Galtier : « J’ai eu une longue discussion avec Hugo Ekitike »

Ce samedi après-midi (17h sur Prime Video), le PSG reçoit Troyes à l’occasion de la 13e journée de Ligue 1. Toujours invaincu cette saison, le club parisien voudra poursuivre sa bonne série et garder ses distances avec ses poursuivants.

Après sa belle victoire face au Maccabi Haïfa (7-2) en Ligue des champions, le PSG retrouve la Ligue 1 ce week-end. Face à des Troyens, 11e du championnat, les Parisiens voudront enchaîner une quatrième victoire de rang toutes compétitions confondues et pourront compter sur un effectif quasi au complet. À la veille de cette rencontre de Ligue 1, Christophe Galtier s’est présenté devant les médias. Extraits choisis.

Comment gérer un match de L1 entre deux rencontres de C1 (PSG TV)

« La première des choses est de maintenir l’exigence et l’obligation d’avoir des résultats à domicile. On se doit de gagner quel que soit l’adversaire. Il y a aussi l’obligation de mettre une équipe qui doit montrer un bon visage au niveau des intentions de jeu et sur l’état d’esprit. Depuis deux jours, je parle aux joueurs de manière individuelle mais aussi de manière collective. Certes, on a un bon résultat en C1 mais il faut être vigilant et on s’interdit tout relâchement. »

Son regard sur l’adversaire (PSG TV)

« Une équipe très joueuse, très bien organisée. Il y a une vraie volonté de construire, de jouer au football. Je ne crois pas que Bruno (Irles) va changer cela dans son ADN et son état d’esprit. C’est une équipe qui a gagné deux fois à l’extérieur face à Clermont (3-1) et Monaco (4-2). Donc, on doit être prêt et avoir l’envie de faire une grosse entame de match. Tous les adversaires qui viennent au Parc sont des adversaires très difficiles. C’est souvent le match d’une saison pour les joueurs. À nous d’être à plus de 100% pour faire que le match puisse durer le moins possible en faisant une bonne entame de match. »

Les détails de son nouveau schéma de jeu

« On a joué à quatre derrière et après il y a trois milieux. On a une animation sur laquelle on travaille énormément, ce sont les déplacements et l’animation de nos milieux et aussi les déplacements des trois attaquants. Quelque fois on peut voir l’équipe en 4-3-3 si l’équipe est très haute, mais parfois on peut voir une équipe qui se retrouve en losange avec Leo ou Ney dans le coeur du jeu. Ça dépend si vous considérez Ney comme un milieu ou un attaque. Ce n’est pas spécialement un 4-3-3 parce que ça demanderait à Leo ou Kylian de défendre sur les côtés. On sait très bien qu’ils sont plus l’aise pour défendre à l’intérieur et on est plus à l’aise pour récupérer les ballons. »

Le positionnement d’Hakimi, plus à l’aise dans le nouveau système

« La première des réflexions, c’était de savoir comment on pouvait libérer nos couloirs, aussi avec le profil spécifique de nos trois attaquants. On était donc parti pour jouer avec trois centraux et des pistons très hauts avec une animation à l’intérieur du jeu. Ça a été très intéressant et au fur à mesure des matches, ça demande de l’énergie et c’est un poste qui demande beaucoup de courses à intensité. On a remarqué que nos pistons avaient de plus en plus de mal à participer, ils partaient de très bas. Le fait d’être à deux milieux de terrain, ça pouvait nous créer des grandes difficultés avec le ballon et on le récupérait très bas. Et ça demande aussi plus de distance pour attaquer. Mais il y a aussi le recrutement qui a été fait et l’arrivée de joueurs dans le coeur du jeu (Sanches, Ruiz, Soler). Ma réflexion suite aux matches moyens qu’on a pu faire lors des dernières semaines, c’était de savoir comment on pouvait modifier avec plus de densité dans le jeu et avec une meilleure maîtrise technique. Evidemment, faire aussi en sorte que nos trois offensifs puissent être dans les meilleures dispositions et zones. On s’aperçoit finalement que dans ce nouveau système, ça libère nos latéraux et notamment Hakimi. Juan (Bernat) est plus un joueur spécifique d’un système à quatre, il est très juste techniquement. Quand il est très haut il a des déplacements très intéressants. Le fait d’avoir trois milieux donne aussi des compensations. »

Avec le retour de Kimpembe, une possibilité de revenir à trois derrière

« Tout d’abord, il est revenu dans de très bonnes dispositions. Il était important pour moi qu’il puisse participer en Champions League. Il avait besoin de repère. Je pensais qu’il pouvait être disponible pour le match d’Ajaccio (3-0) mais il lui manquait encore des séances pour se rassurer sur un plan athlétique et physique. Il est prêt à démarrer un match. Concernant le système, évidemment que la présence de mes défenseurs mène aussi à la réflexion de savoir si on retrouve une ligne de cinq mais pas avec la même animation au milieu. Il y aussi une réflexion à avoir sur ce que l’équipe donne actuellement lors des trois derniers matches qui étaient intéressants. Ça engendre une concurrence mais dans un club comme le PSG vous avez une concurrence avec des joueurs de très haut niveau, ce qui incite à tout le monde d’élever son niveau à chaque match. Ce qui permet aussi à moi, entraîneur, de faire des rotations beaucoup plus importantes avec les enchaînements de matches. »

Ce qui peut l’amener à faire tourner face à Troyes

« C’est leur état de fatigue. Je ne vais pas vous parler de l’état de forme de la MNM parce qu’ils ont marqué 40 buts sur les 50. Sur le dernier match, les trois ont été performants dans la qualité de jeu mais également dans l’association. Quand il y a cette dynamique, on ne la casse pas, on l’entretient. Mais il y a des discussions avec mon staff médical qui a fait un excellent travail les dernières semaines pour savoir dans quel état de forme les uns et les autres vont bien. Après, il y a la réalité du match. On a l’obligation de l’emporter contre Troyes. On aura une partie avec beaucoup d’enjeu à Turin. Et puis sur la durée du match, voir comment le match peut évoluer pour faire participer d’autres joueurs tout en allégeant la charge des joueurs offensifs. »

Sa réflexion sur les associations en défense centrale

« Il y a trois joueurs spécifiques qui peuvent jouer dans une défense à quatre. On a vu que Nordi pouvait jouer aussi, mais on a aussi besoin de lui sur le côté droit. On a aussi un joueur qui est habitué à jouer là-dedans et il l’a très bien fait, c’est Danilo. Pour l’instant, il est en phase de réathlétisation et j’espère qu’il sera prêt pour le match à Turin. Concernant Sergio, il a fait la quasi intégralité de sa carrière en étant axe gauche. On voit aussi que Marquinhos n’est pas toujours gêné à jouer axe gauche. Kimpembe est spécifique gaucher et il est une valeur ajoutée dans la façon de construire le jeu très bas. Ce sont trois joueurs de très haut niveau et de les avoir à disposition ça m’impose à faire des choix, mais ce sont des choix faciles à faire quand on a des joueurs de ce niveau. »

Ce que peut apporter Kimpembe

« Kimpembe a été évidemment inquiet quand il a eu sa blessure qui a eu besoin de 6-7 semaines d’arrêt. Sur les 10 premiers jours, ça a été difficile sur un plan mental et au fur et à mesure il a pu retravailler la course. J’ai vu un Kim très concentré et à l’écoute de son corps pour ne pas brûler les étapes. J’ai observé et peu parlé. Je ne suis pas l’entraîneur qui met la pression sur mon staff médical ou sur le joueur pour qu’il revienne le plus vite possible. Je pense que c’est une grosse erreur. Il faut aussi beaucoup échanger avec le joueur. Il m’a expliqué qu’il avait besoin de séances collectives. On a été très à l’écoute. C’est un joueur important au PSG, c’est le seul gaucher disponible en défense centrale. Evidemment qu’il va jouer après on verra dans quel schéma. Ça passera par des discussions, Il faudra que j’arbitre selon les états de forme des uns et des autres, mais aussi en fonction des performances lors des matches. »

Quel type de match face à Troyes

« Avec l’enchaînement des matches, on s’attend à un match très difficile. Est-ce que Bruno Irles va changer son approche du match ? Je ne pense pas. C’est un match qui arrive après un grand bon résultat. Il ne peut y avoir aucun relâchement. On a toujours une obligation de gagner. Les performances doivent appeler les performances. Nous sommes dans une période assez intéressante notamment sur la dernière semaine. Il faut qu’on insiste sur cela et surtout qu’on corrige nos retours de vestiaires en seconde période. »

Son jugement sur Hugo Ekitike

« J’ai eu une longue discussion avec Hugo la semaine dernière. Evidemment il ne peut pas être satisfait de son faible temps de jeu. Je lui ai dit que j’avais une part de responsabilité mais que lui aussi en avait une. Même s’il est arrivé très tard dans la préparation, quand on a le trio offensif au PSG, ça demande beaucoup d’investissement et de résilience de ne rien lâcher. Dès que vous jouez à la place de l’un des trois, on fait une comparaison. Je lui avais demande de se rapprocher dans le jeu avec nos milieux de terrain. Il a été quelque fois déçu à juste titre de ne pas démarrer parfois certains matches. Il a été déçu, j’en ai parlé avec lui et je lui ai donné les raisons de mes choix. Evidemment que c’est un joueur talentueux et qui doit compenser son manque de temps de jeu à l’entraînement. On a aussi défini qu’il devait travailler plus et mettre beaucoup plus de rythme et d’intensité quand il rentre en cours de match. Il doit être visible, et il doit être en confiance là-dessus. Il a peut-être eu une perte de confiance vu qu’il ne jouait pas beaucoup mais il est rentré contre Ajaccio et Haïfa. J’ai trouvé son entrée intéressante, il a eu un peu de précipitation sur un bon ballon de Leo. Qu’il continue à travailler beaucoup. Après cette échange-là, j’ai demandé à ce qu’on soit attentif à la charge de travail et sur l’exigence qu’on doit lui imposer la semaine et aussi qu’on le libère en cours de match en lui donnant plus de minutes. »

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