Comment le PSG souffre d’un handicap de 80M€ par an face aux top clubs européens

Vendredi matin, Le Parisien parlait d’un mercato du PSG « plus opportuniste que spectaculaire » (voir ici), de gestion « prudente » des dossiers par le club francilien toujours avec cette contrainte du Fair-Play Financier. En complément, nous souhaitons apporter cet élément trop souvent ignoré : le PSG souffre d’une véritable distorsion de concurrence par rapport à ses concurrents du continent. La raison ? Le poids des charges sociales et patronales qui n’est pas pris en compte par l’UEFA dans le cadre du Fair Play-Financier (FPF).

Bernard Caïazzo, dirigeant de l’ASSE mais aussi président de Première Ligue, commentait ainsi en avril sur le blog Le Figaro de Vincent Chaudel l’étude du syndicat sur les charges sociales et patronales qui pèsent sur les clubs. « En quatre ans, le PSG va payer 300M€ de charges patronales de plus que le FC Barcelone. 300M€ ! La vérité des chiffres est implacable. Cette distorsion de concurrence a une explication : en France, les charges patronales ne sont pas plafonnées, contrairement à ce qui existe en Allemagne ou en Espagne. Les pays majeurs se félicitent de la situation de la France. Le PSG, qui souffre d’un handicap de 80M€ par an face aux top clubs européens, pensez-vous que la Juventus ou le Bayern en soient chagrinés ? Sans cette réalité, le PSG serait en ligne avec le Fair-Play Financier. » Et les ambitions sur le marché un cran plus élevé même si Paris a les moyens de se doter d’un bel effectif, compétitif.

« Le désavantage concurrentiel français est réel. Mais plutôt que chercher à alléger les charges sociales et fiscales nationales – utopique et peu « entendable » dans le contexte actuel – il faudrait mieux prendre en compte ce contexte dans le cadre de la régulation UEFA/Fair Play-Financier, réagit Christophe Lepetit, responsable des études économiques au CDES. Le FPF, dans ses critères d’appréciation, peut tout à fait prendre en compte les différences de régimes sociaux et fiscaux de façon à être plus équitable dans l’analyse qui est faite. Cela ne résout pas tout, mais ce serait un moindre mal. » Pas parti pour être corrigé par l’UEFA. Ce qui devrait être pourtant un dossier prioritaire pour la LFP et la FFF.

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