne faut pas minimiser le fait d’être champion de France. Il reste 12 matches à jouer et il faudra se battre jusqu’au bout pour se donner tous les moyens d’être champion de France. »

« Je vois ce qui se passe dans les autres championnats. Si je prends l’exemple du Bayern Munich, qui nous a éliminés logiquement et bravo à eux, ils ne gagnent pas chaque année la Champions League et à chaque fois qu’ils gagnent le titre de champion c’est une grande fête. Les gens sont fiers et ils partagent avec les supporters et les salariés du club. Et nous, ça doit être pareil. Il faut arrêter en France de banaliser le titre. Même si on est le PSG, il ne faut pas le banaliser. Ce n’est pas facile d’être champion de France. Il faudra se battre jusqu’au bout et c’est un objectif important pour le club et nos supporters qui ont été omniprésents à Munich. Pour le club, nos supporters et mes joueurs, il est important d’aller chercher le titre. »

Pointer les erreurs des jeunes à l’image d’El Chadaille

« Non, non. Oui, j’ai regretté qu’il n’ait pas joué un peu plus long (sur l’ouverture du score du Bayern Munich), mais à 17 ans avoir cette maîtrise et cette lecture ce n’est pas évident. Mais, je n’ai pas pointé El Chadaille. Seulement, et j’en ai parlé avec Marco, la prise de risque à l’intérieur est dangereuse. J’ai seulement dit à Chad’ que dans cette situation, sous forte pression et dans le temps fort du Bayern, il aurait été mieux de sortir le ballon un peu plus long. Après, le ballon revient à l’intérieur. Il y a un bon pressing du Bayern sur Marco, qui aurait pu être plus vigilant. On a eu la même situation et on n’a pas marqué. »

Comment mettre les jeunes en confiance ?

« On parle. Quand vous êtes jeune, vous faites automatiquement des erreurs. Je me rappelle du match d’El Chadaille à Monaco où il avait mal démarré. On parle et on travaille en image. Quoi qu’on puisse dire actuellement, on travaille beaucoup en vidéo, soit de manière individuelle, collective ou par secteur de jeu. Je vous dis ça parce que j’ai vu passé quelque chose qui disait qu’on n’utilisait pas assez le débriefing ou la vidéo. Les gens qui parlent comme ça, il faudrait mieux se renseigner par rapport à ce que je fais dans mon travail depuis 14-15 ans. On les accompagne, on les conseille et on fait en sorte qu’ils ne renouvellent pas les mêmes erreurs. »

Comment préparer au mieux la rencontre face à Brest ?

« Sur un plan personnel, j’ai évacué la pression. Evidemment que j’ai aussi été très touché mercredi soir et hier matin. Mais hier après-midi, nous avons commencé à travailler avec mon staff sur la préparation du match face à Brest. Il faut évacuer. Certes, il y a pas mal de blessés. Dans une saison singulière et un calendrier très chargé, j’ai des joueurs qui sont à leur 45e match joué au 8 mars. Ce qui est énorme. C’est normal qu’il y ait des bobos et blessures. On sait que ça va être un match difficile. On sait que du côté de Brest, ils ont une opportunité en imaginant que nous sommes fatigués, déçus et affaiblis. Mais l’équipe qui va démarrer à Brest sera très compétitive. On aura l’ambition d’aller gagner à Brest. »

A-t-il peur que les joueurs en fin de contrat (Messi, Ramos) lâchent moralement

« Non, aucun doute sur la capacité de ces deux grands joueurs au palmarès incroyable et qui connaissent ce genre de situation. Dans leur carrière, ils ont su gagner ce trophée, mais ils ont vécu aussi des éliminations. Ils sont habitués, ce sont des joueurs de très haut niveau qui passent vite d’un match à l’autre. Concernant leur situation contractuelle, ce sont des gens qui sont habitués à gérer ce genre de moment. »

Son échange avec Verratti après le match à Munich

« Je n’incrimine pas Marco. On en a parlé ce matin tous les deux. Il se retrouve enfermé dans un pressing au milieu de quatre joueurs. Peut-être qu’à ce moment-là il y a autre chose à faire. Marco c’est l’un des joueurs qui touche le plus souvent le ballon. Il a ce style de jeu et c’est comme ça. Après, il y a un bon pressing de la part du Bayern que nous avons aussi fait à certains moments, mais qui ne nous a pas souri. Marco fait aussi partie de ces grands joueurs qui ont beaucoup de vécu et qui arrivent à passer assez rapidement d’une grande déception à une grande motivation pour aller cherche ce titre. »

Comment convaincre Mbappé que le projet parisien est le bon pour lui

« Je n’ai pas à chercher à convaincre Kylian Mbappé. N’importe quel joueur aurait été dans le même état (sur sa déclaration d’après-match). Kylian est un joueur du Paris Saint-Germain, il le montre à chaque match et il a une grande détermination à réussir et à amener le club le plus haut possible. »

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page