
J-9 avant PSG VS Atalanta : Retour sur le 1/4 de finale le plus légendaire de l’histoire du PSG (Real Madrid)
Plus que neuf jours à attendre pour les supporters avant
de retrouver la douce musique de la Ligue des Champions.
Rappelons que le Paris Saint-Germain va débuter le « Finale
8 » en rencontrant l’Atalanta Bergame. À l’occasion de cet
événement, Canal-Supporters vous propose de
revenir sur les 1/4 de finale qui ont marqué l’histoire du
club. Ce
lundi, nous avions débuté notre retour en arrière au début des
années 80, et la première des Rouge & Bleu en
Europe.
Notre DeLorean a fait le plein depuis hier,
faisons donc un bond de 10 ans dans le futur, et direction les
années 90 !
Un jeune chanteur de 6 ans, du nom de Jordy, est en tête du Hit Machine avec son titre « Dur dur d’être bébé », Bill Clinton devient le 47e Président des États-Unis et le SCP Limoges est le premier club français à remporter une Coupe d’Europe, tout sports confondus… Mon Walkman et moi-même sommes bien en 1992/1993 !
Que se passe-t-il du côté de notre club de coeur ? Le Paris Saint-Germain est dirigé par Canal + depuis un an et vient de terminer à la troisième place du classement en première division. Ce qui qualifie les Rouge & Bleu pour la Coupe UEFA, l’ancêtre de l’Europa League pour les plus jeunes de nos lecteurs. À noter que la Tour Eiffel disparait du logo officiel pour laisser place aux lettres P-S-G avec les couleurs majeures du club, ce qui représente une petite révolution.

Pour sa troisième participation de son histoire en C3, les Parisiens affrontent le PAOK Salonique, 4e du championnat grecque en 32e de finale. Au Parc des Princes, les hommes d’Arthur George s’imposeront sans trop de difficulté grâce à deux buts de Georges Weah en première mi-temps (13′ ; 24′). Au retour, l’histoire sera toute autre… Non pas sur le terrain, car le PSG continue de maitriser leur adversaire en menant de deux buts toujours dans les 45 première minutes (Weah 14′; Sassus 32′), mais en-dehors du rectangle vert, l’ambiance est pesante et électrique. Excédés, les supporters du PAOK vont envahir le terrain à la mi-temps et provoquer d’immenses heurts. La rencontre ne reprendra plus, le Paris Saint-Germain gagne sur tapis vert (3-0) et se dirige vers les 1/16e de finale ou l’attend un autre public chaud bouillant, le Napoli.
Le PSG se déplace dans le cratère du San Paolo
avec l’espoir d’obtenir un résultat qui leur permettrait d’être en
bonne posture avant le match retour. Mais contre toute
attente, les Rouge & Bleu vont disputer une grande partie et vont
s’imposer facilement à l’extérieur sur le score de 2-0. À
nouveau George Weah va inscrire un doublé un peu avant et après la
demi-heure de jeu (15′ ; 35). Le volcan a été douché par la fougue
du génial Libérian, et Paris va assurer un match nul au
match retour au terme d’une partie maitrisée (0-0).
Pour la première fois de son histoire, le Paris
Saint-Germain accède aux 1/8e de finale de la Coupe UEFA,
et vient d’éliminer un des prétendants au titre, qui l’avait déjà
remporté quatre ans auparavant. Prochaine étape, la Belgique et
Anderlecht !
Cette confrontation va s’avérer être un sacré casse tête
pour le club de la capitale qui va perdre David Ginola dans les
premières 20 minutes du match aller au Parc des Princes.
Incapable de trouver la faille, et face à une solide équipe
d’Anderlecht, les Rouge & Bleu vont de nouveau concéder un
match nul sans inscrire de but, et vont devoir faire la
différence chez les Belges.
Le PSG retrouve donc le « plat pays », une
première depuis la saison… 1982/1983 et la terrible élimination
face à Waterschei ! Privé de Ginola (suspendu) et Weah
(blessé), les Parisiens se retrouvent en mauvaise posture
lorsque John Osman ouvre le score et fait exploser le Park Astrid
(53′). À 1/4 du terme de la rencontre, c’est
Antoine Kombouaré qui sauve les siens et permet au Paris
Saint-Germain de retrouver les 1/4 de finale d’une Coupe d’Europe,
une première depuis… 10 ans !
Kombouaré qui joue le rôle de libérateur… Tiens, tiens ça me dit
quelque chose… Je sens qu’on va en reparler…
Bref le PSG va faire face à un des favoris de la
compétition, et rencontrer l’immense Real Madrid !
Le Paris Saint-Germain, 22 ans d’existence, s’apprête à
rencontrer un mastodonte du football mondial. Ce tout
jeune club, qui veut rêver plus grand, va enfin pouvoir se mesurer
à l’élite européenne !
À l’aller, les coéquipiers de Weah découvrent le mythique Santiago
Bernabeu et son public. Intimidés, les Parisiens passent
complètement au travers des 45 premières minutes et sont menés 2-0.
Au retour des vestiaires, David Ginola sonne la révolte et réduit
le score (47′). Dominant et entreprenant dans le jeu, les
Rouge & Bleu font jeu égal avec les Madrilènes et pense garder ce
résultat, plutôt favorable, en vue du match retour. Mais
les clubs espagnols et l’arbitrage… C’est une histoire d’amour qui
dure depuis longtemps… 89e minute, les Merengues
obtiennent un pénalty (très) généreux avec en prime l’expulsion
d’Alain Roche. Michel le transforme en deux temps.
3-1, le score est lourd et injuste pour ce PSG qui n’a pas
démérité… Mais cette équipe a une âme et du caractère…
Bernard Lama donne un immense coup de pied dans les escaliers du
stade espagnol, Michel Denisot (le président de l’époque)
mobilise tout le club avec pour seul objectif : renverser le Real
Madrid !
Au match retour, le Parc des Princes est plein à
craquer, l’ambiance est exceptionnelle. Tout le monde veut
voir les stars du Real Madrid et espère tous un exploit de leur
club préféré.
Remontés comme des pendules, les Parisiens sont agressifs
(dans le bon sens du terme) et mettent de l’impact dans les
duels. Terminé d’être impressionné par son adversaire,
désormais à eux d’écrire leur propre histoire ! Et celle-ci
commence bien, puisque à la 33e minute de jeu George Weah fait
exploser les 47 000 spectateurs avec un coup de tête
ravageur au premier poteau à la suite d’un excellent corner de
Valdo. 1-0, la folle remontée est en route ! Dominant, les hommes
d’Arthur George ne trouvent pas la faille et multiplient les
occasions. Mais à la 81e minute, c’est un but mythique que
va inscrire « El Magnifico ». À l’entrée de la
surface de réparation, « Mister George » lève le ballon
en cloche pour Daniel Bravo, entré en jeu quelques minutes
auparavant, et sert en retrait David Ginola de la tête, qui décoche
une magnifique frappe sous la barre ! À 10 minutes de la
fin du temps réglementaire, le PSG est virtuellement qualifié pour
sa première demi-finale de son histoire en Coupe d’Europe
! Le Brésilien Valdo s’invite à la fête, et après
une merveilleuse feinte de frappe qui fera valser Rocha, celui-ci
trompe Buyo. 3-0 à la 89e minute de jeu, tout le monde
célèbre ce but comme celui qui parachève la qualification.
Mais voilà… un match ce n’est pas que 90
minutes…
Nous sommes dans la 4e minute du temps
additionnel, l’arbitre Monsieur Puhl ne veut pas siffler
la fin de la rencontre. À 25 mètres du but de Bernard Lama,
Michel tire le coup-franc au second poteau en direction de
Nando, qui saute plus haut que Kombouaré, et la décale à Zamorano
qui du bout du pied vient inscrire le but libérateur pour le Real
! Stupeur au Parc des Princes qui se tut comme un seul
homme… Les Madrilènes vont le faire… Ils vont réussir à arracher la
prolongation… Le malheur va-t-il de nouveau s’abattre à Paris ? Eh
bien non !
90 + 6 dans le temps additionnel, coup-franc obtenu par Ginola sur
le côté droit, à 30 mètres des cages de Buyo. Valdo
s’élance et le tire… Dans les airs un homme, un remplaçant, qui
veut se rattraper de l’action précédente et arborer le costume de
sauveur. Antoine Kombouaré envoie son ballon dans le petit filet
opposé. Après Anderlecht, le Kanak nous refait le coup !
Le stade de la Porte de Saint-Cloud explose ! Les murs
tremblent, tout le monde s’embrasse ! Le Paris Saint-Germain l’a
fait. Il a éliminé le Real Madrid au terme d’un match de
légende. Une performance exceptionnelle qui fera entrer
cette rencontre dans le panthéon des plus grands matches de
l’histoire du football français !
Dans le dernier carré, le PSG ne pourra rien face à la
Juventus Turin (1-2 ; 0-1), future vainqueur de la compétition.
Mais pas de regret pour le club de la capitale ! Dix ans
après sa cruelle élimination face à Waterschei, le PSG a
grandi.
Les Parisiens sont remplis d’espoir et se disent que l’avenir
européen peut être radieux… Mais ça… Ce sera dans un autre épisode
!